Le prix des lames de rasoir Gillette augmente à intervalles réguliers depuis de nombreuses années, sur les recommandations du géant américain. Migros a décidé cette semaine de mettre un terme à cette spirale en dénonçant des tarifs surfaits et en baissant les prix jusqu’à 40%. Les autres distributeurs lui ont immédiatement emboîté le pas. Décryptage de cette nouvelle bataille dans la guerre des prix
Alexandre Haederli - le 21 novembre 2009, 21h05
Le Matin Dimanche
Se raser peut coûter cher. Les fidèles de la marque Gillette sont particulièrement bien placés pour le savoir. Ces dernières années, ils ont constaté avec dépit que le prix des lames de rechange n’a cessé d’augmenter.
Ces hausses découlent directement des recommandations émises par la multinationale Procter & Gamble qui a racheté le fabricant de rasoirs en 2005. Dernier exemple en date: au début du mois d’août, le fournisseur conseillait aux distributeurs de fixer le prix pour huit lames de rechange «Fusion Power» à… 49.90 francs. Plus de 6 francs la lame.
C’est huit fois plus qu’une lame standard commercialisée par Migros ou Coop sous leur propre marque (comme «His Way») et largement au-dessus des prix de son principal concurrent Wilkinson.
A quand la sixième lame?
Comment Gillette peut-elle justifier de telles augmentations? «Nous investissons continuellement dans la recherche et le développement de nos systèmes de rasage afin de les optimiser et de les améliorer en permanence», répond la porte-parole Irène Kämpfen.
Un exemple: rien que pour son modèle «Fusion», ce ne sont pas moins de vingt brevets qui ont été déposés, se vante Gillette sur son site Internet.
Reste que pour l’utilisateur moyen, la principale innovation tangible est l’ajout d’une lame supplémentaire tous les deux ou trois ans. Les derniers modèles de marque Gillette en comptent actuellement cinq. La dernière venue est présentée comme une «lame de précision pour les endroits difficiles». Avec une nouvelle augmentation des prix de vente, Gillette veut probablement financer la recherche d’une sixième lame…
L’autre élément qui, on le devine même si la porte-parole a oublié de le mentionner, doit peser lourd dans le budget de la marque, c’est le marketing. Gillette met le paquet pour asseoir sa position de leader mondial du rasoir (70% de parts de marché): des publicités en veux-tu en voilà et surtout des contrats de sponsorings avec les sportifs les plus chers de la planète dont Roger Federer, Tiger Woods et Thierry Henry.
Les augmentations de prix à répétition pratiquées par Gillette n’agacent pas que les utilisateurs. A l’heure où la guerre des prix fait rage entre les grands distributeurs, ceux-ci rechignent à répercuter les hausses conseillées par le fabricant.
Des prix «exagérément élevés»Il y a tout juste une semaine, Migros a donc décidé de frapper fort. Le géant orange a baissé drastiquement les prix des produits Gillette. Le paquet de 8 recharges «Gillette Sensor 3» coûte depuis lundi 13.40 francs, contre 21.90 auparavant.
Le leader suisse de la grande distribution dénonce des prix «exagérément élevés» et des hausses «incompréhensibles». Il n’hésite pas à accuser Gillette de «viser uniquement une croissance de marge». Une communication pour le moins agressive dont Migros n’est pas coutumière.
Visiblement la dernière hausse réclamée par Procter & Gamble a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. «Au mois d’août, nous avions choisi de ne pas suivre la recommandation de hausse et gardé nos prix stables, explique Nathalie Eggen, porte-parole. Mais pour faire bouger le marché, il fallait une action forte.»
Gillette, qui n’avait pas été prévenue de cette baisse, ne souhaite pas commenter cette décision. Et rappelle que «le prix de vente au consommateur final est fixé de manière autonome par le magasin, Gillette n’émettant qu’une recommandation».
Dans cette opération, la marque américaine ne perd pas un centime: l’entier de cette baisse sera supporté par la Migros. «On estime le manque à gagner à environ 5 millions de francs par an, précise Nathalie Eggen. Mais nous faisons toujours un bénéfice sur ces produits.»
Choc des titans
Si Migros peut se permettre de diminuer aussi fortement sa marge sur les lames de rasoir Gillette, cela signifie-t-il que jusqu’ici celle-ci était trop importante? Pas du tout, répond la porte-parole. Pour pou-voir assumer cette baisse des revenus, Migros devra réaliser des
économies à d’autres niveaux, «comme dans la logistique ou le budget publicitaire».
En dénonçant des prix surfaits et en pratiquant des baisses importantes, Migros se place du côté du consommateur et réalise surtout une bonne opération de communication. «Ce qui est nouveau dans ce cas, c’est que le conflit entre un producteur et un distributeur est porté sur la place publique, en prenant le consommateur à témoin», analyse Jean-Claude Usunier, professeur et directeur du département de marketing à HEC Lausanne.
Sur le fond, la décision de Migros est saluée par les observateurs. «Cela me réjouit d’une part pour les consommateurs et, de l’autre, parce que cela indique que les recommandations de prix des fabricants ne sont pas toujours suivies aveuglément par les commerçants», explique Stefan Meierhans, surveillant des prix à la Confédération.
