mardi 30 décembre 2008

En Suisse, l'industrie de la musique veut couper aux pirates la connexion à Internet

SANCTIONS. En deux ans, le représentant des maisons de disques a lancé 200 plaintes pénales contre des internautes accusés de mettre à disposition des chansons de façon illégale. Il veut désormais pouvoir leur couper l'accès au Web.


Anouch Seydtaghia
Lundi 29 décembre 2008



La méthode est radicale et sans appel. Les internautes qui téléchargent de la musique sans la payer pourraient très bientôt voir leur connexion purement et simplement coupée. L'idée, qui a germé en France, vient de trouver un écho très favorable outre-Atlantique. Aux Etats-Unis, la RIAA (Recording Industry Association of America), qui représente 90% des maisons de disques, a annoncé sa volonté de durcir ainsi sa répression contre les pirates. En Suisse, cette idée intéresse aussi vivement l'industrie musicale.

Depuis 2003, la RIAA tente désespérément de juguler le fléau du piratage. En cinq ans, 35000 personnes ont été poursuivies par l'association, qui à chaque fois a réclamé plusieurs centaines, voire milliers de dollars aux internautes accusés d'avoir téléchargé illégalement des titres via les réseaux d'échange. Aujourd'hui, la RIAA admet que son combat est vain: sans parler de ses gaffes - des mères célibataires désargentées, et même des personnes décédées poursuivies -, l'association n'a de loin pas pu faire baisser l'utilisation des réseaux peer-to-peer.

Il y a une semaine, la RIAA a annoncé vouloir se battre contre les pirates en utilisant les fournisseurs d'accès. Ce sont eux qui devront, aux Etats-Unis, envoyer un premier, puis un second courriel d'avertissement aux pirates. S'ils poursuivent leurs téléchargements, leur connexion sera ralentie, voire coupée. L'idée est très proche de ce que la France appliquera sans doute en 2009: une riposte dite «graduée», avec des premiers avertissements, puis la mise hors service de la ligne (mais avec un accès garanti à la téléphonie et à la télévision). En France, ce sera un organe de l'Etat qui supervisera la lutte contre les pirates. Aux Etats-Unis, la RIAA veut régler ces problèmes elle-même.

Les internautes suisses ont tout intérêt à suivre ce qui se passe en France et aux Etats-Unis. «Nous songeons à faire appliquer les mêmes méthodes contre les pirates. Nous sommes déjà en pourparlers avec les fournisseurs d'accès», affirme Peter Vosseler, directeur pour la Suisse de l'IFPI (Fédération internationale des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes). Et de poursuivre: «A notre sens, les avertissements et la coupure temporaire de l'accès à Internet sont des mesures moins dures contre les internautes et plus efficaces.» Ce sont en tout cas a priori des mesures moins coûteuses pour l'IFPI. En deux ans, l'IFPI a poursuivi 300 internautes en Suisse, dont 20 ces deux derniers mois. Et cela via une procédure lourde: la fédération mandate une société basée à Londres pour lui fournir les adresses IP (identifiants informatiques) des pirates. Ensuite, l'IFPI porte plainte auprès d'un juge d'instruction pour connaître l'identité exacte de l'internaute. S'il entre en matière, le juge ordonne au Service des tâches spéciales (du Département fédéral de justice et police) de demander aux fournisseurs d'accès l'identité des internautes.

La procédure est coûteuse et longue. De plus, l'IFPI est dans le collimateur du préposé fédéral à la protection des données, qui met en doute la légalité de la collecte des adresses IP. «Nous attendons à ce sujet une décision du Tribunal administratif fédéral», poursuit Peter Vosseler. Vu la loi suisse, l'IFPI ne poursuit que les internautes qui mettent à disposition des titres - pas ceux qui ne font que télécharger. «Nous estimons que la loi sur le droit d'auteur nous permet aussi d'attaquer ceux qui téléchargent, mais nous ne le faisons pour l'heure pas», ajoute Peter Vosseler. L'IFPI affirme que, dans l'immense majorité des cas, les internautes suisses acceptent des arrangements extrajudiciaires (via un versement de centaines ou de milliers de francs) plutôt que des procès.

Il n'est pas certain que l'IFPI puisse rapidement collaborer avec les fournisseurs d'accès pour couper la ligne des internautes pirates: «Vu la législation actuelle, nous obéissons au Services des tâches spéciales, mais n'envisageons de prendre aucune nouvelle mesure», explique Christian Neuhaus, porte-parole de Swisscom. «Il est vrai que nos premiers contacts avec les fournisseurs d'accès ne sont pas fructueux, mais nous poursuivons nos discussions», souligne Peter Vosseler.

A noter que l'IFPI ne poursuit aujourd'hui pas les internautes à l'aveugle. «Nous ciblons avant tout ceux qui mettent à disposition des titres qui n'ont pas encore été commercialisés», poursuit le directeur, qui précise que «le nombre de titres mis en téléchargement ne compte pas».









Méthodes plus douces pour les films
La plupart des particuliers sont pour l'heure épargnés.
Anouch Seydtaghia
Pour l'heure, les internautes qui téléchargent ou qui mettent à disposition, de façon individuelle, des films et des logiciels, ne sont pas directement inquiétés. «Nous concentrons nos efforts sur les sites qui mettent à disposition des liens pour télécharger les films», explique Roger Chevallaz, porte-parole de l'Association suisse pour la lutte contre le piratage (SAFE), qui regroupe les principaux studios de cinéma. «Il ne s'agit pour l'heure pas de poursuivre en premier lieu les particuliers, mais d'agir à la source en attaquant les individus ou sociétés qui publient des liens permettant de télécharger des films, comme pour le système Bittorrent, par exemple.»

Et pour les logiciels?

SAFE est-il intéressé à collaborer avec les fournisseurs d'accès? «Absolument, l'idéal est qu'ils soutiennent nos actions en agissant auprès de leurs clients. Mais nous n'avons entrepris encore aucune démarche politique dans ce sens», affirme Roger Chevallaz.Du côté des logiciels, la situation est similaire. «Nous publions des messages d'avertissement sur Bittorrent, mais nous n'attaquons pas en justice les particuliers en Suisse», explique Michael Höppner, porte-parole de la Business Software Alliance. Et de préciser: «Nous constatons que ce sont surtout les entreprises qui utilisent des logiciels piratés, donc nous n'avons pas de raison de cibler les particuliers.»

samedi 20 décembre 2008

Le pétrole chute sous 33 dollars le baril à New York

Le pétrole chute sous 33 dollars le baril à New York
Il y a 5 heures

NEW YORK (AFP) — Les prix du pétrole ont de nouveau chuté vendredi à New York sur le contrat de référence, qui se terminait le jour même, à cause d'importantes spéculations, tandis que les cours étaient stables ou en petite hausse sur les contrats postérieurs.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en janvier a fini à 33,87 dollars, en baisse de 2,35 dollars par rapport à son cours de clôture de jeudi.

Les prix ont glissé jusqu'à 32,40 dollars, un niveau qui n'avait pas été vu depuis le 9 février 2004.

"Le contrat de référence, pour livraison en janvier, est déconnecté du marché", a constaté l'analyste indépendant Ellis Eckland.

Le contrat pour livraison en février, qui fera référence à partir de lundi, a en effet terminé en hausse de 69 cents, à 42,36 dollars.

Et à Londres, le baril de Brent a lui aussi terminé à un niveau bien plus élevé, en progression de 64 cents à 44,00 dollars.

Les investisseurs en possession du contrat à livraison en janvier se sont trouvés forcés de s'en débarrasser.

Les capacités de stockage à Cushing, dans l'Oklahoma (centre des Etats-Unis), point de livraison du pétrole échangé sur le Nymex, ont atteint le maximum de leur capacité. Dans l'incapacité de stocker le pétrole qui leur revenait dès la fin de la séance, les investisseurs ont dû se débarrasser du contrat, a expliqué Ellis Eckland.

Par ailleurs, pour Phil Flynn, d'Alaron Trading, certains investisseurs qui avaient parié sur une reprise du marché et avaient attendu le dernier moment ont vendu pour couvrir leurs positions.

"Il y a plusieurs mois, beaucoup de gens ont acheté du pétrole, l'ont gardé pour le vendre à un prix plus élevé pour livraison en janvier. Ce pétrole arrive maintenant sur le marché, va l'inonder et faire baisser les prix", a ajouté l'analyste.

Les investisseurs tentent de faire des paris sur l'évolution du marché, qui a perdu les trois quarts de sa valeur depuis ses sommets en juillet, en tentant d'évaluer un cours plancher.

Les spéculations sont d'autant plus fortes que les prix des contrats plus éloignés sont plus élevés, encourageant les investisseurs à faire des réserves pour revendre plus tard à un prix plus élevé.

dimanche 2 novembre 2008

Er ist die Stimme der Cablecom-Opfer - Schweiz - News - Blick.ch

Von Corinne Landolt 23:50 31.10.2008

Seiner Wut macht Felix Zehnder in einem wüsten Brief Luft. Dass nun alle seine Fäkalsprache kennen, ist ihm sch... egal.

Er sei sonst ein anständiger Mensch, sagt Felix Zehnder (50). Doch was er mit der Cablecom erlebt habe, habe ihm schliesslich den Nuggi rausgehauen. «Die haben mich monatelang mit Fäkalien beworfen, nun warf ich sie zurück.»

Jahrelang hatte er einen Tele­fon­an­schluss bei Cablecom. «Der Dienst funktionierte nie richtig.» Rief er die Servicenummer an, geriet er in die Endloswarteschlaufe.

Dafür sei er immer wieder von Vertretern besucht worden, die ihm irgendwelche Dienste andrehen wollten. Definitiv genug hatte der Zürcher, als er im August eine Rechnung doppelt erhielt. «Die vielen technischen Pannen kann ich ja akzeptieren, aber mir eine Fantasierechnung zuzustellen, ist frech.»

Also setzt er sich in seinem kleinen Zimmer an den Tisch und schreibt Zeilen wie: «Sie scheissen mich langsam an.» (siehe Box).

Eigentlich sollten ja nur er und der Cablecom-Kundendienst davon wissen. Doch ein Mitarbeiter hat den deftigen Brief ins Internet gestellt – samt Zehnders Absender.

Der Zürcher erfährt erst davon, als er «Fanpost» aus der ganzen Schweiz erhält. «Ich schreibe dir per du, denn mit so einem genialen Menschen möchte ich nicht per Sie sein», schreibt einer.

Auch im Netz sorgt Zehnders Brief für Aufsehen: Auf Facebook gibt es ein Handvoll Gruppen wie «Felix Zehnder scheisst auf Cablecom. Wer noch?». Hunderte von Usern machen dort ihrer Wut Luft.

Zehnder selbst hat keinen Computer oder Internetanschluss. Er schreibt seine Briefe lieber von Hand. Sitzt stundenlang an seinem kleinen Schreibtisch und verfasst nette Zeilen an Freunde und Bekannte. Oder er schreibt Gedichte.

«Die Manager kümmern sich nur um ihren Lohn.»

Dass sein Brief öffentlich wurde, stört den Bauspengler nicht. Er hat Mitleid mit dem Mitarbeiter, den die Cablecom inzwischen entlassen hat. «Jetzt haben sie einen Sündenbock gefunden. Dabei wusste sich der Angestellte doch nicht anders zu helfen. Und die Manager kümmern sich weiterhin nur um ihren Lohn.»

Das Cablecom-Modem, Kabel und Telefon hat Zehnder inzwischen «entsorgt». Mit «dieser Lumpenfirma» will er nichts mehr zu tun haben – er hat nun ein Prepaid-Handy.

Immerhin: Cablecom habe diese Woche ihrem Ex-Kunden geantwortet. Sagt Cablecom-Sprecher Hugo Wyler.

Die Firma entschuldigt sich aber nur dafür, dass der Brief öffentlich wurde. Nicht wegen des «lausigen Services», der Felix Zehnder so ausfällig werden liess.

Mit einem wüsten Brief schrieb sich Felix Zehnder seinen Frust von der Seele. (Toini Lindroos)Über diese Zeilen lacht die ganze Schweiz. Auszüge aus Felix Zehnders Beschwerdebrief.

«Liebe Damen und Herren, Sie scheissen mich langsam an.»

«Keine Ahnung, in welcher Bananenrepublik Sie Buchhaltung studiert haben.»

«Ihr ganzer Service ist ein Durchfall, ein einziger Dünnschiss.»

