jeudi 6 avril 2006

Libéralisation du 111

Bataille pour le 111
LIBÉRALISATION
Avec la nouvelle campagne de Swisscom autour du 1811, l'empoignade publicitaire pour imposer le ou les numéros qui remplaceront le 111 dans la tête des Suisses est lancée
GENEVIÈVE COMBY
05 avril 2006

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«118 218», «118 008», «118 000»: impossible d'échapper au matraquage publicitaire des nouveaux numéros de renseignements qui passent en boucle sur les chaînes de télévision françaises. La Suisse pourrait bien connaître la même déferlante, avec la mort annoncée pour la fin de l'année du bon vieux 111. Swisscom vient d'ouvrir les hostilités cette semaine en lançant une campagne pour faire connaître son nouveau numéro, le 1811.Marché ouvert en 2001Depuis 2001, le marché est ouvert à la concurrence. Quatorze numéros de renseignements ont été attribués par l'Office fédéral de la Communication (OFCOM), dont onze sont déjà en service. Mais le 111 étant devenu un réflexe quasi instinctif chez les Suisses, aucun n'a réussi à se faire connaître. Qui se souvient du 1850 que la société Conduit SA avait tenté de promouvoir à grand renfort de publicité? Actuellement, sur les 40 à 45 millions d'appels annuels aux renseignements, l'immense majorité atterrit toujours au 111.Avec la multiplication des indicatifs, les consommateurs vont devoir changer leurs habitudes. Risquent-ils de se trouver face à une jungle de bases de données différentes, les contraignant à appeler plusieurs standards pour obtenir un simple numéro? Bernhard Bürki, porte-parole de l'OFCOM, se veut rassurant: «Les fournisseurs de services doivent monter leur base de données, mais ils n'ont pas le droit de garder leurs informations secrètes.» En clair, ils ont la possibilité d'acheter les informations nécessaires auprès de Swisscom Directories, la principale source de données. «Swisscom doit les acheter au même prix que les autres», précise Bernhard Bürki.C'est donc sur le terrain publicitaire que la guerre pour s'imposer dans l'esprit des clients va se jouer. «Il reste huit mois, c'est maintenant ou jamais qu'il faut se faire connaître», confirme Didier Divorne, responsable du site spécialisé Allo.ch. La concurrence est d'ailleurs dans les starting-blocks, à l'instar d'Orange qui confirme préparer une campagne promotionnelle.Combien réussiront à s'imposer? Christian Neuhaus, porte-parole de Swisscom, rappelle que «dans d'autres pays européens les appels ont reculé de 50%. Certaines personnes ne savent plus quel numéro composer et optent pour d'autres méthodes comme Internet ou le bottin.» Un manque à gagner que le leader des renseignements préfère balayer d'un coup de main: «Le chiffre d'affaires annuel du 111 est de 50 millions de francs par an. Sur un total de 10 milliards, ça reste marginal.»
© Le Matin Online
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Le 118 reste aux pompiers
GENEVIÈVE COMBY
05 avril 2006


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En France, tous les nouveaux numéros de renseignements téléphoniques commencent par 118. En Suisse, ils peuvent s'échelonner de 1800 à 1899. Une similitude qui ne doit rien au hasard.«Le 118 est une recommandation de l'Union européenne, c'est pour cela qu'on le retrouve chez nos voisins», explique Bernhard Bürki, porte-parole de l'OFCOM.La Suisse aurait bien voulu faire pareil. Mais, chez nous, le 118 est déjà attribué... aux urgences en cas d'incendie! Berne s'est donc rabattu sur le 18.
© Le Matin Online
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