Une opinion partagée à la Commission de la concurrence, qui s’était penchée sur le dossier au début
de l’année. «Le prix des lames est très élevé et nous avions remar-
qué que la plupart des grands distributeurs pratiquaient des prix identiques, notamment sur les produits
de marque Gillette, raconte le
directeur suppléant, Patrik Ducrey. Mais les observations que nous avons faites ont montré que certains détaillants, comme des drogueries par exemple, proposaient des prix plus attractifs que les grandes surfaces pour des produits identiques. Il n’y avait donc pas de cartel, ni d’abus de prix par une entreprise dominante.»
Coop, Denner et même Manor
La concurrence joue donc son rôle, et, autre élément réjouissant, la décision de Migros de faire chuter les prix des produits Gillette a suscité cette semaine une réaction en chaîne dans le secteur de la grande distribution. Coop a rapidement réagi en alignant au centime près ses prix sur ceux de Migros. Idem chez le discounter Denner. Même Manor a retranché ses prix en catimini: «Comme nous ne voulons pas nous définir seulement par le prix, nous avons décidé de ne pas mettre en avant la communication sur la baisse», glisse Elle Steinbrecher, porte-parole.
Mais pourquoi les autres distributeurs n’ont-ils pas décidé de baisser les prix les premiers? «Nous faisons nos prix en fonction du marché et de la concurrence», se contente de répondre Nicolas Schmied, porte-parole chez Coop. En fait, tous peinent à donner une réponse convaincante. Espérons que l’initiative de Migros donnera des idées à ses concurrents et fera baisser le prix d’autres articles qui connaissent des hausses régulières et injustifiées.
Des systèmes qui rendent le client captif
Si Gillette et ses principaux concurrents peuvent se permettre de vendre si cher leurs lames de rechange, c’est en partie dû au fait que le client est «captif».
Une fois qu’il a acheté un rasoir d’une marque donnée, il est obligé de se pourvoir en nouvelles lames chez elle. Conséquence: puisqu’il est assuré de vendre régulièrement la recharge nécessaire, le fabricant peut se permettre une politique de prix assez libre. «C’est comme ça que l’on arrive à des prix disproportionnés, pointe Jean-Claude Usunier, professeur et directeur du département de marketing à HEC Lausanne. Et au final, les prix de vente n’ont plus rien à voir avec les coûts de fabrication.»
Cette stratégie n’est pas propre aux vendeurs de rasoirs. D’autres biens de consommation courante fonctionnent sur le même modèle. Les machines à café qui utilisent des capsules, à commencer par celles de Nespresso, sont des références en la matière. Tout comme les imprimantes dont les cartouches coûtent parfois plus chères que l’appareil lui-même. Depuis quelques années, les utilisateurs de brosses à dents électriques, avec tête interchangeable, se retrouvent dans la même situation. Enfin, une grande partie du marché des pièces détachées automobiles fonctionne sur un modèle identique.
Attention au prix des recharges
«On peut considérer que ces pratiques qui consistent à verrouiller le consommateur auprès d’un fabriquant puis à augmenter régulièrement les prix sont très discutables, estime Jean-Claude Usunier. D’ailleurs les gens commencent à sérieusement se poser des questions.»
Que peut donc faire le consommateur face aux pros du marketing? Pas grand-chose malheureusement. «Ces stratégies commerciales ne sont pas illégales, constate le Monsieur Prix de la Confédération, Stefan Meierhans. Au moment d’acheter son rasoir ou son imprimante, le consommateur dispose d’un vrai choix. Il faut simplement qu’il soit conscient qu’il sera ensuite lié à la marque sur une longue durée.»
Un conseil donc: avant d’opter pour un produit, mieux vaut aller jeter un coup d’œil au prix des recharges pour éviter autant que possible les mauvaises surprises. «Pour se faire une idée, on peut également essayer de calculer combien cela coûtera sur une année», ajoute Stefan Meierhans.
Hug! Ce blog reprend mes énigmes, sondages et questions existantielles de 3 forums.Avec, en plus, 2 - 3 bidules repris par-ci par-là.
mardi 24 novembre 2009
jeudi 19 novembre 2009
La plupart des amendes infligées par la ComCo n'ont pas été payées
La ComCo vient de sanctionner Swisscom pour abus de position dominante. Depuis 2005, le total des amendes qu'elle a infligées dépasse 550 millions de francs. Mais, pour l'heure, seul 1,6 million a été payé
Alexandre Haederli - le 07 novembre 2009, 21h46
Le Matin Dimanche
Jeudi, la Commission de la concurrence (ComCo) a condamné Swisscom à une amende de 220 millions de francs pour avoir vendu trop cher l'internet à haut débit (ADSL) à ses concurrents.
Une annonce qui vient s'ajouter à une liste déjà conséquente: Swisscom Mobile, PubliGroupe, Felco, Landi, l'aéroport de Zürich ainsi que huit installateurs électriques bernois. Toutes ces entreprises ont été sommées de passer à la caisse par la ComCo. Depuis 2005, cette dernière a en effet la possibilité d'infliger des peines pécuniaires aux tricheurs. Et elle ne s'en prive pas: au total, ce sont plus de 550 millions de francs qu'elle réclame.