«Ich erwarte ja auch nicht, dass mir eine schöne Frau einen ablutscht, wenn ich bei der Cablecom einen Vertrag unterschreibe. Ein funktionierendes Telefon würde mir genügen.»

«Ihre übrigen Produkte wie ‹Digital-TV› oder ‹High-Speed-Internet› schieben Sie sich bitte dorthin, wo die Sonne nie scheint. Der Ort ist an Ihrem Rücken, gleich unter dem Steissbein.»

«Was soll eigentlich Ihr komisches Emblem? Ist das ein Werkzeug, um unfähige Verwaltungsräte zu kastrieren? Völlig unnötig! Die Buben sind schon ohne Eier zur Welt gekommen ...»


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«Liebe Cablecom, Sie sch...en mich an!»

Schulen verbieten Energy-Drinks wie Red Bull | > CH | Jetzt im «Sonntag» | www.sonntagonline.ch

Wegen übermässigen Konsums von Energy-Drinks werden Jugendliche hyperaktiv und können dem Unterricht nicht mehr folgen. Jetzt verhängen die ersten Schulen ein Konsum-Verbot.

Von Nadja PASTEGA
Der neue Energy-Drink «Emminent» von Emmi steht seit Anfang Oktober in den Regalen, gleich nebem dem Red Bull. Die angeblichen Muntermacher boomen – Jugendliche hängen schon beim Frühstück an der Dose.

Das alarmiert die Lehrer: In vielen Klassen gibt es Energy-Drink-Junkies, die das Gemisch aus Zucker, Koffein und Taurin massenhaft schlucken – und im Unterricht nicht mehr stillsitzen können. Jetzt haben erste Schulen Verbote erlassen, die für das ganze Schulareal gelten.

«Energy-Drinks wie Red Bull werden nicht geduldet», heisst es in der Schulhausordnung der Schule Gerzensee im Kanton Bern. Grund für die rigorose Sperre: «Einige Schüler kamen mit 10er-Packs Red Bull in die Schule und tranken zwei, drei Büchsen hintereinander», weiss Schulleiter Stefan Bähni. «Das ist eine geballte Ladung.»

Die Folgen zeigten sich im Unterricht: «Die Jugendlichen waren verhaltensauffällig und nervös. Sie konnten am Unterricht nicht mehr teilnehmen», sagt Bähni. Das Verbot mache klar, dass Energy-Drinks an der Schule zu den «nicht tolerierbaren Stoffen» gehörten.

Durchgegriffen hat auch die Bezirksschule Neuendorf im Kanton Solothurn. «Energy-Drinks aller Art sind nicht erlaubt», hält die Schulhausordnung fest. «Das Verbot gilt auf dem Areal aller vier Schulhäuser», erklärt Schuldirektor Hanspeter Aebischer. Es gebe Jugendliche, die Ritalin nehmen müssten.

«Zusammen mit einem Energy-Drink ergibt das eine explosive Mischung.» Das Verbot setzt 450 Schüler auf Zwangs-Entzug – mit drakonischen Strafen bei Verstössen. Aebischer: «Zwei Stunden Arrest und einen Eintrag auf der Betragensliste.»

Sogar Primarschüler schleppen die Dosen im Znünitäschli in die Klassenzimmer – und verteilen sie an Kindergeburtstagen, wie man im Primarschulhaus Rümelbach in Rümlang ZH beobachtete. «Dabei steht auf den Dosen der Warnhinweis: ‹Für Kinder und Schwangere nicht geeignet›», ärgert sich Schulleiterin Anita Hürlimann.

Die Schulkonferenz hat durchgegriffen: Seit April ist der koffeinhaltige Trunk auch an der Rümlanger Schule tabu.

Das geht SVP-Nationalrat Toni Bortoluzzi, Mitglied der nationalrätlichen Gesundheitskommission, zu wenig weit: Er fordert ein landesweites Schulverbot für Energy-Drinks: «Man muss sie an allen Schulen verbieten.» Die Schulbehörden müssten das Verbot durchsetzen. Bortoluzzi: «Wenn das nicht klappt, muss man die Eltern vorladen.»

Der Hardliner-Kurs findet Anklang. «Die Zappelphilipp-Mentalität hat in den Schulen extrem zugenommen, unterstützt durch die Energy-Drinks», sagt der Zürcher Bildungsrat Hanspeter Amstutz: «Bei massivem Konsum braucht es ein Verbot.»

Kurt Leuch, Sekundarlehrer und Zürcher EVP-Kantonsrat, will eine Anfrage im Parlament starten: «Die Bildungsdirektion soll erklären, wie sie zu diesem Thema steht.»

Auch Gesundheitsexperten warnen: «Es ist nicht sinnvoll, Energy-Drinks in der Schule zu konsumieren,» sagt Peter Grütter, Präsident des Schweizer Verbands der Kantonschemiker: «Das geht in Richtung Doping.»

(mz/owa) (Foto: mz)

vendredi 24 octobre 2008

Mise en cause des «scanners corporels» dans les aéroports

Thierry Vigoureux
23/10/2008 Mise à jour : 22:48 .

Les eurodéputés doivent se prononcer sur la possibilité d'installer des appareils qui permettraient de voir les passagers entièrement nus au filtre de sûreté.

Le portique de sûreté de l'aéroport se perfectionne au point de s'apparenter presque à une cabine qu'on imaginerait plutôt dans un sex-shop. Bruxelles demande aux députés européens de se prononcer sur la généralisation des scanners corporels.

Ces appareils utilisent des ondes millimétriques (UHF) pour traverser les habits et dessiner le corps dévêtu des passagers en 3D. Cette technologie, sans danger, permet ainsi de détecter les armes ou les explosifs dissimulés, que ne signalerait pas le détecteur de métaux classique. En particulier, une lame en composite ou en céramique, des liquides ou du plastic modelé sur le corps, entre les seins d'une poitrine généreuse, par exemple, apparaissent grâce au scanner alors qu'ils ne sont pas visibles avec les équipements actuellement en service. Sur le plan pratique, le scanner corporel possède des atouts. Le passager pénètre dans une cabine, lève les bras, puis ressort. Au total, cela dure trois secondes. Sont évitées ces opérations, souvent humiliantes, de se mettre en chemise et d'enlever sa ceinture, ses chaussures ou ses bottes, sans parler de la fouille corporelle instituée tous les dix passagers.


«Paranoïa des ministres de l'Intérieur»

Avec le scanner corporel, l'opérateur et lui seul, dans un local fermé, voit les formes du corps présent dans la cabine. On imagine, certes, les dérives possibles comme l'appel à la «perspicacité des collègues» dès qu'une «belle plante» passe le contrôle… D'un point de vue moral, les choses sont un peu différentes. «Ces appareils permettent de voir jusqu'aux parties génitales, si une femme a de gros ou de petits seins», s'indigne le social - démocrate bavarois Wolfgang Kreissl-Dörfler qui voit là l'illustration de la «paranoïa des ministres de l'Intérieur» des Vingt-Sept en matière de terrorisme. Les implants mammaires, en particulier, peuvent être identifiés. Toutefois, précise un opérateur, si on le souhaite les réglages permettent de rendre floues certaines zones comme celle de la poitrine et du bas-ventre. La définition maximale de l'image pourrait alors n'être utilisée que s'il y a un doute sur la présence d'un objet insolite.Le commissaire européen aux Transports, l'Italien Antonio Tajani, affirme n'avoir encore pris aucune décision. «Le scanner corporel ne sera jamais rendu obligatoire, c'est une alternative aux fouilles manuelles», a-t-il promis. Chacun sera libre de choisir entre une file rapide - celle des scanners - et une autre plus lente…

Des appareils sont déjà en place à Londres-Luton, Amsterdam-Schiphol et Zurich. Un scanner corporel a été installé à Nice mais n'est pas encore en service. D'autres sont prévus à Roissy-CDG dès que la réglementation sera formalisée. Aux États-Unis, les dix aéroports les plus importants ont été équipés de scanners corporels, ce qui a provoqué là-bas aussi de vives polémiques. N'empêche, le gouvernement américain prévoit l'installation de 30 appareils supplémentaires avant la fin de l'année.

samedi 18 octobre 2008

Le jour où UBS a frôlé le désastre

RECIT. Le 8 octobre, la crise de la grande banque a atteint un sommet. La BNS a dû trouver une solution. La panique des clients était tangible.

Myret Zaki
Vendredi 17 octobre 2008

Le 8 octobre 2008, c'est le jour où UBS a frôlé la catastrophe. Ce jour-là, plus aucune banque en Suisse n'acceptait de prêter à une autre banque, encore moins au géant de la Bahnhofstrasse. A l'origine de toutes les peurs: la crainte d'une faillite d'UBS, l'acteur européen le plus touché par la crise des «subprime».

Tout établissement, en Suisse, avait potentiellement UBS comme contrepartie. «Le marché du refinancement interbancaire est mort, c'est une catastrophe!» nous avait lancé, très tôt ce matin-là, un spécialiste proche de la Banque nationale suisse (BNS), aux abois. Il devait, en un rien de temps, trouver des solutions pour les entreprises, nombreuses, qui retiraient leurs fonds de trésorerie déposés à UBS. Il avait téléphoné aux principales banques, et avait reçu la même réponse: que ce soit Raiffeisen, PostFinance, ou la Banque cantonale de Zurich, toutes avaient reçu, ce jour-là, la consigne de refuser les dépôts en fuite. Face à la masse inouïe de dépôts transférés, aucune ne pouvait garantir qu'elle pourrait les rémunérer sous forme d'intérêts. «Elles n'arrivent plus, elles aussi, à refinancer leurs dépenses au jour le jour!» disait-il.

Les entreprises clientes d'UBS étaient encore plus fébriles. Comme cette petite entreprise romande: «L'argent de la boîte est chez UBS, et je n'ai plus confiance, il faut le déplacer. Mais où? Personne n'accepte les dépôts!» confiait son chef comptable. Au final, plusieurs entreprises ont dû déposer leurs liquidités directement auprès de la BNS, sur des comptes parfois non rémunérés.

UBS, à court de refinancement, a réellement frôlé le défaut de paiement ce jour-là. La grande banque, dont les besoins trimestriels en fonds de roulement sont évalués à 700 milliards de francs, soit l'équivalent d'un plan Paulson tous les trois mois, n'avait tout simplement plus accès à des fonds à court terme. Tout reposait sur la BNS, seule capable de prendre des dépôts et d'injecter des liquidités à des banques au bord de l'asphyxie. «C'est tout le système du trafic des paiements qui menace d'exploser!» s'écriait, ce jour-là, ce proche de la BNS. «Je n'ai plus qu'à rentrer chez moi.» Les banques auraient même sollicité les banquiers privés, pour savoir s'ils accepteraient de prendre des liquidités du marché monétaire. «Le problème est que les banquiers privés n'ont pas de desk de marché monétaire. Il aurait fallu qu'ils placent ces liquidités en obligations suisses. L'idée n'a jamais abouti, mais c'est dire jusqu'où est allée la réflexion!» raconte une autre source.

Selon un témoignage, UBS était néanmoins prête à verser le maximum d'intérêts sur les dépôts, tant qu'elle le pouvait, pour retenir les entreprises clientes. Comme dans le cas de cette même entreprise romande: «Finalement, avait dit le comptable, nous resterons à l'UBS: ils nous proposent des taux défiant toute concurrence!» Reste que, en ce début d'octobre, c'était le refus même des autres banques de prêter de l'argent à UBS, combiné aux retraits massifs d'avoirs de clients, qui risquait de la précipiter dans la faillite.

Déjà au 30 septembre, UBS avait eu un mal fou à boucler son tour de refinancement trimestriel. Jusqu'à la dernière minute, la BNS n'était pas sûre que la banque y arriverait. D'où les propos rassurants du régulateur, sans lien avec la réalité: «Les banques suisses sont bien capitalisées», avait déclaré la Commission fédérale des banques fin septembre. La CFB espérait restaurer un tant soit peu de liquidité sur le marché interbancaire. En vain. Ce n'est que grâce aux apports de la BNS qu'UBS, sous perfusion, pouvait continuer à financer son fonds de roulement et éviter le défaut. Nous avions alors appris que des employés du département de la stabilité et du risque de la BNS faisaient la navette entre Berne et Zurich depuis septembre, pour s'assurer que la situation était sous contrôle. Mais en ce jour du 8 octobre, une semaine après, UBS se retrouvait à nouveau au bord du gouffre. Clairement, à ce stade, la BNS avait atteint ses limites pour refinancer UBS et l'ensemble du système bancaire. «C'était une situation très délicate et insupportable du point de vue légal pour la BNS, nous confie une source. Elle commençait à engager des fonds sans garantie. Il fallait une solution de refinancement permanente.»