Seulement voilà: de cette coquette somme, la ComCo n'a jusqu'ici encaissé qu'1,6 million. «La plupart des décisions font l'objet de recours devant le Tribunal administratif fédéral, constate Walter Stoffel, président de la ComCo. Ces procédures sont longues et complexes. Elles prennent plusieurs années.»
Et la sanction de cette semaine à l'encontre de Swisscom ne fera pas exception: le géant bleu a d'ores et déjà annoncé qu'il fera recours. Peu de chance donc que la ComCo voit prochainement la couleur des 220 millions.
Dans les caisses de la Confédération
Le 1,6 million déjà versé, quant à lui, est passé directement dans les caisses de la Confédération. «L'argent des amendes est intégré au budget global de l'Etat. Il n'est affecté ni à la ComCo, ni à un poste en particulier», précise Walter Stoffel.
Le consommateur n'est pas directement dédommagé alors que c'est bel et bien lui qui fait les frais des entraves à la concurrence en payant trop cher certaines prestations. La Fédération romande des consommateurs voudrait d'ailleurs introduire, en cas de révision de la loi sur les cartels, une disposition qui permette de redistribuer le montant des amendes aux consommateurs.
En attendant, si Swisscom devait un jour verser les montants réclamés par la ComCo, la Confédération se retrouverait dans une situation incongrue: d'un côté, elle encaisserait des millions de francs d'amende et, de l'autre côté, elle continuerait de toucher des dividendes en tant qu'actionnaire majoritaire de l'opérateur. «Ce n'est en effet pas logique, reconnaît Walter Stoffel. Mais la loi ne fait pas de différence entre des entreprises contrôlées par la Confédération et les autres.»
Alexandre Haederli - le 07 novembre 2009, 21h46
Le Matin Dimanche
Jeudi, la Commission de la concurrence (ComCo) a condamné Swisscom à une amende de 220 millions de francs pour avoir vendu trop cher l'internet à haut débit (ADSL) à ses concurrents.
Une annonce qui vient s'ajouter à une liste déjà conséquente: Swisscom Mobile, PubliGroupe, Felco, Landi, l'aéroport de Zürich ainsi que huit installateurs électriques bernois. Toutes ces entreprises ont été sommées de passer à la caisse par la ComCo. Depuis 2005, cette dernière a en effet la possibilité d'infliger des peines pécuniaires aux tricheurs. Et elle ne s'en prive pas: au total, ce sont plus de 550 millions de francs qu'elle réclame.
Seulement voilà: de cette coquette somme, la ComCo n'a jusqu'ici encaissé qu'1,6 million. «La plupart des décisions font l'objet de recours devant le Tribunal administratif fédéral, constate Walter Stoffel, président de la ComCo. Ces procédures sont longues et complexes. Elles prennent plusieurs années.»
Et la sanction de cette semaine à l'encontre de Swisscom ne fera pas exception: le géant bleu a d'ores et déjà annoncé qu'il fera recours. Peu de chance donc que la ComCo voit prochainement la couleur des 220 millions.
Dans les caisses de la Confédération
Le 1,6 million déjà versé, quant à lui, est passé directement dans les caisses de la Confédération. «L'argent des amendes est intégré au budget global de l'Etat. Il n'est affecté ni à la ComCo, ni à un poste en particulier», précise Walter Stoffel.
Le consommateur n'est pas directement dédommagé alors que c'est bel et bien lui qui fait les frais des entraves à la concurrence en payant trop cher certaines prestations. La Fédération romande des consommateurs voudrait d'ailleurs introduire, en cas de révision de la loi sur les cartels, une disposition qui permette de redistribuer le montant des amendes aux consommateurs.
En attendant, si Swisscom devait un jour verser les montants réclamés par la ComCo, la Confédération se retrouverait dans une situation incongrue: d'un côté, elle encaisserait des millions de francs d'amende et, de l'autre côté, elle continuerait de toucher des dividendes en tant qu'actionnaire majoritaire de l'opérateur. «Ce n'est en effet pas logique, reconnaît Walter Stoffel. Mais la loi ne fait pas de différence entre des entreprises contrôlées par la Confédération et les autres.»
La fibre optique, une révolution pour Genève
L'ÉVÉNEMENT Swisscom et les Services Industriels vont investir des millions pour créer un réseau de fibres à très haut débit. La fibre optique entrera dans les logements des Genevois, permettant de mêler TV, Internet et téléphone. Pour éviter de creuser les rues dans tous les sens, Pierre Maudet pousse les opérateurs à s’entendre.
FRÉDÉRIC JULLIARD ET JEAN-CHARLES CANET 24.10.2009 00:03
L’avenir d’Internet et de la télévision à Genève se prépare en ce moment derrière des portes closes, au cours de discrètes négociations entre opérateurs et pouvoirs publics. Les tractations visent à préparer l’installation de la fibre optique dans les immeubles genevois. La fibre, un minuscule fil de silice conducteur de lumière, permettra d’accéder à des dizaines de chaînes de TV en haute définition, à la vidéo à la demande et à l’Internet à très haut débit (lire ci-contre).
Les négociations ont un second objectif, très concret pour les Genevois: éviter que les opérateurs ne creusent des trous partout en installant plusieurs réseaux concurrents.
C’est là qu’intervient Pierre Maudet. Le conseiller administratif de la Ville, en charge des nouvelles technologies, s’efforce d’obtenir un accord entre opérateurs. Le 15 octobre, lors d’une table ronde à Genève, l’élu radical a réuni les cinq acteurs concernés: l’Etat, les Services Industriels (SIG), qui vont investir 185 millions pour amener la fibre optique jusque dans les logements, Swisscom, qui construit un réseau de fibre dans toute la Suisse, Télégenève-Naxoo et Cablecom, qui exploitent en commun le câble du téléréseau, installé chez 85% des habitants de la ville. La table ronde a permis de clarifier les enjeux. Pour résumer, il existe un réseau déjà opérationnel (le câble), exploité par Télégenève. Un autre réseau (la fibre optique) sera construit puis commercialisé, en principe par SIG et Swisscom.
Des chantiers partout?
Reste le plus délicat: s’assurer que Swisscom et les SIG construiront un réseau en commun. Pierre Maudet leur a donné jusqu’à la fin de l’année pour trouver un compromis. «Un accord serait doublement intéressant pour le citoyen, explique le magistrat radical. Le prix des futures offres sera plus bas si les investissements ne se font pas à double. Et on évitera de multiplier les chantiers.»
Faute d’accord d’ici au 31 décembre, «l’Etat et la Ville durciront le ton», avertit Pierre Maudet. En clair, les opérateurs obtiendront moins facilement des autorisations de construire…
A terme, Genève souhaite voir la fibre installée dans tout le canton, pas seulement dans les quartiers denses, donc rentables, du centre-ville. «Le haut débit généralisé représenterait un atout économique très intéressant pour Genève», assure Pierre Maudet.
Pour amener la fibre dans les logements, l’accord des propriétaires d’immeubles et des régies sera indispensable. Les premièers offres basées sur la fibre ne seront pas prêtes avant 2010. Avec son réseau câblé déjà opérationnel, Naxoo a donc une belle longueur d’avance: son partenaire Cablecom pourrait proposer des offres à très haut débit dans les mois à venir.
La concurrence entre câble et fibre permettra en principe d’améliorer les offres triple play (Internet, télévision et téléphone en un seul abonnement), souvent chères et compliquées.
La révolution de la fibre optique obligera aussi les pouvoirs publics à repenser leur rôle. La Ville, par exemple, est juge et partie: propriétaire de Télégenève (à 51%, contre 49% à Cablecom), elle est aussi actionnaire des SIG (30%). Pierre Maudet plaide pour «une réflexion sur l’évolution de Télégenève vers deux activités distinctes: l’une gérant le réseau physique, l’autre le contenu. La vocation de la Ville n’est pas de vendre des programmes télévisés.» La balle est dans le camp des opérateurs. Pierre Maudet se dit «optimiste» sur la signature d’un accord. Le petit fil de verre pourra alors commencer son expansion, jusque chez vous.
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«Il faut trouver un accord. Toute autre option serait irresponsable»
Swisscom a commencé le déploiement de la fibre optique à Genève, jusqu’à présent en solitaire. Son patron, Carsten Schloter, s’en explique.
Vous avez conclu en septembre dernier un partenariat avec la Ville de Lausanne pour l’équipement des foyers en fibre optique. Qu’en est-il à Genève?
Sur Genève, nous avons commencé à travailler déjà l’année dernière. Nous sommes entrés en relation avec un certain nombre de propriétaires d’immeubles et la fibre est en cours de déploiement. Mais nous cherchons en parallèle un accord avec les Services Industriels de Genève (SIG). Il faut savoir que tous les déploiements que nous faisons aujourd’hui sont multifibres (ndlr: 4 fibres par ménage), ce qui fait que si nous trouvons un accord avec les SIG, nous pourrons intégrer l’ensemble de cette réalisation dans le partenariat. Si nous avions décidé de construire en monofibre, cela n’aurait pas été possible. Donc, notre façon de procéder laisse toutes les possibilités ouvertes pour les prochains mois.
Les SIG construisent aussi de leur côté un réseau à base de fibre optique…
Ils ont annoncé leur intention.
Et ils penchent pour un équipement des foyers en monofibre.
Il y a encore aujourd’hui quelques Services Industriels qui déploient de la monofibre. Le fait est que là où ça se passe, les propriétaires d’immeubles font assez rapidement obstacle dès qu’ils s’aperçoivent du principal désavantage de ce canal unique: se retrouver exclusivement lié avec un opérateur d’infrastructures pour les trente prochaines années.
Zurich, par exemple, avait une position très ferme sur la monofibre. Swisscom n’a pas forcé Zurich à changer d’avis, ce sont les propriétaires d’immeubles qui ont infléchi la position de la Ville. De plus, les régulateurs suisses et européens ont indiqué une claire préférence pour les modèles multifibres. Je reste donc persuadé que la monofibre n’a pas beaucoup d’avenir.