C'est ainsi qu'entre le 8 et le 16 octobre, les autorités ont respecté un silence de plomb. Le risque systémique posé par la grande banque paralysait le marché bancaire suisse, alors qu'une détente était visible dans la zone euro après les interventions européennes.

Le silence était la seule option: l'hémorragie des retraits - qui ont atteint 84 milliards de francs sur le seul troisième trimestre - n'autorisait plus aucun faux pas. «A l'interne de la banque, la consigne était de ne surtout plus rien divulguer dans l'intervalle, avant d'avoir un plan achevé à communiquer», affirme une personne proche de la direction d'UBS.

Des avertissements de nature anxiogène auraient risqué de vider la banque de ses comptes. Déjà, une quantité alarmante d'épargnants, qui ne supportaient pas de voir le fruit d'une vie de labeur balayé, ont retiré leurs deniers.

Jamais autant que ces derniers jours, les conversations n'étaient autant ponctuées par la question: «Dois-je fermer mon compte à UBS?» Des retraités ont pris peur pour leur capital-vieillesse et l'ont déplacé vers les banques cantonales. Certains ont eu le déclic lorsque, soudain, leur gérant ne répondait plus au téléphone. Mais ce n'est pas tout. «Depuis quelques mois, ce n'étaient plus juste les petits clients qui partaient d'UBS, confie un banquier de la place, ce sont les clients les plus fortunés, ces clients sophistiqués qui avaient suivi UBS jusqu'ici, et qui ont fini par privilégier la sécurité». UBS devait, coûte que coûte, sauver sa gestion de fortune privée, le seul métier phare sur lequel elle mise désormais à l'avenir.

A la rédaction du Temps, des témoignages négatifs sur UBS arrivaient tous les jours. Mais comment en rendre compte sans contribuer directement à aggraver la situation? Comment vérifier l'état réel de la banque alors qu'elle se taisait?

Les analystes financiers qui suivent UBS n'ont pas échappé, eux non plus, à cette censure forcée: aucun n'avait la moindre idée des annonces à venir, et les rapports affichaient des estimations souvent absurdes, situant en moyenne à 3 milliards de francs les amortissements d'UBS au troisième trimestre, et excluant toute recapitalisation.

dimanche 5 octobre 2008

Cablecom: ERP-Probleme und ihre Folgen

Cablecom will die anhaltenden Schwierigkeiten bei der Einführung einer neuen, komplexen ERP-Suite bis Ende Oktober in den Griff bekommen.
Welch desaströse Folgen eine mit Problemen verbundene Einführung von grossen betriebswirtschaftlichen Lösungen haben können, zeigt sich aktuell bei Cablecom. Der Zürcher Kabel-TV-Anbieter steht - nicht nur, aber auch - wegen Problemen mit den neuen, zentralen Systemen im Kreuzfeuer der Kritik. 'Blick am Abend' titelte gestern "Kein Anschluss unter Cablecom" und berichtete von Cablecom-Kunden, die keine oder falsche Rechnungen erhalten haben und die nun ohne Telefon- und Internet-Anschluss auskommen müssen. Die 'SonntagsZeitung' ihrerseits lastete die Probleme mit der Einführung der Software dem Cablecom-Chef an: "Rudolf Fischer verliert den Anschluss".
Troubles mit 'UPC Derby suite'
Dabei war die Einführung einer neuen, kompakten Business-Software bei Cablcom offenbar ein absolut dringendes Anliegen. Vielleicht zu dringend?
Wie uns Cablecom-Sprecher Hans-Peter Nehmer schreibt, waren zuvor unterschiedliche Systeme für die diversen Dienstleistungsbereiche (TV, Internet, Telefonie) im Einsatz. Dies habe die Lancierung neuer, interaktiver Digitaldienste wie Video-on-Demand und Catch-up-TV erschwert, verteuert wenn nicht gar ganz verhindert.
Deshalb hat man beschlossen, eine ERP-Suite aus dem Mutterhaus namens 'UPC Derby suite', die "seit langem" in einigen europäischen Ländern in Betrieb ist, einzuführen. Kernkomponenten sind die Verrechnungslösung Kenan FX des US-Herstellers Comverse sowie die CRM-Lösung Prodigy. Cablecom gibt keine genauen Auskünfte über die Kosten des Grossprojekts. Sie sollen sich "im hohen zweistelligen Millionenbereich" bewegen.
Betroffene Kunden sollen nichts tun
Da offenbar Fehler bei der Datenübernahme aus den alten Systemen in die neue Suite gemacht wurden, wurden nun falsche oder gar keine Rechnungen verschickt. Nehmer beziffert die Zahl der betroffenen Kunden, die Cablecom bekannt sind, mit "mehrere Hundert".
Diese Probleme führten natürlich dazu, dass der Kundendienst von Cablecom hoffnungslos überlastet wurde - was für noch mehr böses Blut sorgte. Man habe nun kurzfristig 60 zusätzliche Mitarbeitende im Kundendienst eingestellt, um die offenen Fälle möglichst rasch zu lösen.
Betroffene Kunden müssen gemäss Nehmer gar nichts unternehmen. Die Fehler sollten mit der nächsten Rechnung korrigiert werden. Bis Ende Oktober sollen alle Systeme "reibungslos laufen", hofft man an der Zürcher Zollstrasse.

(Christoph Hugenschmidt)

lundi 22 septembre 2008

Hotel-Rating: Urlauber lassen Dampf ab im Web

Schimmelpilz im Bad und unfreundliches Personal: Wieder daheim bewerten User ihre Hotels im Netz.

[10.07.08] Auf deutschsprachigen Websites wie «tripadvisor.de» oder «holidaycheck.ch» können Urlauber Hotels bewerten und damit anderen Reisenden die Wahl der Unterkunft erleichtern. Doch wie verlässlich sind solche Erfahrungsberichte?

Subjektive Berichte
«Das Zimmer war klein und extrem laut», beschwert sich ein Urlauber auf «tripadvisor.de» über ein Hotel in Barcelona. «Grossartiges Essen und ein sehr schönes Zimmer», beschreibt ein anderer Gast das gleiche Hotel. Natürlich sind diese Berichte subjektiv. «Aber wenn sich unter zwanzig Einträgen nur ein positiver findet, wird der Leser dies einzuschätzen wissen», findet Uschi Vogg, PR-Verantwortliche bei «tripadvisor.de». Zudem können User Fotos hochladen und damit ein «realistisches Bild» vermitteln.

Bei «tripadvisor.de» wie auch bei «holidaycheck.ch» reicht es zwar, eine gültige E-Mail-Adresse anzugeben, um Bewertungen schreiben zu können. Um Missbrauch zu verhindern, kontrollieren aber beide Anbieter vor der Veröffentlichung die Qualität der Beiträge, wie Uschi Vogg und Nadja Waldraff, Pressereferentin bei «holidaycheck.ch», versichern.

Mehrheitlich positiv
Als schädlich für die Reisebranche betrachten sich die Anbieter nicht. «Durch die Bewertungen wird gezielter gebucht, nicht weniger», so Waldraff. Zudem sei die Mehrheit der Einträge positiv, sagt Vogg. Auch Mario Lütolf, Direktor des Schweizer Tourismus-Verbandes, zeigt sich gelassen.

Der Entwicklung im Internet könne sich die Reisebranche ohnehin nicht widersetzen und mit Hilfe verlässlicher Bewertungen liesse sich «die Qualität der Beratung in den Reisebüros steigern». Schliesslich werde die Aussicht auf Entlastung und auf umfassende Beratung «den Gang zum Reisebüro nicht überflüssig machen», so Lütolf weiter.

Von Bartosz Wilczek

dimanche 14 septembre 2008

Une firme bâloise achète le téléréseau d’Avenches

COMMUNICATIONS

La société EBL arrive dans le Nord vaudois. Elle fournira la télévision, l’accès à internet et au téléphone dans quatorze communes.

La coopérative EBL (Elektra Baselland) débarque en pays vaudois: elle vient de racheter Teledistri SA, propriétaire du téléréseau câblé avenchois. Désormais, EBL sera le fournisseur de treize autres villages: Bellerive, Constantine, Cudrefin, Donatyre, Faoug, Oleyres, Missy, Saint-Aubin (FR), Vallamand, Villarepos, Villars-le-Grand, ainsi que Montagny et Cousset (FR).

Teledistri, qui représente 3300 clients, a investi 6 millions de francs dans son réseau depuis 1988. «Nous étions face à un choix, a expliqué hier Philippe Bosset, président de Teledistri. Il faut investir dans le numérique, l’internet et le téléphone. Cela demande des compétences pointues et d’importants moyens financiers. » EBL compte injecter près de 2,5 millions dans les raccordements en fibre optique.

Une autre société était sur les rangs pour le rachat de Teledistri. EBL l’a emporté «grâce à l’expérience et le fait que c’est une coopérative, elle n’est pas uniquement préoccupée par le profit», indique M. Bosset. Basée à Liestal (BS), EBL fournit principalement de l’électricité, mais aussi des télécommunications à 160 000 clients. Dans la guerre de territoire à laquelle se livrent les grands fournisseurs du marché, EBL avait déjà posé un jalon en Romandie, dans le Jura. «Nous allons prochainement reprendre un réseau qui compte 11 communes autour de Grandson», annonce Peter Lanz, directeur de la filiale EBL Telecom, laquelle s’est récemment implantée à Yverdon-les-Bains.

100 chaînes numériques
Les clients broyards devraient tous être raccordés à la fibre optique, pour la fin 2009. Selon EBL, le prix du téléréseau devrait rester inchangé dans un premier temps (26 francs par mois), puis «augmenter légèrement» pour le service de base. Lequel prévoit pas moins de 100 chaînes de télévision numérique. Les autres services seront payants.

P. C.

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Wenn Haie in Telefonleitungen beissen

Seekabel schlägt Satellit: Eine Glasfaser überträgt 120 Millionen Telefonate - gleichzeitig

VON MICHAEL SOUKUP

Mein Gott, ist sie hässlich. Potthässlich. Es fehlt ihr die Eleganz eines Passagierdampfers. Sie gleicht eher einem Büchsenöffner, mit ihren vielen merkwürdigen Aufbauten. Dafür kann die Ile de Sein stundenlang auf der Stelle ausharren. Zentimetergenau. Selbst bei Windstärke 9, wenn sich die Wellen bis zu zehn Meter hoch türmen. «Nicht mehr als eine Handbreit weicht sie ab», sagt Frédéric Dubois, Kapitän der CS Ile de Sein, und blickt auf seine Hand.

Der 35-jährige Franzose befehligt eines der mächtigsten Cable Ships der Welt. Mehrere Tausend Pferdestärken Schubkraft - 2000 PS alleine für seitliche Bewegungen - halten mit GPS-Hilfe den Kabelleger auf Kurs. Sonst könnte das Seekabel reissen und in den Tiefen des Ozeans verschwinden. Und damit Hunderte Millionen Telefonleitungen.

Während wir in der gemütlichen Schiffskombüse zu Mittag sitzen, füllt sich der dicke Bauch der Ile de Sein mit einem schier unendlichen Kabel. Bald wird das Schiff nach Island loslegen, um den Inselstaat und Grönland mittels eines 2100 Kilometer langen Telekommunikationskabels zu verbinden. Von da aus geht es nochmals so weit ins kanadische Neufundland. Mit dem 90 Millionen Euro teuren «Greenland Connect» wird eine der letzten Lücken im weltweiten Unterwasserkabelnetz geschlossen.

Mehr als 150 Jahre nachdem das erste Unterwasserkabel im Ärmelkanal gelegt wurde, hat das Seekabel auch im Satellitenzeitalter keineswegs ausgedient. «Im Gegenteil, über 90 Prozent des Sprach- und Internetverkehrs laufen heute über Unterwasserkabel», sagt Frédéric Dubois. Es ist billiger, bietet konkurrenzlos mehr Übertragungskapazität und hat keine lästigen Echos oder Verzögerungen während des Telefongesprächs. Denn das Satellitensignal muss zuerst 36 000 Kilometer hinauf- und wieder heruntergesendet werden.