Dans l’hypothèse où les négociations entre Swisscom et les SIG aboutissent, y aura-t-il des obstacles techniques pour la mise en commun des infrastructures?
Aucun avec celle que nous construisons.
Où en est-on dans les négociations?
Du point de vue économique et entrepreneurial, il n’y a que des avantages à trouver un terrain d’entente. Parce que 80% des coûts de déploiement de la fibre sont des frais de construction.
Faire bande à part aboutit à une multiplication de ces coûts qui seront au final supportés par l’utilisateur final. Cela ne présente donc aucun intérêt. Il faut donc absolument trouver un accord. Toute autre option serait irresponsable.
Est-ce que les échanges et les discussions sont plus difficiles à Genève qu’ailleurs?
Je ne dirais pas que toute négociation est plus difficile à Genève. Certainement pas. Pour l’instant, c’est à Zurich que nous avons rencontré le plus de difficultés puis à Saint-Gall. Mais là, nous sommes parvenus à trouver une solution. (JChC)
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Optique 2010
La fibre, une tuyauterie dans le vent pour l’Internet à très haut débit.
❚ Chez les poseurs de tuyauterie numérique, la fibre optique a le vent en poupe. Au lieu d’être transmise sous la forme d’un signal électrique, comme c’est le cas pour les câbles en cuivre, l’information prend la forme d’un signal lumineux. Ses ambassadeurs lui accordent une vertu première: la silice, à la base de la fabrication du verre, n’est pas une denrée rare, contrairement au cuivre.
Autre avantage avancé: le signal lumineux couvre une plus grande distance que l’électrique. Son défaut: une plus grande fragilité. La fibre doit donc être soigneusement protégée avant son enfouissement. En termes de performances, les premières offres «optiques» promettent des débits minimums de 100 Mégabits par seconde. Bien plus par la suite. Les câblo-opérateurs «cuivre» affirment être à même de suivre le rythme via une modernisation de leur réseau. Cablecom s’y emploie notamment. (JChC)
FRÉDÉRIC JULLIARD ET JEAN-CHARLES CANET 24.10.2009 00:03
L’avenir d’Internet et de la télévision à Genève se prépare en ce moment derrière des portes closes, au cours de discrètes négociations entre opérateurs et pouvoirs publics. Les tractations visent à préparer l’installation de la fibre optique dans les immeubles genevois. La fibre, un minuscule fil de silice conducteur de lumière, permettra d’accéder à des dizaines de chaînes de TV en haute définition, à la vidéo à la demande et à l’Internet à très haut débit (lire ci-contre).
Les négociations ont un second objectif, très concret pour les Genevois: éviter que les opérateurs ne creusent des trous partout en installant plusieurs réseaux concurrents.
C’est là qu’intervient Pierre Maudet. Le conseiller administratif de la Ville, en charge des nouvelles technologies, s’efforce d’obtenir un accord entre opérateurs. Le 15 octobre, lors d’une table ronde à Genève, l’élu radical a réuni les cinq acteurs concernés: l’Etat, les Services Industriels (SIG), qui vont investir 185 millions pour amener la fibre optique jusque dans les logements, Swisscom, qui construit un réseau de fibre dans toute la Suisse, Télégenève-Naxoo et Cablecom, qui exploitent en commun le câble du téléréseau, installé chez 85% des habitants de la ville. La table ronde a permis de clarifier les enjeux. Pour résumer, il existe un réseau déjà opérationnel (le câble), exploité par Télégenève. Un autre réseau (la fibre optique) sera construit puis commercialisé, en principe par SIG et Swisscom.
Des chantiers partout?
Reste le plus délicat: s’assurer que Swisscom et les SIG construiront un réseau en commun. Pierre Maudet leur a donné jusqu’à la fin de l’année pour trouver un compromis. «Un accord serait doublement intéressant pour le citoyen, explique le magistrat radical. Le prix des futures offres sera plus bas si les investissements ne se font pas à double. Et on évitera de multiplier les chantiers.»
Faute d’accord d’ici au 31 décembre, «l’Etat et la Ville durciront le ton», avertit Pierre Maudet. En clair, les opérateurs obtiendront moins facilement des autorisations de construire…
A terme, Genève souhaite voir la fibre installée dans tout le canton, pas seulement dans les quartiers denses, donc rentables, du centre-ville. «Le haut débit généralisé représenterait un atout économique très intéressant pour Genève», assure Pierre Maudet.
Pour amener la fibre dans les logements, l’accord des propriétaires d’immeubles et des régies sera indispensable. Les premièers offres basées sur la fibre ne seront pas prêtes avant 2010. Avec son réseau câblé déjà opérationnel, Naxoo a donc une belle longueur d’avance: son partenaire Cablecom pourrait proposer des offres à très haut débit dans les mois à venir.
La concurrence entre câble et fibre permettra en principe d’améliorer les offres triple play (Internet, télévision et téléphone en un seul abonnement), souvent chères et compliquées.
La révolution de la fibre optique obligera aussi les pouvoirs publics à repenser leur rôle. La Ville, par exemple, est juge et partie: propriétaire de Télégenève (à 51%, contre 49% à Cablecom), elle est aussi actionnaire des SIG (30%). Pierre Maudet plaide pour «une réflexion sur l’évolution de Télégenève vers deux activités distinctes: l’une gérant le réseau physique, l’autre le contenu. La vocation de la Ville n’est pas de vendre des programmes télévisés.» La balle est dans le camp des opérateurs. Pierre Maudet se dit «optimiste» sur la signature d’un accord. Le petit fil de verre pourra alors commencer son expansion, jusque chez vous.
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«Il faut trouver un accord. Toute autre option serait irresponsable»
Swisscom a commencé le déploiement de la fibre optique à Genève, jusqu’à présent en solitaire. Son patron, Carsten Schloter, s’en explique.
Vous avez conclu en septembre dernier un partenariat avec la Ville de Lausanne pour l’équipement des foyers en fibre optique. Qu’en est-il à Genève?
Sur Genève, nous avons commencé à travailler déjà l’année dernière. Nous sommes entrés en relation avec un certain nombre de propriétaires d’immeubles et la fibre est en cours de déploiement. Mais nous cherchons en parallèle un accord avec les Services Industriels de Genève (SIG). Il faut savoir que tous les déploiements que nous faisons aujourd’hui sont multifibres (ndlr: 4 fibres par ménage), ce qui fait que si nous trouvons un accord avec les SIG, nous pourrons intégrer l’ensemble de cette réalisation dans le partenariat. Si nous avions décidé de construire en monofibre, cela n’aurait pas été possible. Donc, notre façon de procéder laisse toutes les possibilités ouvertes pour les prochains mois.
Les SIG construisent aussi de leur côté un réseau à base de fibre optique…
Ils ont annoncé leur intention.
Et ils penchent pour un équipement des foyers en monofibre.
Il y a encore aujourd’hui quelques Services Industriels qui déploient de la monofibre. Le fait est que là où ça se passe, les propriétaires d’immeubles font assez rapidement obstacle dès qu’ils s’aperçoivent du principal désavantage de ce canal unique: se retrouver exclusivement lié avec un opérateur d’infrastructures pour les trente prochaines années.
Zurich, par exemple, avait une position très ferme sur la monofibre. Swisscom n’a pas forcé Zurich à changer d’avis, ce sont les propriétaires d’immeubles qui ont infléchi la position de la Ville. De plus, les régulateurs suisses et européens ont indiqué une claire préférence pour les modèles multifibres. Je reste donc persuadé que la monofibre n’a pas beaucoup d’avenir.
Dans l’hypothèse où les négociations entre Swisscom et les SIG aboutissent, y aura-t-il des obstacles techniques pour la mise en commun des infrastructures?
Aucun avec celle que nous construisons.
Où en est-on dans les négociations?
Du point de vue économique et entrepreneurial, il n’y a que des avantages à trouver un terrain d’entente. Parce que 80% des coûts de déploiement de la fibre sont des frais de construction.
Faire bande à part aboutit à une multiplication de ces coûts qui seront au final supportés par l’utilisateur final. Cela ne présente donc aucun intérêt. Il faut donc absolument trouver un accord. Toute autre option serait irresponsable.
Est-ce que les échanges et les discussions sont plus difficiles à Genève qu’ailleurs?
Je ne dirais pas que toute négociation est plus difficile à Genève. Certainement pas. Pour l’instant, c’est à Zurich que nous avons rencontré le plus de difficultés puis à Saint-Gall. Mais là, nous sommes parvenus à trouver une solution. (JChC)
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Optique 2010
La fibre, une tuyauterie dans le vent pour l’Internet à très haut débit.
❚ Chez les poseurs de tuyauterie numérique, la fibre optique a le vent en poupe. Au lieu d’être transmise sous la forme d’un signal électrique, comme c’est le cas pour les câbles en cuivre, l’information prend la forme d’un signal lumineux. Ses ambassadeurs lui accordent une vertu première: la silice, à la base de la fabrication du verre, n’est pas une denrée rare, contrairement au cuivre.
Autre avantage avancé: le signal lumineux couvre une plus grande distance que l’électrique. Son défaut: une plus grande fragilité. La fibre doit donc être soigneusement protégée avant son enfouissement. En termes de performances, les premières offres «optiques» promettent des débits minimums de 100 Mégabits par seconde. Bien plus par la suite. Les câblo-opérateurs «cuivre» affirment être à même de suivre le rythme via une modernisation de leur réseau. Cablecom s’y emploie notamment. (JChC)
mardi 17 novembre 2009
Kunden stürmen Aldi-Filialen wegen Billig-PC
Kunden stürmen Aldi-Filialen wegen Billig-PC
13.11.2009 16:41
Szenen wie beim Ausverkauf: Kunden überrennen Aldi-Filialen, die angebotenen Billig-Computer gehen weg wie warme Weggli. Der Discount-König hat die Nachfrage total unterschätzt.