Das Verstauen des Kabels dauert zwei Wochen

Die 140 Meter lange Ile de Sein liegt bei unserem Besuch im Hafen von Calais. Hier auf der französischen Seite des Ärmelkanals steht auch eine der grössten Kabelfabriken der Welt, die Alcatel Submarine Networks. So können die Kabelschiffe direkt ab Produktion beladen werden. Das Verstauen des mehrere Tausend Tonnen schweren Kabels dauert zwei Wochen - um Schäden beim Abspulen auf hoher See zu vermeiden, muss das Kabel sorgfältig von Hand aufgerollt werden.

Der Standort im äussersten Norden Frankreichs hat nicht nur mit den billigen Arbeitskräften zu tun. Im August 1850 verlegte die Anglo-French Telegraph Company zwischen Calais und Dover das erste Seekabel der Welt. 1891 wurde die heutige Produktionsstätte eröffnet. Sie gehört mittlerweile dem französisch-amerikanischen Telecomausrüster Alcatel-Lucent S.A, einem der weltweit führenden Hersteller und Leger von Seekabel.

Die Mutter aller Kabelschiffe ist die Great Eastern und ironischerweise ein abgetakelter Ozeandampfer. 211 Meter lang und 25 Meter breit war sie während ihrer gesamten Betriebszeit von 1857 bis 1888 das grösste Schiff überhaupt. Das Ungetüm verfügte über Schaufelräder, Schiffsschrauben, Segel und bot 4000 Passagieren Platz. Mangels Nachfrage und wegen mehrerer tödlicher Unfälle fand das schwimmende Monster 1865 seine finale Bestimmung: Als Kabelleger der ersten dauerhaften Transatlantikverbindung. Das Beladen mit dem 5100 Kilometer langen Kabel dauerte fünf Monate. Am 9. September 1866 stand die Telegrafenleitung zwischen Irland und Neufundland. Die Übertragungskapazität hielt sich jedoch in engen Grenzen, sie betrug zehn Wörter pro Stunde.

Erstaunlicherweise war der technische Fortschritt in den nachfolgenden hundert Jahren bescheiden. Als 1956 mit dem TAT-1 das erste transatlantische Telefonkabel seinen Betrieb aufnahm, konnten bloss 36 Telefonate gleichzeitig geführt werden. Vorher war es nur via Langwellenfunk möglich, zwischen dem alten und neuen Kontinent zu telefonieren. Für mehr als 2000 Telefongespräche jährlich reichte die Kapazität aber nicht.

Die Revolution brachte der Wechsel von Kupfer auf Glas. «Bis zu zehn Mal dünner als ein Menschenhaar, kann eine einzige Glasfaser 120 Millionen Telefongespräche gleichzeitig übertragen», sagt George Krebs, Technikchef von Alcatel Submarine Networks. Dabei werden je nach gewünschter Kapazität mehrere Dutzend Fasern in einem Kupferrohr fixiert.

Glasfaser ist offenbar ein Leckerbissen für Haifische

Bei der Installation eines der ersten Glasfaserkabel 1986 stiess die Telefongesellschaft AT&T auf unerwartete Probleme. Kaum war die Optican-I SL zwischen Teneriffa und Gran Canaria versenkt, brach der Kontakt ab. Ein Reparaturschiff zog das Kabel aus mehr als 1000 Meter Tiefe hoch, man fand 50 Haifischzähne, die in der Polymere-Schutzhülle steckten. Die in grossen Tiefen lebenden Krokodils- und Koboldhaie wurden wahrscheinlich vom elektromagnetischen Feld angezogen. Fortan schützte ein spezieller Metallmantel die Faserpaare auch in der Tiefsee.

Im Hollywood-Klassiker «Der weisse Hai 2» stirbt der böse Fisch am Biss in ein Starkstromkabel. «Das ist rein theoretisch denkbar, denn für die Versorgung der digitalen Kommunikationstechnik sind 12 000 Volt nötig», schmunzelt George Krebs. Aber die meiste Gefahr droht in Küstennähe, und zwar vom grössten Meeresraubtier: dem Fischer. Die zunehmende Verbreitung der Schleppnetzfischerei macht den Kabellegern am meisten Sorge. Über die Hälfte aller Kabelschadensfälle gehen auf Schleppnetze zurück. Kleinere Fischerschiffe können zudem von Seekabel in die Tiefe gezogen werden. «In Frankreich sind Fischer verpflichtet, ihr Netz zu kappen und den Vorfall zu melden», so George Krebs. Sie bekommen dann ihr Fischernetz ersetzt. In Vietnam machen Fischer gar gezielt Jagd auf Seekabel, denn ihr Metall bringt mehr Geld als der Fischfang.

Am 21. Juli legte die Ile de Sein Richtung Island ab. Für die Verlegung des ersten Teils nach Grönland waren sechs Wochen vorgesehen. Auf See kann das Kabel mit bis zu 10 Kilometer pro Stunde in die Tiefe gelassen werden. In Küstennähe muss das stärker armierte Kabel verwendet und stellenweise gar im Meeresboden vergraben werden. Deshalb schafft das Kabelschiff pro Stunde höchstens einen Kilometer.

Alcatel-Lucent garantiert eine Lebensdauer von 25 Jahren, die Kabel bleiben aber in der Regel 10 bis 15 Jahre im Gebrauch. Am Ende ihrer Lebenszeit bleiben sie in der Regel im Meer - als Backup. So ist das globale Unterwasserkabelgewirr mittlerweile auf mehrere Milliarden Kilometer angewachsen.

Publiziert am 14.09.2008

«Standards für interaktives TV lassen sich nicht übers Knie brechen» (Medien, NZZ Online)

«Standards für interaktives TV lassen sich nicht übers Knie brechen»

Rudolf Fischer, Managing Director von Cablecom, im Gespräch


Interview: S. B.

Wer liefert die Cablecom-Set-Top-Boxen? Wer bestimmt den Funktionsumfang?

Rudolf Fischer: Im nächsten Jahr werden wir eine neue Boxen-Generation auf den Markt bringen mit einem deutlich reduzierten Stromverbrauch von weniger als einem Watt. Wir schreiben alle paar Jahre eine neue technische Spezifikation aus und laden Lieferanten ein, eine entsprechende Box zu bauen. Die ältesten Boxen im Markt sind sieben Jahre alt. Das Geschäft mit diesen Boxen ist ein herausforderndes Geschäft. Es wäre für uns einfacher, wenn wir uns um diese Boxen nicht kümmern müssten, wie es bei der Mobilfunkbranche ist, wo nicht jeder Netzbetreiber selber Handys entwickeln muss.

In der Mobiltelefonie haben die Europäer davon profitiert, dass die GSM-Standards von der Politik gesetzt wurden. Die Amerikaner wollten die Standardisierung dem Markt überlassen und haben den Anschluss verpasst. Wäre es für die Kabelnetzbetreiber nicht besser, die Politik würde das Heft in die Hand nehmen?

Bei der Erarbeitung solcher Standards kann die Schweiz keinen Alleingang wagen. Die Schweiz ist ein zu kleiner Markt. Es gibt auf europäischer Ebene bei Euro-Cable-Labs Bestrebungen, solche Standards zu entwickeln.

Warum braucht es neue Standards? Im Rahmen des DVB-Projekts wurden mit der Multimedia Home Platform (MHP) ja doch Techniken für das interaktive Fernsehen (ITV) bereits standardisiert?

Vor einigen Jahren haben wir mit der SRG diskutiert, auf der Basis von MHP gemeinsam ITV zu entwickeln. Zum Glück haben wir das nicht gemacht, wir hätten viel Geld in den Sand gesetzt, da heute niemand mehr von MHP spricht. Jene Kabelnetzbetreiber, die wie z. B. Telenet in Belgien auf MHP gesetzt haben, hatten grosse Schwierigkeiten zu überwinden. MHP ist nicht leistungsfähig genug, ein neuer Standard namens Tru2way geht da einen grossen Schritt weiter.

Panasonic, Samsung, Sony und andere wollen noch in diesem Jahr Tru2way-Geräte ausliefern. Werden die Besitzer eines solchen Geräts Cablecom-ITV ohne Cablecom-Set-Top-Box geniessen können?

Man kann Tru2way nicht einfach 1:1 aus den USA übernehmen, man wird es an europäische Gegebenheiten anpassen müssen. Das dürfte noch ein paar Jahre dauern.

Während die Mobilbranche bereits über die vierte Standardgeneration diskutiert, sind die Kabelnetzbetreiber noch nicht einmal bei der ersten am Ziel. Warum so langsam?

Die Kabelindustrie ist durch viele Turbulenzen hindurchgegangen. Schauen Sie sich an, was mit der Cablecom in den vergangenen Jahren alles passiert ist: Refinanzierung, drei verschiedene Eigentümer. Es gab gewaltige Umwälzungen, wir machen heute 60 Prozent des Umsatzes mit Produkten, die es 1999 noch gar nicht gegeben hat. All diese Ereignisse haben Ressourcen gebunden.

Sie haben offensichtlich Kunden, die zwar digitales Fernsehen wollen, aber keine Set-Top-Box. Warum offerieren Sie nicht ein einfacheres Produkt?

In der Schweiz ist die Swisscom unser grösster Mitbewerber. Die Swisscom hat eine Set-Box bei jedem Kunden. Deshalb müssen auch wir eine Set-Top-Box haben. Nächstes Jahr passiert etwas Entscheidendes: Unser digitales Standardprodukt wird interaktiv. Wir werden TV auf Abruf bringen, damit können Sie einzelne Sendungen der vergangenen Woche abrufen, ohne diese vorher aufzuzeichnen. Erfahrungen aus anderen Ländern, wo dieser Dienst schon erhältlich ist, zeigen, dass das ein riesiger Erfolg sein wird. Wenn es Kunden gibt, deren Boxen interaktives TV nicht unterstützen, die also ein zentrales Element unseres Grundangebots nicht nutzen können, hätten wir einen strategischen Nachteil gegenüber der Swisscom.

Aber warum können Sie nicht für verschiedene Kundenwünsche verschiedene Produkte haben?

Weil ich dann den einzelnen Kunden nicht mehr individuell adressieren kann, was eine Voraussetzung für die interaktiven Dienste ist. Die Swisscom kann über die Box mit ihren Kunden kommunizieren und kann ihr interaktives Angebot flexibel auf die Nutzungsgewohnheiten der Kunden anpassen. Wenn die vorgeschlagene Regulierung die Swisscom einschliessen würde, so hätte ich mehr Verständnis. Dann hätten wir gleich lange Spiesse.

Aber Kunden, die nun einfach nur Digital-TV wollen, kein ITV?

Wir haben nicht Hunderte von Millionen Franken in den Ausbau unserer Netze investiert, eine interaktive Plattform aufgebaut, um dann den Kunden analoges Fernsehen in neuem Kleid anzubieten. Wir haben diese Plattform aufgebaut, um im Wettbewerb zu bestehen. Wir sind gefordert im Wettbewerb mit der Swisscom. Wenn man uns jetzt verbieten will, dass wir unsere Box bei den Kunden haben, dann müssten wir zum Schluss kommen, dass sich Investitionen ins digitale TV nicht lohnen. Wir verdoppeln jedes Jahr die Bandbreite unseres Netzes. Das kostet Jahr für Jahr Hunderte von Millionen Franken. Wir brauchen beim Kunden unsere Box und unser User-Interface und unsere Applikationen. Es werden Erwartungen an uns gestellt, als wären wir ein Staatsbetrieb. Das digitale TV ist ein interaktives TV, und die Interaktivität ist nicht standardisiert. Deshalb brauchen wir während einer Übergangszeit unsere eigene Box. Und weil ich eine Box brauche, brauche ich eine Grundverschlüsselung, um sicherzustellen, dass unsere Box beim Kunden präsent ist. Wenn es in ein paar Jahren entsprechende Standards geben sollte, könnte man auf eine netzspezifische Box verzichten. Es gibt heute keinen Standard, man kann das nicht übers Knie brechen.

Kopflos vor der Kopfstation (Medien, NZZ Online)

Kopflos vor der Kopfstation

Niemand liebt die Cablecom-Set-Top-Box – gibt es Alternativen?


In Schweizer Kabelnetzen sollen proprietäre Verschlüsselungsverfahren verboten werden. Dies verlangt eine Motion, mit der sich in der Herbstsession der Nationalrat beschäftigen wird.