Ulrich Rotzinger
In den über 100 Schweizer Aldi-Filialen herrschte gestern ein Geschubse und Gedränge: Die am Donnerstag angebotenen Billig-Computer gingen innerhalb von Stunden weg wie warme Weggli. Teilweise bildeten sich Schlangen von Schnäppchenjägern, wie man sie zuletzt bei H&M-Design-Aktionen gesehen hat. Besonders in städtischen Discountläden ging die Post ab. «Wir wurden total überrannt», sagt Aldi-Sprecher Sven Bradke.
Hintergrund: Jeweils donnerstags lanciert der Discountriese Spezialangebote mit Non-Food-Produkten, die nicht ständig im Aldi-Sortiment geführt werden. Diesmal wurden Tausende sogenannter All-in-one-PC/Entertainment-Center mit Touchscreen zu einem Set-Preis von 999 Franken verkauft – bis auf den letzten innert weniger Stunden.
Zu ähnlichen Szenen kam es in der Vergangenheit immer wieder jenseits der Schweizer Grenze. Als etwa in Konstanz Aldi erstmals PC in die Läden brachte, kam es um die Geräte zu regelrechten Prügeleien vor den Aldi-Regalen. Das ging soweit, dass bewaffnete Securitas-Leute an den Eingängen postiert wurden.
Discountriese bedauert, dass Kunden leer ausgingen
Am heutigen Freitag entschuldigte sich der Discountriese prompt in grossflächigen Zeitungsanzeigen (siehe Bild). Sprecher Bradke gibt zu, die Nachfrage total unterschätzt zu haben. «Wir haben eindeutig zu wenig Produkte geordert.» Dass der Discounter am Tag nach dem Ausverkauf eine pfannenfertige Anzeige folgen lässt, macht stutzig. War das etwa beabsichtigt? Hat Aldi absichtlich zu wenig Computer bestellt?
«Nein, das macht heute keiner mehr. Weder Denner oder Lidl noch Aldi», sagt ein Branchenkenner zu cash. Er glaube nicht, dass es sich um ein Lockvogelangebot handle. Es lohne sich für Aldi schlichtweg nicht, denn: «Der ganze Aufwand, verärgerte Kunden und Kosten für Nachbestellungen. Aldi hat eben einen Fehler gemacht», urteilt der Detailhandelsexperte.
Der Computer-Fachhandel dürfte von der PC-Aktion alles andere als begeistert sein. Denn damit greift der Discounter bereits vor dem eigentlichen Weihnachtsgeschäft wichtige PC-Käufer ab. Die Branche ist eh schon unter Druck wegen des kontinuierlichen Preiszerfalls von PC, Laptops und anderen Multi-Media-Gadgets.
Aldi kündigt indes weitere Aktionen dieser Art an. Man habe bereits Computer nachgeordert, so Sprecher Bradke.
13.11.2009 16:41
Szenen wie beim Ausverkauf: Kunden überrennen Aldi-Filialen, die angebotenen Billig-Computer gehen weg wie warme Weggli. Der Discount-König hat die Nachfrage total unterschätzt.
Ulrich Rotzinger
In den über 100 Schweizer Aldi-Filialen herrschte gestern ein Geschubse und Gedränge: Die am Donnerstag angebotenen Billig-Computer gingen innerhalb von Stunden weg wie warme Weggli. Teilweise bildeten sich Schlangen von Schnäppchenjägern, wie man sie zuletzt bei H&M-Design-Aktionen gesehen hat. Besonders in städtischen Discountläden ging die Post ab. «Wir wurden total überrannt», sagt Aldi-Sprecher Sven Bradke.
Hintergrund: Jeweils donnerstags lanciert der Discountriese Spezialangebote mit Non-Food-Produkten, die nicht ständig im Aldi-Sortiment geführt werden. Diesmal wurden Tausende sogenannter All-in-one-PC/Entertainment-Center mit Touchscreen zu einem Set-Preis von 999 Franken verkauft – bis auf den letzten innert weniger Stunden.
Zu ähnlichen Szenen kam es in der Vergangenheit immer wieder jenseits der Schweizer Grenze. Als etwa in Konstanz Aldi erstmals PC in die Läden brachte, kam es um die Geräte zu regelrechten Prügeleien vor den Aldi-Regalen. Das ging soweit, dass bewaffnete Securitas-Leute an den Eingängen postiert wurden.
Discountriese bedauert, dass Kunden leer ausgingen
Am heutigen Freitag entschuldigte sich der Discountriese prompt in grossflächigen Zeitungsanzeigen (siehe Bild). Sprecher Bradke gibt zu, die Nachfrage total unterschätzt zu haben. «Wir haben eindeutig zu wenig Produkte geordert.» Dass der Discounter am Tag nach dem Ausverkauf eine pfannenfertige Anzeige folgen lässt, macht stutzig. War das etwa beabsichtigt? Hat Aldi absichtlich zu wenig Computer bestellt?