S. B. Niemand liebt sie: Diese Box wird Set-Top-Box genannt, obwohl es bei der heute üblichen flachen Bauweise von TV-Geräten schwierig sein dürfte, auf der Oberseite eine Box zu placieren. So liegt sie neben, vor oder hinter dem Fernseher und decodiert die digitalen TV-Signale, die übers Cablecom-Kabelnetz verbreitet werden. Das Digital-TV-Angebot von Cablecom ist mit der Gebühr für den Kabelanschluss bereits abgegolten. Allerdings: Um dieses Angebot auch nutzen zu können, braucht es sie, die Box, und dafür sind pro Monat mindestens sechs Franken zu bezahlen. Gegen die Box und gegen den «Boxenzwang» formiert sich Widerstand.


Vor einem Jahr hat Ständerätin Simonetta Sommaruga, Präsidentin der Stiftung Konsumentenschutz (SKS), im Ständerat eine Motion eingebracht, mit der der Bundesrat beauftragt werden soll, bei der Verbreitung von Digital-TV im Kabelnetz proprietäre Verschlüsselungsverfahren zu verbieten. Diese Grundverschlüsselung wird als Ursache für den «Boxenzwang» vermutet. Der Ständerat hat die Motion gutgeheissen, in der Herbstsession wird sich nun der Nationalrat mit dem Thema beschäftigen müssen. Die Motion Sommaruga wird seit kurzem auch von dem Verband der Schweizer TV-Fachhändler, dem Schweizer Hotelierverband und dem Branchenverband Gastrosuisse unterstützt.

Catch-22-TV

Was ist schlecht an dieser Box? Der Stromverbrauch im Stand-by-Modus ist hoch, die Rechenleistung bescheiden, die Aufbereitung von Teletext-Informationen langsam, bei gewissen Formaten kommt es zu Bildverzerrungen. Die zentrale Aufgabe der Box – das Decodieren von Digital-TV-Signalen – könnten neuere TV-Geräte auch ohne fremde Hilfe selber erledigen. Doch im Cablecom-Kabelnetz darf nur die Cablecom-Box diese Funktionen übernehmen, denn die TV-Signale sind verschlüsselt.

Es braucht die Cablecom-Box, so heisst es bei Cablecom, weil die Cablecom-Digital-TV-Signale verschlüsselt sind, und es braucht die Verschlüsselung, damit sichergestellt werden kann, dass Cablecom-Digital-TV nicht ohne Cablecom-Set-Top-Box konsumiert werden kann. Wenn die Verschlüsselung nur dazu eingesetzt würde, um die illegale Nutzung der Signale zu verhindern, um Schwarzseher auszusperren, dann könnten standardisierte Verschlüsselungsverfahren genutzt werden, die nicht an eine bestimmte Box gebunden sind. Verschlüsseltes Digital-TV gibt es auch ohne proprietäre Box, aber für Cablecom ist Digital-TV interaktives Fernsehen (ITV), und dafür gibt es laut Rudolf Fischer, Managing Director von Cablecom, keine Standards (vgl. untenstehendes Interview).

Von Anfang an auf Digitaltechnik beruhend, entwickelte sich eine europäische Initiative für Digital Video Broadcasting (DVB) in den 1990er Jahren rasch zu einer international respektierten Drehscheibe für die Weiterentwicklung von elektronischen Medien aller Art, sei es Satelliten-TV (DVB-S) oder TV fürs Handy (DVB-H). Als Vater des sehr erfolgreichen DVB-Projekts gilt Ulrich Reimers, Professor an der Technischen Universität Braunschweig. Im Rahmen des DVB-Projekts wurde mit der Multimedia Home Platform (MHP) auch ein Standard für interaktives Fernsehen auf Basis der Programmiersprache Java definiert. Bereits während der Entwicklung von MHP, so berichtet Reimers im persönlichen Gespräch, habe es seitens amerikanischer Softwarefirmen Druckversuche gegeben.

Gerangel um Standards

Der MHP-Standard aus dem Jahr 2000 wurde einst auch von der European Broadcasting Union empfohlen, allerdings verzögerte ein Gerangel um überhöhte Lizenzgebühren die Implementation. Diese Probleme sind aber laut Reimers inzwischen gelöst. MHP habe sich in der Praxis beispielsweise als Bestandteil der interaktiven Blue-Ray-Disc bewährt. Vereinzelt hätten auch Kabelnetzbetreiber mit diesem Standard positive Erfahrung gemacht, sagt Reimers, und verweist auf die belgische Telenet. Telenet ist wie Cablecom im Besitz der amerikanischen Liberty Global Inc. In ihrem jüngsten Geschäftsbericht beschreibt sich Telenet stolz als MHP-Pionier. Dort wird als Argument für MHP auch erwähnt, dass der Standard unter dem Namen OpenCable Application Platform (Ocap) auch in den USA Anhänger gefunden habe.

«Kolonialisierung Europas»

Wenn nicht die Cablecom-Box, was sonst? Gibt es Alternativen? Gibt es Standards, die es ermöglichen, dass Decoder verschiedener Hersteller sich mit der Kopfstation des Cablecom-Netzwerks verständigen können? Die angefragten Experten widersprechen sich, Aussage steht gegen Aussage.

Zu Beginn des laufenden Jahres wurde Ocap in Tru2way umgetauft und gilt nun plötzlich als Zukunftshoffnung der europäischen Kabelnetzbetreiber, die auf einen Standard für ITV warten. Für Reimers dagegen ist Tru2way ein Hinweis darauf, dass eine «Kolonialisierung der europäischen Kabelnetze durch amerikanische Unternehmen» stattfindet. Er beobachtet besorgt, wie sich immer mehr europäische Kabelnetzbetreiber – und auch die Euro-Cable-Labs – unter dem Einfluss der Amerikaner, wie Reimers glaubt, vom DVB-Projekt abwenden.

Im Vergleich mit dem raschen Innovationsrhythmus der Mobiltelefonie wirkt der Fortschritt im Bereich der Kabelnetze sehr behäbig. Die Set-Top-Boxen sind veraltet, grosse Firmen der Unterhaltungselektronik – Philips beispielsweise – haben sich aus diesem Geschäft, das Verluste brachte, verabschiedet. Voraussetzung für Innovation ist Wettbewerbsdruck, Voraussetzung für Wettbewerb sind stabile technische Standards. Diese Standards aber, so ist zu befürchten, lassen sich nicht politisch verordnen.


samedi 13 septembre 2008

«De Genève à Zurich, Swisscom aura raccordé 100?000 ménages en fibre optique à fin 2009»

«De Genève à Zurich, Swisscom aura raccordé 100?000 ménages en fibre optique à fin 2009»





L'interview de la semaine. Carsten Schloter, directeur de Swisscom.


Anouch Seydtaghia
Samedi 13 septembre 2008



«Le plus grand plan d'investissement jamais lancé par Swisscom.» Voilà ce qu'annonce son directeur, Carsten Schloter. L'opérateur se lance dans l'équipement du pays en fibre optique. Le réseau de cuivre a vécu. Place à un réseau ultrarapide en fibre, permettant d'accéder à Internet à plus de 100 mbit/s. Carsten Schloter détaille ses plans et évoque la concurrence qu'offrent déjà d'autres opérateurs sur ce nouveau marché.

Le Temps: Quelles sont vos ambitions en fibre optique?

Carsten Schloter:De Genève à Zurich, Swisscom comptera 100000 ménages raccordés en fibre optique fin 2009. Nous avons déjà eu des permis de construire dans ces deux villes et sommes en processus avancé à Bâle. Nous posons plusieurs fibres par ménage, et nous discutons partout avec des partenaires potentiels. Les accords qui pourraient être noués avec eux sont envisageables tant dans les villes où nous avons déjà un début de propre réseau que dans les villes où nous ne sommes pas encore présents. D'ici à fin 2009, nous proposerons aussi de la fibre à Berne, Saint-Gall, Fribourg, Lausanne, plus une ville au Tessin et une autre en Suisse romande.

- Les ménages ainsi raccordés bénéficieront-ils immédiatement d'offres concrètes?

- Oui. D'ici à la fin de l'année, nous allons d'abord mener un test pilote dans une ville. Ensuite, nous proposerons des services sur fibre dès qu'un quartier sera équipé. Nous voulons avancer ainsi rapidement de manière très locale. Car il est exclu d'attendre huit ans, lorsque nous espérons avoir couvert la grande majorité des ménages suisses en fibre, pour lancer des services.

- Concrètement, comment cela se passe-t-il à Genève et à Zurich?

- Début septembre, les travaux de génie civil ont débuté. D'abord, nous négocions avec les propriétaires des immeubles pour qu'ils soient d'accord que nous équipions leur bâtiment. Le taux d'acceptation est de 100% à Genève, 99% à Zurich. En général, ce sont eux qui financent l'installation locale.

- Tirez-vous la fibre directement depuis vos centraux?

- Soit depuis les centraux, soit depuis des installations avancées. Puis nous allons d'abord dans la cave avec nos quatre fibres, et effectuons ensuite le câblage vertical de l'immeuble. Nous venons ainsi à la porte de chaque appartement, mais n'effectuons pas le câblage intérieur. Car nous voulons d'abord qu'un standard émerge pour les raccordements intérieurs et qu'il soit le même pour toutes les firmes qui posent de la fibre.

- Combien coûtera au total l'édification de ce réseau de fibre?

- Nous allons investir environ 8 milliards de francs sur six ans sur notre réseau et dans l'informatique, dont la majorité pour la fibre optique. Nous poursuivons des investissements ponctuels en VDSL, mais uniquement là où la demande actuelle est forte, ou dans des endroits où la fibre ne sera pas déployée avant longtemps.

- Combien vous coûte le raccordement d'un ménage en fibre?

- Entre 2000 et 5000 francs, selon que l'on est en ville ou dans un environnement moins dense. Nous prenons un certain risque en équipant des immeubles entiers, car nous ne savons pas quels ménages vont, au final, s'abonner à nos offres. Et nous ne savons pas quels seront les prix des services dans vingt à trente ans, soit le temps qu'il faudra pour rentabiliser ces investissements... C'est l'investissement le plus risqué que nous ayons jamais fait.

- La fracture entre villes et campagne risque de s'accroître en Suisse...

- Oui, c'est un risque qu'on ne peut pas exclure, car nous sommes financièrement et stratégiquement obligés de commencer à équiper les villes. Ce déploiement prend du temps. Par ailleurs, nous ferons face à une forte concurrence dans les villes, et la pression sur les prix sera forte. Or actuellement ce sont, par un principe de redistribution, les lignes de cuivre des villes qui financent celles des campagnes, bien plus coûteuses. Il est possible que le régulateur doive intervenir pour veiller à ce que les investissements se fassent partout.

- Qu'attendez-vous alors du régulateur? Qu'il impose un prix minimal?

- Ce serait l'idéal (rires). Sérieusement, il est trop tôt pour le dire. Si on constate que les prix dans les centres urbains descendent trop bas, il faudra, peut-être, recréer un système de redistribution assurant le financement en dehors des centres urbains. La politique, au vu de la loi actuelle, a les moyens d'agir. Peut-être avec la création d'un fonds commun.

- Le régulateur pourrait aussi intervenir contre Swisscom, en vous forçant à louer votre réseau de fibre selon certaines modalités, si des concurrents estiment que vos prix sont trop élevés...

- Soit nous proposons aux autres acteurs de partager les coûts de construction, en étant transparents et en ne faisant aucune marge. Et cela dans les deux sens. Soit nous proposons de louer notre fibre, comme le font les services industriels de Zurich. Le prix de location inclura une prime de risque sur les investissements effectués. Un acteur qui n'a pas l'intention d'investir en fibre se plaindra toujours que ce prix est trop élevé... du moment qu'il est supérieur à zéro.

- Dans le premier scénario, celui du partage des coûts d'équipement, qui est propriétaire de la fibre?

- Nous posons toujours quatre fibres. Chaque opérateur est propriétaire de sa fibre. Nous ferons bientôt des annonces de partenariat.

- Dans le second scénario, des opérateurs estimeront certainement que vos prix sont trop élevés.

- Peut-être. Certains le feront quel que soit le prix. Ils pourront comparer notre offre avec celle des services industriels locaux.

- Collaborez-vous avec les services industriels de Zurich?

- Non. Un réseau de fibre optique se décompose en trois couches. La première est le câble physique. La deuxième est l'électronique à chaque bout, qui permet de gérer la bande passante. La troisième, ce sont les services, comme la télévision. Pour que le consommateur ait le choix et que la concurrence joue, il est indispensable pour un opérateur de maîtriser les couches deux et trois. Or ces services industriels ne louent que la troisième couche.

- Pourriez-vous louer de la fibre, ou voulez-vous en être propriétaire?

- Si nous pouvons louer de la fibre de couche une, nous le ferons.

- Le Conseil national débattra bientôt d'une motion demandant qu'un seul réseau de fibre soit installé en Suisse. Qu'en pensez-vous?

- C'est notre modèle: pour un immeuble, sur la couche une, il n'y aura qu'un câble de posé. C'est pour cela que nous tendons la main à tous nos partenaires potentiels pour construire ensemble et poser plusieurs fibres dans le même câble. Mais il serait faux que les couches deux et/ou trois soient opérées par un seul acteur. A ces niveaux, la concurrence doit jouer pour que le consommateur ait le choix entre plusieurs offres.

- Comment cela se passe-t-il lorsque Swisscom et des services industriels veulent équiper le même bâtiment?

- Pour l'instant, le propriétaire laisse entrer le premier qui arrive. Pour lui, il est exclu de faire des travaux deux fois. Pour celui qui arrive après, c'est trop tard, à moins que le premier opérateur ait d'office posé plusieurs fibres. Et c'est notre démarche.

- Quels nouveaux services envisagez-vous sur fibre optique?

- Il sera possible de diffuser davantage de chaînes de télévision en haute définition. Ensuite, je pense au stockage des données à distance, qui sera facilité, notamment grâce à un réseau de débit symétrique. Enfin les services, de type YouTube, s'adaptent à la largeur de bande. Peut-être que YouTube, dans dix ans, sera disponible en haute définition.

- Récemment, la Commission de la concurrence, celle de la communication et Monsieur Prix ont demandé un changement de loi: que les prix régulés soient fixés immédiatement, et non plus après une longue phase de discussion entre Swisscom et ses concurrents. Qu'en pensez-vous?

- Cela crée le risque de changer toute la loi. Vu la durée du processus démocratique, nous aurons une incertitude totale sur l'étendue des modifications pendant deux ans. Prendre ce risque alors que la Suisse est le seul pays européen où autant d'acteurs ont décidé d'investir dans la fibre revient à plonger toutes ces entreprises dans une trop grande incertitude. Et regardons ce qui s'est passé sur le réseau fixe: après dix ans de régulation, nous avons les prix parmi les plus bas d'Europe.

- Mais les trois autorités parlent du dernier kilomètre, et du prix final qui n'a toujours pas été fixé, alors que la loi est entrée en vigueur le 1er avril 2007...

- Oui mais, si l'on révise la loi, cela va prendre deux ans. D'ici là, le prix aura été fixé. De plus, les opérateurs alternatifs demandent quatre francs de moins que le prix que nous proposons... Cela ne peut pas les empêcher de lancer de nouvelles offres. Regardez ce que fait Sunrise: il offre gratuitement l'accès à Internet. Or ses parts de marché ne progressent pas. Donc le prix n'a pas autant d'importance.









«Les grands problèmes de Bluewin TV ont été réglés»

L'offre de télévision sera désormais étoffée.

Anouch Seydtaghia

Le Temps: En un an, Bluewin TV a gagné 40000 clients, pour en compter au total 80 000 à mi-2008. En face, Cablecom a gagné 21000 clients pour sa seule offre numérique ces trois derniers mois. Vos chiffres ne sont pas très bons...

Carsten Schloter: Si, car au deuxième trimestre, Bluewin TV a réussi à obtenir entre 40 et 50% des nouveaux abonnés. De plus, notre service est désormais exempt de bugs. Nous avons arrêté l'an passé de promouvoir notre service pour régler ces problèmes, ce qui a freiné l'acquisition de nouveaux clients. Depuis Pâques, nous avons relancé toutes les activités. Les résultats sont très satisfaisants.

- Il reste encore tout de même des soucis techniques, comme ce léger décalage entre le son et l'image.

- Les grands problèmes ont été réglés. Nous faisons des interventions chez des clients isolés pour résoudre des soucis spécifiques.

- De nombreux clients Swisscom ne peuvent pas recevoir votre service...

- Nous améliorons progressivement la bande passante.

- Vous êtes satisfait du nombre de matches vendus à l'unité, mais en même temps vous ne proposez toujours pas Eurosport en français.

- Certes, mais nous avons passé nos douze derniers mois à régler les problèmes techniques. Nous allons élargir notre offre des chaînes de base. Eurosport sera disponible durant ce mois.

- Vous avez signé avec Zattoo pour permettre à vos clients internet d'accéder à ses programmes TV avec une bonne qualité. N'y a-t-il pas un risque de cannibaliser votre propre offre?

- Je ne crois pas, car les utilisateurs de Zattoo regardent ce service plutôt via leur ordinateur. Je pense d'ailleurs que nous devrions signer davantage d'accords de ce type avec des fournisseurs de services via Internet. De toute façon, la concurrence va s'étoffer dans ce domaine. Apple, qui a lancé son service de téléchargement de films aux Etats-Unis, va forcément le proposer en Europe. Cette concurrence est saine.

- Verra-t-on un jour l'ombre d'une fesse dans des films érotiques diffusés sur Bluewin TV?

- Je suis personnellement un peu réservé. Aucune décision n'a été prise dans ce sens.






De Mercedes à Swisscom

Anouch Seydtaghia

Carsten Schloter a succédé à Jens Alder en janvier 2006 à la tête de Swisscom. Auparavant, il était responsable de l'unité Mobile. Avant d'entrer au service de Swisscom en 2000, Carsten Schloter a travaillé pour Mercedes et l'opérateur Debitel en France et en Allemagne. Véritable «homotechnologicus» - il a été l'un des premiers Suisses à exhiber fièrement son iPhone dès 2007 -, il avait auparavant étudié l'économie d'entreprise et l'informatique.

Il est Allemand et parle parfaitement le français.

dimanche 31 août 2008

«Die Preise werden weiter unter Druck geraten»

Migros-Handelschef Ernst Dieter Berninghaus über Beschaffungsquellen und den Preis der Qualität

Von Andrea Fiedler, Reto Thöny

Herr Berninghaus, frühere Stationen Ihres Berufslebens waren Metro und Rewe. Was unterscheidet die Migros von solchen international tätigen Händlern?

Die Mitarbeiter der Migros identifizieren sich enorm mit dem Unternehmen. Das ist viel ausgeprägter als in vielen europäischen Unternehmenskulturen.

Wie erleben Sie das persönlich?

Den Manager als Unternehmenssöldner, dem man in vielen grossen Konzernen begegnet, findet man in der Migros nicht.

Aufgrund Ihrer Vergangenheit wurden Sie bei der Migros nicht überall mit offenen Armen empfangen. Wie ist das heute, ein halbes Jahr nach Ihrem Antritt?

Selbst am Anfang habe ich das nicht so empfunden. Bislang habe ich eine sehr offene, persönlich angenehme und ehrliche Atmosphäre erlebt. Dafür spricht auch die Tatsache, dass sich alle Gremien einstimmig für mich entschieden haben.

Sie werden als Mann mit internationaler Erfahrung gelobt. Was bringen Sie der Migros?

Internationalität heisst nicht, dass man in mehreren verschiedenen Ländern gearbeitet hat, sondern dass man die internationalen Mechanismen verstanden hat. Für ein Handelsunternehmen sind internationale Standards punkto IT, Transparenz, Denkweise, Strategie oder Wettbewerbsfähigkeit heute ein Qualitätsmerkmal. Das gilt auch für Händler, die nur national tätig sind. Hier kann ich mich sicher einbringen.

Was heisst das für das Migros-Departement Handel, für das Sie verantwortlich sind?

Interio steht in der Schweiz im internationalen Wettbewerb mit Ikea. Denner sieht sich mit Aldi und Lidl konfrontiert, Ex Libris mit Media-Markt. Wir müssen unseren Konkurrenten auf Augenhöhe begegnen können. Nationale Händler müssen sich mit internationalen Standards auseinandersetzen, um wettbewerbsfähig zu bleiben. Diesen Anspruch wollen wir im Departement Handel erfüllen.

Was heisst das für die Preise?

Die Preise werden tendenziell weiter unter Druck geraten, der Wettbewerb verschärft sich.

Mit welchen Herausforderungen sieht sich die Migros insgesamt konfrontiert?

Der Druck auf die Margen nimmt zu. Die Industrie drängt auf enorme Erhöhungen der Einstandspreise, bedingt durch die zum Teil markante Erhöhung der Rohstoffpreise. Diese kann und will der Handel nur begrenzt an die Kunden weitergeben. Die Auseinandersetzung zwischen Handel und Industrie wird deutlich schärfer.

Was meinen Sie damit?

Es kann einfach nicht sein, dass die Nahrungsmittelmultis wahnsinnige Preiserhöhungen verlangen und dabei absolute Rekordgewinne machen. Die Handelsstufe kann dann diese Preise nicht weitergeben. Da stimmt die Relation nicht mehr.

Welche Schlüsse zieht die Migros?

Wir sind zwar nur national aufgestellt. Dennoch haben wir den grossen Vorteil unserer eigenen Industrie. Diese Vertikalität wird für die Handelsunternehmen das zentrale Thema der nächsten Zukunft: Sicherstellung der Beschaffungsquellen wie zum Beispiel Rohstoffe und Ernten.

Will die Migros von der Ernte bis zum Endprodukt die ganze Kette sichern und über die eigene Industrie hinaus Produktionsstätten auch im Ausland aufkaufen?

Wir diskutieren die Sicherstellung einer absolut verlässlichen Wertschöpfungskette intensiv. Ein Händler muss künftig so weit gehen, dass er sich an der Quelle in bestimmten Bereichen Ressourcen sicherstellt, sei es allein oder in Gruppen

ein Beispiel?

Etwa Fischfangrechte oder Rechte an Ernten.

Was bringt das den Konsumenten?

Heute sichern sich die Händler ihre Versorgung im Wesentlichen über internationale Nahrungsmittelkonzerne, Grosshändler und Hersteller von Handelsmarken und sind damit abhängig von deren Strategie. Für den Konsumenten ist es am Ende verlässlicher und glaubwürdiger, wenn der Händler selbst zu dem schaut, was er anbietet, so, wie es die Migros tut.

Wie agiert die Migros im Vergleich zu anderen Detailhändlern?

Die Migros ist hier ganz vorne, aber alle grossen europäischen Händler arbeiten an diesem Thema. In Europa sieht man derzeit wieder einen grossen Trend zur Handelsmarke. Ein Beispiel ist der Discounter Lidl, der jetzt eigene Produktionsbetriebe kauft. Dahinter steckt genau diese Überlegung.

Was ist der Hintergrund davon?

Durch grundsätzliche Diskussionen zu Themen wie Knappheit von Rohstoffen oder Verwendung von traditionellen Nahrungsmitteln zur Energieverwendung stellt der Konsument mehr Fragen: Woher kommen Produkte, wie werden Produkte gemacht, gibt es künftig die Produkte noch, die wir brauchen? Aus einer gewissen Verunsicherung stellt der Konsument Fragen zur Versorgungssicherheit und Qualität. Die Antwort darauf ist, als Unternehmen absolut verlässlich zu sein.

Hat sich das Verhalten der Konsumenten verändert?

Das Bewusstsein beim Verbraucher, dass ein Lebensmittel ein wesentlicher und kein selbstverständlicher Bestandteil im täglichen Leben ist, wird in den Vordergrund rücken. Dieses Thema gab es in den letzten 20 Jahren so nicht. Lebensmittel wie Reis oder Weizen waren frei verfügbar.

Ist der Konsument qualitätsbewusster geworden?

Der Kunde wird die nachhaltige Sicherung der Qualität künftig honorieren und nicht nur nach dem Preis fragen. Ich kann mir vorstellen, dass es eine Verschiebung des Kaufverhaltens gibt im Sinn von: Weniger ist mehr.

In der Schweiz werden etwas über 42 Milliarden Franken jährlich für Lebensmittel ausgegeben. Gehen Sie davon aus, dass die Umsätze auf diesem Niveau bleiben?

Ich denke schon. Verschiebungen gibt es bei der Sicherstellung dieses Kuchens und - nach hinten - dabei, wie dieser Kuchen gebacken wird.

Aber Ihr Konkurrent Coop ist doch ganz anders aufgestellt.