«Nein, das macht heute keiner mehr. Weder Denner oder Lidl noch Aldi», sagt ein Branchenkenner zu cash. Er glaube nicht, dass es sich um ein Lockvogelangebot handle. Es lohne sich für Aldi schlichtweg nicht, denn: «Der ganze Aufwand, verärgerte Kunden und Kosten für Nachbestellungen. Aldi hat eben einen Fehler gemacht», urteilt der Detailhandelsexperte.
Der Computer-Fachhandel dürfte von der PC-Aktion alles andere als begeistert sein. Denn damit greift der Discounter bereits vor dem eigentlichen Weihnachtsgeschäft wichtige PC-Käufer ab. Die Branche ist eh schon unter Druck wegen des kontinuierlichen Preiszerfalls von PC, Laptops und anderen Multi-Media-Gadgets.
Aldi kündigt indes weitere Aktionen dieser Art an. Man habe bereits Computer nachgeordert, so Sprecher Bradke.
CH: Marché de la bière: ventes quasi stables en 2008/09
CH/Marché de la bière: ventes quasi stables en 2008/09
Zurich (awp/ats) - Le marché suisse de la bière est resté pratiquement stable durant l'année brassicole 2008/09, qui s'est achevée fin septembre, malgré un hiver long et vigoureux. Si la production indigène a cédé du terrain, les importations ont elles continué d'augmenter.
Plus de 4,48 millions d'hectolitres (hl) ont été écoulés durant cette période, ce qui correspond à un recul de 0,1% par rapport à l'exercice précédent, a indiqué lundi l'Association suisse des brasseries dans un communiqué.
Fortement tributaires de la météo, les ventes de bière ont pâti de l'hiver long et froid. "Ce sont surtout les mois d'avril, d'août et de septembre, chauds et ensoleillés, qui ont permis d'égaler ou presque les résultats de l'année passée", commente le conseiller national Markus Zemp (PDC/AG), président de l'Association suisse des brasseries.
La production de bière helvétique a fléchi de 61'600 hl (-1,7%) pour atteindre 3,57 millions de hl. Les importations ont en revanche progressé de 55'600 hl (+6,4%) pour un volume total de 917'400 hl.
La part de marché des bières produites en Suisse continue de diminuer. Elle s'élève maintenant à 79,5%, contre 80,8% l'an passé. La part des importations se chiffre à 20,5% (19,2% en 2007/08). Les exportations, qui représentent seulement 1,4% de la production, ont quant à elles baissé d'un quart à 51'600 hectolitres.
L'industrie brassicole helvétique réalise un chiffre d'affaires avoisinant 1 milliard de francs, rappelle l'association. Cette dernière réunit 16 entreprises réparties sur 19 sites de production. Elles couvrent quelque 98% des bières produites en Suisse.
La Confédération a bénéficié au cours de l'année brassicole d'un apport de quelque 110 millions de francs au titre de l'impôt spécial sur la bière, précise l'Association suisse des brasseries. Le produit de la TVA sur les ventes de bière dans l'hôtellerie-restauration et le commerce de détail est estimé à plus de 200 millions avant impôt ordinaire sur les entreprises.
ats/jq
(AWP/16 novembre 2009 13h43)
Zurich (awp/ats) - Le marché suisse de la bière est resté pratiquement stable durant l'année brassicole 2008/09, qui s'est achevée fin septembre, malgré un hiver long et vigoureux. Si la production indigène a cédé du terrain, les importations ont elles continué d'augmenter.
Plus de 4,48 millions d'hectolitres (hl) ont été écoulés durant cette période, ce qui correspond à un recul de 0,1% par rapport à l'exercice précédent, a indiqué lundi l'Association suisse des brasseries dans un communiqué.
Fortement tributaires de la météo, les ventes de bière ont pâti de l'hiver long et froid. "Ce sont surtout les mois d'avril, d'août et de septembre, chauds et ensoleillés, qui ont permis d'égaler ou presque les résultats de l'année passée", commente le conseiller national Markus Zemp (PDC/AG), président de l'Association suisse des brasseries.
La production de bière helvétique a fléchi de 61'600 hl (-1,7%) pour atteindre 3,57 millions de hl. Les importations ont en revanche progressé de 55'600 hl (+6,4%) pour un volume total de 917'400 hl.
La part de marché des bières produites en Suisse continue de diminuer. Elle s'élève maintenant à 79,5%, contre 80,8% l'an passé. La part des importations se chiffre à 20,5% (19,2% en 2007/08). Les exportations, qui représentent seulement 1,4% de la production, ont quant à elles baissé d'un quart à 51'600 hectolitres.
L'industrie brassicole helvétique réalise un chiffre d'affaires avoisinant 1 milliard de francs, rappelle l'association. Cette dernière réunit 16 entreprises réparties sur 19 sites de production. Elles couvrent quelque 98% des bières produites en Suisse.
La Confédération a bénéficié au cours de l'année brassicole d'un apport de quelque 110 millions de francs au titre de l'impôt spécial sur la bière, précise l'Association suisse des brasseries. Le produit de la TVA sur les ventes de bière dans l'hôtellerie-restauration et le commerce de détail est estimé à plus de 200 millions avant impôt ordinaire sur les entreprises.
ats/jq
(AWP/16 novembre 2009 13h43)
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