Wer über eine vertikale Wertschöpfungskette wie die Migros verfügt, ist langfristig im Vorteil. Wenn man bei der Markenindustrie kauft, ist man ausgeliefert, wenn es heisst: Rohstoffpreise hoch, also Produktpreise hoch. Was im Nonfood längst gegeben ist, wird sich auch bei den Lebensmitteln durchsetzen. Die erfolgreichsten Nonfood-Konzepte sind die, die von der Quelle bis zum Endverbraucher vertikal aufgestellt sind. Im Textilbereich etwa Zara oder H & M oder bei den Möbeln Ikea.


Publiziert am 30.08.2008

Aus allen Lobbyisten-Rohren

Wie die Swisscom sich gegen eine zweite Regulierungswelle rüstet

von Beat Schmid

Bern - Donnerstagmorgen im Medienzentrum des Bundeshauses. Auf dem Podium referieren Comcom-Präsident Marc Furrer, Preisüberwacher Rudolf Strahm und Weko-Präsident Walter Stoffel. Sie schlagen einen massiven Eingriff in die Preisgestaltung der Swisscom vor. Hinter den Journalisten, die notieren und Fragen stellen, sitzen in dunkle Anzüge gekleidete Herren. Auch sie machen fleissig Notizen. Nur Fragen stellen sie keine: Es sind die Lobbyisten der Telecomgesellschaften.

Sunrise kommandierte Olivier Buchs, Leiter Regulatory Affairs, an die PK. Swisscom entsandte eine Dreierdelegation, angeführt von Stefan Kilchenmann - einem Lobbyisten, der gleichzeitig wichtige Kunden betreut.

Nach der Konferenz waren die Meinungen schnell gemacht: Sunrise und Orange begrüssten den Vorstoss, die Swisscom-Mannen drückten sich um eine klare Stellungnahme. Man habe von dem gemeinsamen Vorschlag Kenntnis genommen, heisst es lediglich.

Bundesrat Leuenberger teilt die Swisscom-Meinung

Inoffiziell hat sich der Branchenriese seine Meinung allerdings längst gebildet: Sie ist in einem Lobbypapier mit dem Namen «Systemwechsel im FMG» (FMG steht für Fernmeldegesetz) zu finden. In deutlichen Worten heisst es darin: Eine «Gesetzesrevision drängt sich nicht auf», und «ein Systemwechsel vergiftet das Investitionsklima». Der Absender des Papiers ist Lobbyist Stefan Kilchenmann.

Der Swisscom-Haltung hat sich übrigens auch Infrastrukturminister Moritz Leuenberger angeschlossen. Sein Informationschef André Simonazzi sagte gestern auf Anfrage, dass «jetzt nicht die Zeit ist, um so kurz nach Einführung des neuen Fernmeldegesetzes bereits wieder eine Änderung anzustreben».

Eine klare Absage an Strahm, Stoffel und Furrer. Dem Vernehmen nach will nun die CVP den Vorstoss über das Parlament einbringen.

Ihre Haltung zum Gesetzeswechsel hat die Swisscom in den letzten Tagen auch an zahlreiche Parlamentarier verschickt. Doch damit nicht genug: Ebenfalls ins elektronische Postfach steckte der Lobbyist weitere «persönliche Informationen», darunter Stellungnahmen und «technische Hintergrundinformationen» zu einer Motion von SP-Ständerätin Simonetta Sommaruga zum Thema Settop-Boxen. Insgesamt bombardierte er die Parlamentarier mit sechs Dateianhängen. Dazu schob er eine Einladung zum Parlamentarieranlass vom 16. September im Berner Restaurant Äusseren Stand nach. «Ich würde mich sehr freuen, dich an diesem Anlass dabeizuhaben», schreibt Kilchenmann den Politikern.

Kilchenmann ist einer der führenden Figuren im 40-köpfigen Lobbyistenstab von Swisscom-CEO Carsten Schloter. Laut Stefan Nünlist, Kommunikationschef der Swisscom - der ebenfalls zum Stab gehört -, wurden im Rahmen der letzten Konzernreorganisation auch die Lobbyaktivitäten neu organisiert und zusammengefasst. Schloter initiierte dazu das Projekt «42» - die Zahl soll dem Kultroman «The Hitchhikers Guide to the Galaxy» entlehnt sein. Die Zahl 42 ist die Antwort eines Computers auf existenzielle Fragen der Menschen.

Um Existenzielles geht es auch beim Aufbau des Glasfasernetzes. Die Lobbyisten haben auch hier schon viel Vorarbeit geleistet. Brisantes steht im Papier «Fibre to the Home» - da geht es um die Erschliessung der Haushalte mit schneller Glasfasertechnik. Swisscom will bis 2012 acht Milliarden Franken in den Ausbau stecken, dafür soll jeder Haushalt mit vier Glasfasersträngen versorgt werden. Eine Faser will sie für sich behalten, die anderen weiterverkaufen. Wie dem Papier zu entnehmen ist, soll der Verkauf «gebietsweise für ganze Regionen, Städte, Bezirke» erfolgen. Der Verkauf einzelner Stränge will Swisscom nicht, um «Rosinenpicken» zu verhindern. Auch die Preisvorstellungen haben es in sich: Der erste Käufer einer Glasfaser muss der Swisscom 50 Prozent der Investitionskosten plus eines Risikozuschlags bezahlen. Für den zweiten Käufer sind es noch 33 Prozent plus Marge.

Swisscom legt die Latte hoch beim Ausbau des Glasnetzes

Dies ist eine massive Hürde für die Konkurrenten. Will ein Anbieter schweizweit Glasfasertechnik anbieten, muss er dafür über 4 Milliarden Franken in die Hand nehmen. Auch wenn er nur in einer Region aktiv werden möchte, muss er dafür Hunderte Millionen bezahlen. Kein Schweizer Anbieter kann diese Mittel aufbringen. Ausser vielleicht Cablecom, die so ihre weissen Flecken auf der Landkarte ausmerzen könnte. Für nationale Anbieter wie Sunrise oder Tele 2 wäre der Einstieg jedoch unbezahlbar. Sunrise hat bereits öffentlich gemacht, dass sie das Kooperationsmodell unattraktiv findet.

Den Lobbyisten dürfte die Arbeit also in den nächsten Monaten nicht so schnell ausgehen. Selbstverständlich steckt nicht nur Swisscom viel Geld und Manpower in die Überzeugungsarbeit. Die Konkurrenten wie Cablecom, Orange und Sunrise tun es auch. Pikant ist, dass bei Sunrise eine Reihe von Ex-Swisscom-Kadern angeheuert hat. Neben dem Ex-Swisscom-CEO Jens Alder sind dies Sunrise-CEO Christoph Brand, Strategiechef Floris Alders und Kommunikationschef Dominique Reber.

Es geht um viel Geld: Laut dem heute abtretenden Preisüberwacher Rudolf Strahm ist es der erfolgreichen Lobbyarbeit der Swisscom zu «verdanken», dass die Konsumenten seit 1998 «jährlich 500 Millionen Franken zu viel für Telecomdienstleistungen bezahlt haben».


Publiziert am 30.08.2008

Encens et cancers des voies respiratoires

L’encens augmenterait le risque de cancers des voies respiratoires

Paris, 27/08/2008, LJS.com

L’encens peut-il être nocif pour la santé ? Si la réponse n’est pas encore sure, des études pointent un lien possible : à long terme, l’utilisation d’encens augmenterait le risque de cancers des voies respiratoires.

Des chercheurs du Statens Serum Institut à Copenhague au Danemark ont montré que la combustion d'encens, qui est composée de matières végétales mélangées à des huiles, comprenant également des hydrocarbures aromatiques, polycycliques, carbonyles et benzène, pourrait-être cancérogène. Pour faire ce lien, ils ont étudié les associations entre exposition à la fumée d’encens et l’ensemble des cancers des voies respiratoires de la population de Singapour.

L’étude à portée sur 61320 Chinois de Singapour âgés de 45 à 74 ans et en bonne santé. Leur alimentation, condition et mode de vie ont été suivis pendant cinq ans.

Résultats ? Au cours de la période d’analyse, 321 personnes avaient développé un cancer des voies respiratoires supérieures et 821 un cancer du poumon. L’utilisation de l’encens était significativement associée à un risque de développement de cancer des voies respiratoires tandis qu’il n’avait apparemment pas d’effet sur le cancer du poumon.

Ils ont également noté que selon la durée et l’intensité de l’exposition, l’utilisation d’encens était associée à un risque accru de dégradation des cellules superficielles des voies respiratoires, particulièrement chez les fumeurs.
Mais tous les encens ne sont pas égaux, « de prochaines études devraient être entreprises pour déterminer les types d’encens les moins nocifs », ont déclarés les chercheurs.
Eléonore Gratiet-Taicher

vendredi 29 août 2008

CLIENTS MECONTENTS - Gros bugs dans HD chez Cablecom

CLIENTS MECONTENTS - Gros bugs dans HD chez Cablecom


Par Fabio Bonavita, 28 août 2008


La haute définition du câblo-opérateur ne convainc pas. Pire, elle fait grogner ses utilisateurs qui se voient obligés de ramener leur décodeur à Yverdon!

«J'ai voulu faire le saut de la haute définition en souscrivant à un abonnement chez Cablecom . Mais leur décodeur ne fonctionne pas, j'ai dû me déplacer jusqu'à Yverdon pour le ramener. Là-bas, il y avait une foule de mécontents!» Cette expérience vécue par Jean-Pierre*, ils sont nombreux à l'avoir faite. Depuis quelques semaines, la grogne monte et les mécontents se comptent par centaines en Suisse romande.Pierre-Alain Steffen, chef ad interim des services industriels lausannois (SIL), confirme: «Cela fait deux mois et demi que nous avons constaté ce problème avec le décodeur de Cablecom . Le système informatique devrait enregistrer les nouveaux abonnés afin qu'ils puissent bénéficier des programmes en HD, mais cela ne fonctionne pas comme il le faudrait».


Hotline saturée


Si la télévision HD semble receler de nombreux bugs chez les utilisateurs romands, la hotline de Cablecom ne parvient de loin pas à calmer leur grogne. Paul*, sexagénaire fribourgeois, explique avoir subi des heures d'attente sans obtenir de réponses concrètes à ses interrogations: «J'ai appelé plusieurs fois par jour pendant deux semaines! Une gentille voix me faisait patienter, mais il n'y avait jamais personne au bout du fil! Cela durait des heures sans aucun résultat! J'ai fini par perdre patience et je me suis rendu sur place à Yverdon. C'est une perte de temps énorme!» Même constat de Robert*, un utilisateur genevois qui se souviendra longtemps de son passage dans les locaux de la société: «Nous étions des dizaines à nous plaindre de ce service! C'est du grand n'importe quoi! Je ne comprends pas un tel délai dans le traitement de nos demandes.»


Eclaircie en octobre


Call Center saturé, file d'attente chez Cablecom à Yverdon, décodeur à renvoyer, une situation problématique qui n'étonne pas Claude Hildenbrand, le directeur pour la Suisse romande du câblo-opérateur: «Nous avons changé le système informatique qui nous relie aux clients. Cela ne se fait pas sans quelques problèmes. Il y a eu des retards et surtout un embouteillage persistant au Call Center. Il faudra attendre plusieurs semaines, certainement jusqu'en octobre, pour que les choses reviennent à la normale. Mais je tiens à rappeler aux utilisateurs que les appels vers notre hotline sont gratuits.»

*Prénom fictif

mercredi 27 août 2008

Preise nur noch am Gestell - Wirtschaft - News - Blick.ch

Nach Coop bald auch in der Migros?
Preise nur noch am Gestell
Von Silvio Bertolami | 00:35 | 27.08.2008

Noch stehen die Preise bei der Migros auf den Produkten. Was sehr konsumentenfreundlich ist, könnte sich bald ändern. Der orange Riese wälzt Pläne, die Preise nur noch an den Gestellen anzuschreiben.

Ein heisses Eisen. «Der Preis gehört aufs Produkt!» Das haben 45 000 Schweizer Konsumentinnen und Konsumenten in einer Petition gefordert. Das war 2003 und eine unwirsche Reaktion auf die Umstellung der Preisanschrift bei Coop.

Damals wollte die Migros noch nicht nachziehen. Migros-Pressechef Urs-Peter Naef erklärte sogar: «Wir schreiben die Preise aufs Produkt – und das bleibt so.»

Doch heute tönt es anders. Intern läuft die Diskussion auf Hochtouren. Die Vorteile für den Grossverteiler sind verlockend: Der Preis am Gestell lässt sich von einer Stunde zur anderen rauf- oder runtersetzen. Neuen Zettel ausdrucken und anbringen – schon ist es passiert. Steht der Preis auf dem Produkt, muss man entweder warten, bis alle Verpackungen verbraucht sind. Oder sie vernichten.

Ein Entscheid zugunsten der Preisanschrift an den Gestellen ist bei der Migros noch nicht gefallen. Migros-Sprecherin Monika Weibel will deshalb noch nicht Klartext sprechen und sagt: «Wir überlegen uns immer vieles, was wir machen könnten.» Sie fügt aber gleich an: «Preise an Gestellen wären in vielen Fällen sicher praktischer.»

Bei Coop vertritt man die ­Meinung, dass diese Art der Preisanschrift auch für die Konsumenten von Vorteil ist. Sie sehen den Preis relativ gross am Regal. Sie müssen das Produkt nicht in die Hand nehmen und vielleicht umdrehen, um ihn irgendwo klein gedruckt zu finden.

Doch da ist Konsumentenschützerin Simonetta Sommaruga ganz anderer Ansicht: «Preise nur noch am Gestell ist aus Konsumentensicht ganz klar eine Verschlechterung. Wenn die Preise in schnellem Rhythmus ändern, haben die Leute keine Chance mehr, den Überblick zu behalten.» Und zu Hause könne man die Preise nicht mehr jeden Tag auf der Verpackung sehen. «Somit nimmt das ‹Gschpüri› für die Preise ab.»

mardi 26 août 2008

0088, arnaque au bout du fil

0088, arnaque au bout du fil





TELEPHONIE. Un numéro surtaxé à l'assaut des téléphones portables. Méfiance.


Sandra Zanelli
Mardi 26 août 2008

Si la sonnerie d'un appel ne retentit qu'une fois sur le téléphone portable, la prudence s'impose: l'intention est souvent d'encourager l'abonné à rappeler. Si le numéro est inconnu et commence par 0088 213, l'abonné ne devrait définitivement pas rappeler. La police cantonale tessinoise a mis en garde la semaine passée contre une arnaque de téléphonie. Le simple fait de rappeler ou de répondre à ce numéro pourrait coûter une somme conséquente au particulier (environ 25 euros la minute).

«Il s'agit d'un numéro international par satellite. Il est très difficile de contrer ce phénomène car ces numéros échappent à la législation suisse», rapporte Caroline Sauser, porte-parole de l'Office fédéral de la communication (Ofcom). «Le numéro 0088 213 est affilié à la société Telespazio, mais rien ne prouve que ladite société soit à l'origine de l'arnaque. En effet, Telespazio se procure des milliers de numéros en bloc, il est très probable qu'elle les redistribue ensuite à différents clients.»

Composé par la rédaction, le numéro en question n'a débouché sur aucune réponse.

Vérifier et dénoncer

Que peut donc faire une personne victime d'une telle arnaque? Le Corriere del Ticino conseille dans un article paru le 16 août de vérifier le montant de sa facture et de formuler une dénonciation au Ministère public. Caroline Sauser ajoute que «le dossier est transféré au niveau international. Mais l'arsenal juridique est tel qu'il décourage souvent. Les personnes à l'origine de l'arnaque comptent aussi là-dessus.» «De plus, il est incertain que la plainte aboutisse dans le sens où il n'y a pas d'incitation au rappel.» Pour les cas éventuels d'arnaques via un numéro suisse, il existe des moyens d'intervention. l'Ofcom est habilité à retirer un numéro à valeur ajoutée avec l'indicatif 0900, dans le cas où il n'y aurait pas de service rendu au bout du fil.

Prévenir

D'autres arnaques de ce genre existent et obtiennent quelques succès au détriment des utilisateurs. Il convient alors de s'interroger sur la prévention, d'autant plus que les chances de voir aboutir une procédure judiciaire sont minces. N'y a-t-il pas un manque d'information au sujet des numéros surtaxés? Les opérateurs de téléphonie ne pourraient-ils pas informer les utilisateurs, ou bloquer d'office les numéros suspects? Encore faut-il qu'ils soient convaincus que le jeu en vaut la chandelle.

vendredi 8 août 2008

Cablecom verschleiert Preiserhöhungen

Cablecom verschleiert Preiserhöhungen

Von Angela Barandun;


Telefonieren mit der Cablecom kostet ab September ein Drittel mehr pro Minute. Wie dieser Preisanstieg kommuniziert wurde, stösst auf breite Kritik.



Der Flyer flatterte zusammen mit der Rechnung ins Haus: «Die neuen Cablecom Tarife sind die günstigsten der Schweiz (...).» Das stimmt, wie der Preisvergleich für Festnetztelefonie zeigt. Trotzdem geht die wahre Botschaft in der Charmeoffensive unter. Was tönt wie eine Preissenkung ist eigentlich das Gegenteil.

Per 1. September erhöht die Cablecom die Preise für ihr Festnetz-Angebot teils deutlich. Der Preis für den Verbindungsaufbau steigt um ein Viertel, von 8 auf 10 Rappen. Bei Anrufen aufs Schweizer Festnetz liegt der Preis pro Minute neu bei 4 Rappen – das ist sogar ein Drittel mehr als bisher. Vom teureren Verbindungsaufbau sind alle 309'000 Telefonie-Kunden betroffen; vom Preisanstieg bei Inlandgesprächen laut Cablecom-Sprecher Hans-Peter Nehmer nur eine Minderheit. Die meisten würden dank einer Zusatzoption nicht mehr für die einzelnen Anrufe ins Schweizer Festnetz bezahlen.

Billiger als Konkurrenz

Auf die Telefonrechnung einer Familie hochgerechnet sind die Aufschläge zwar nicht dramatisch, wie ein von Comparis erstellter Preisvergleich zeigt. Zudem bleibt die Cablecom beim Telefon wie versprochen billiger als die Konkurrenz.

Trotzdem irritiert der Vorgang – nicht zuletzt deshalb, weil mit der Cablecom zum ersten Mal seit Jahren ein Unternehmen die Festnetz-Preise wieder erhöht. Seit der Liberalisierung sind sie praktisch nur noch gesunken. Hier muss die Schweiz für einmal auch den Vergleich mit dem Ausland nicht scheuen.

Auch die Art, wie die Cablecom die Preiserhöhung kommuniziert hat, stösst auf breite Kritik. Ralf Beyeler vom Internetvergleichsdienst Comparis etwa findet es «frech», dass die Preiserhöhung im Flyer «mit keinem Wort erwähnt» wird. Sara Stalder, Geschäftsleiterin der Stiftung für Konsumentenschutz, spricht gar von Bauernfängerei. «Das Vorgehen der Cablecom ist immer dasselbe: Sie lockt die Kunden mit einem fantastischen Preis an und korrigiert ihn dann irgendwann möglichst unauffällig wieder nach oben.» Die Formulierung des Flyers lasse die Konsumenten glauben, die Preise würden sinken, so Stalder. Preisüberwacher Rudolf Strahm äussert sich nicht zur Preiserhöhung an sich, sondern nur zum Flyer. «Diese Art von Kommunikation vergrössert das Reputationsproblem der Firma», so Strahm.

Höhere Aufwände

Die Cablecom gibt sich wenig selbstkritisch: «Wir haben die neuen Preise frühzeitig angekündigt und transparent gemacht», so Nehmer. Allerdings gibt er zu, auf die Preiserhöhung «nicht explizit» hingewiesen zu haben. Zum Preisanstieg geführt haben laut Nehmer «höhere Aufwände für die Verrechnung der einzelnen Gespräche im neuen Verwaltungssystem», das die Cablecom derzeit einführt. Darum kam es in den letzten Wochen auch immer wieder zu Verzögerungen – etwa beim Aufschalten von Telefonanschlüssen. Was genau diese höheren Aufwände verursacht, wie hoch sie sind und wieso sie nur auf Inlandgesprächen zu Aufschlägen führen, konnte Nehmer nicht erklären.

Erste Mahnung wieder gratis

Immerhin hat das neue Verwaltungssystem nicht nur Nachteile für die Kunden. Mit dem Wechsel macht die Cablecom auch eine frühere Änderung im Mahnsystem wieder rückgängig. Seit letztem November kostet eine vergessene Rechnung die Abonnenten von Digitalfernsehen bereits bei der ersten Zahlungserinnerung 10 Franken Strafgebühr. Neu ist die erste Mahnung wieder gratis. Teuer wird es damit erst etwa 40 Tage nach dem offiziellen Zahlungstermin.

jeudi 7 août 2008

Dès la fin août, Rivella s'habille en jaune

Dès la fin août, Rivella s'habille en jaune





GOLEE. La nouvelle version de la boisson sera sans lactose, à base de soja. Pour séduire la Chine?

Benjamin Luis
Mardi 5 août 2008


Jaune. Il sera paré de jaune. Comme le Huang He. Ce fleuve qui serpente à travers la Chine. Rivella, le fabricant suisse de la boisson du même nom, s'apprête à lancer une nouvelle version de son produit phare, avec une étiquette jaune. Et lorgnerait déjà vers l'Empire du Milieu.

Celui-ci aura dans sa composition du soja. Et non le fameux lactose qui a fait la renommée du breuvage. Monika Christener, porte-parole de Rivella, se borne à confirmer l'information de base: «Nous lançons effectivement un nouveau produit à base de soja à la fin du mois, et il sera de couleur jaune.» Pas un mot en revanche en ce qui concerne les ambitions, ou même la (les?) cible du nouveau produit. «La boisson sera présentée le 26 août au public, et pas avant.»

Un substitut

Au commencement était le rouge. L'original, lancé en 1952. Puis vint le bleu, plus light, en 1959. La version verte, aux extraits de thé vert, apparaît en 1990. Ce dernier breuvage représente aujourd'hui 15% des ventes totales de Rivella. Le rouge étant la grande star avec 55%, contre 30% pour le bleu. Chez Rivella, on assure fermement que le jaune ne remplacera aucune des autres couleurs de l'assortiment.

«Le soja est souvent utilisé comme substitut au lactose, pour des raisons de digestion», explique Pauline Coti Bertrand, cheffe de l'unité de nutrition clinique au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). «Près d'une personne sur dix, en Suisse, est sujette à un inconfort dû à une mauvaise digestion du sucre du lait, ou lactose. Une indisposition causée par la baisse ou l'absence dans l'organisme d'une enzyme, la lactase, qui permet cette digestion.» Rien à voir, cependant, avec une allergie: «Il n'y en pas au lactose. La déficience en lactase est un phénomène génétique normal chez la majorité des humains. A la naissance, la sécrétion de lactase est maximale, puis elle baisse dans l'enfance et devient faible chez l'adulte. Cependant, certaines personnes sont plus sensibles que d'autres à cette déficience, d'où un inconfort prononcé.»

Demande croissante

Même si le pourcentage de Suisses intolérants au lactose est stable, les produits n'en contenant pas sont toujours plus présents. «Si j'en crois mes patients, il est de plus en plus aisé de se fournir en produits sans lactose», ajoute Pauline Coti Bertrand.

Du côté des grands distributeurs, Manor et Migros disposent chacun d'un assortiment conséquent en la matière, qui va des yaourts jusqu'au jambon. «Nous constatons une demande croissante pour ces produits, souligne Elle Steinbrecher, chez Manor. Et cette tendance devrait continuer.»

De son côté, Migros réfléchit à améliorer la visibilité des produits sans lactose «car les gens les recherchent de plus en plus», explique Martina Bosshard, porte-parole.

Les Asiatiques sensibles

Mais revenons à notre boisson jaune. Si environ 10% des Suisses digèrent mal le lactose, le chiffre explose lorsqu'il s'agit des Asiatiques et des Afro-Américains. Soixante pour cent à 100% de ces populations ne digèrent pas, ou mal, le sucre du lait, explique Pauline Coti Bertrand.

Dans le SonntagsBlick, le patron de Rivella, Franz Rieder, dit «bien réfléchir» à une entrée sur le marché chinois. L'hebdomadaire alémanique rappelle au passage que Rivella sera la boisson officielle de l'équipe de Suisse durant les Jeux olympiques de Pékin.

Et le choix de la couleur jaune, alors, un clin d'œil lourdingue? Réponse de la porte-parole de Rivella: «Après le rouge, le bleu et le vert, il était logique que nous choisissions le jaune. Point.»