mardi 28 août 2007

24 Heures - vous - NUMÉRIQUE - Pourquoi j’ai eu envie de jeter ma télé Bluewin par la fenêtre!

24 Heures - vous - NUMÉRIQUE - Pourquoi j’ai eu envie de jeter ma télé Bluewin par la fenêtre!:

Pourquoi j’ai eu envie de jeter ma télé Bluewin par la fenêtre!

NUMÉRIQUE | 00h22 BluewinTV a séduit plus de 50 000 Suisses depuis le 1er novembre dernier. Les promesses de télévision à la demande sont séduisantes et bien pensées... quand ça marche!

ÉCRAN NOIR: Les premières semaines d’utilisation de la BluewinTV ont été dignes d’un parcours du combattant. Après plusieurs plaintes, la TV à la demande répond enfin à toutes les attentes. | Florian Cella

ANNICK CHEVILLOT | 27 Août 2007 | 00h22

Pour en savoir plus

C’était le 5 juin. Un technicien débarque dans l’appartement avec deux cartons, des mètres de câbles, des outils et un sourire agréable. Il vient installer BluewinTV dans le salon. Et à la nouvelle abonnée de rejoindre les quelque 50 000 Suisses qui ont passé le cap entre le 1er novembre 2006 et le 30 juin 2007.

Deux heures après, le technicien arrive au terme de son installation complexe. C’est en surfant sur le Net que l’on met la main à la dernière touche de cette nouvelle télévision. Le charme du digital - Pas le temps de tester la boîte grise baptisée Set-Top-Box par ses concepteurs, le travail attend. Le soir, tout fonctionne. Et le long apprentissage de démarrer - par l’organisation des chaînes dans le menu.

Dans l’offre de base Bluewin, on peut choisir un bouquet de chaînes dites linguistiques supplémentaires et si on ajoute 1 franc aux 29 francs mensuels, on se paie du coup du foot et du hockey à haute dose. «L’offre sportive sur BluewinTV est exclusive et de ce fait un puissant argument de vente, précise Christian Neuhaus, porte-parole de Swisscom. La saison dernière, le hockey sur glace était très prisé.»

Ainsi, pour 30 francs par mois, on obtient une centaine de chaînes, du sport jusqu’à plus soif, des films à louer (télécharger) à partir de 3 fr. 50, des possibilités d’enregistrement d’émissions en une seule pression sur la touche record, une nouvelle manière de zapper en incrustant les images des chaînes dans l’écran et l’accès Internet en wi-fi (connexion ADSL, dès 9 fr. par mois). Bref, un univers paradisiaque pour la cinéphile, la bilingue et la blogueuse.A l’usage, cela se gâte! L’image sur l’écran pixelise quand elle ne se fige pas. Le son grésille. Et, souvent, trop souvent, un petit message énervant apparaît sur l’écran: Aucun signal! Alors qu’internet fonctionne. Au point que l’enthousiaste du début est parfois submergé par l’envie incontrôlée de jeter le tout par la fenêtre. «Oui, nous avons bien constaté que chez un certain pourcentage d’abonnés, BluewinTV ne fonctionne pas correctement», concède Christian Neuhaus.

Heureusement que le technicien de la commune n’est pas encore venu plomber la prise du téléréseau... Là, au moins ça fonctionne dès qu’on allume la télé. La réception est excellente, il n’y a pas de décalage entre le son et l’image, pas de bug informatique. «Ce que vous faites là, c’est comme comparer des poires et des pommes, s’emporte un brin Christian Neuhaus. Le téléréseau est analogique et BluewinTV est digitale. Ce n’est pas comparable! Oui, il y a un décalage de 8 secondes entre ce qui est diffusé sur le téléréseau et sur Bluewin TV. C’est normal, ce temps est nécessaire pour comprimer l’image et la diffuser sur le réseau Internet.» Sans compter qu’avec le téléréseau, l’interactivité et cette fameuse télévision à la demande n’est pas d’actualité.

Après quelques semaines de pannes, de grognes, de téléphones à la hotline, de plaintes et de mauvaises surprises (voir le journal de bord ci-dessous), la situation s’est nettement améliorée.


Dans le salon, la Set-Top-Box répond à chaque sollicitation. Le véritable plaisir est au rendez-vous: enregistrements pour visionner les films quand on veut, découverte de chaînes anglaises pour cinéphiles, de programmes spécifiques (rugby, histoire, etc.).

Il aura tout de même fallu du temps et plusieurs énervements pour que cette télévision à la demande façon Swisscom fonctionne!

Alors, si le géant bleu désire grignoter le monopole de l’analogique - plus de 90% des foyers du pays sont connectés à un téléréseau - il faut qu’il résolve au plus vite ses problèmes techniques!

» Journal de bord

5 JUILLET
Enregistrement des trois épisodes de Lost sur TSR1. Et ce, en cliquant sur la touche record de la télécommande.
Résultat: l’enregistrement a débuté dix minutes avant le début de la série. Du coup, chaque épisode était tronqué de la fin…
Question: pourquoi ne pas faire débuter l’enregistrement au début de l’épisode sans tenir compte du programme TSR? Ou alors, automatiquement prévoir 20 minutes d’enregistrement en sus puisque l’on sait que la TSR n’est pas ponctuelle…
Réponse de Swisscom: Malheureusement, sans données de programme fiables de la part des chaînes de télévision,
il est difficile de garantir un enregistrement précis. Les chaînes ne se tiennent, en partie, pas à leurs horaires de programme. Nous intervenons régulièrement auprès d’elles afin qu’elles respectent les horaires. Une alternative est la programmation manuelle (opter pour terminer l’enregistrement après l’heure programmée
dans le TV-Guide).

9 JUILLET
19 h 05: BluewinTV m’indique qu’aucun signal n’est disponible.
Le modem est allumé et internet fonctionne. La boîte grise indique 12 h 02: J’ai éteint le modem, l’ai rallumé et cela a fonctionné après 5 minutes d’attente.
Question: quelle est la bonne attitude à adopter dans ces cas-là?
Réponse de Swisscom: Le redémarrage de la Set-Top-Box dure environ 4 minutes. Pendant ce temps, l’affichage de l’heure indique 12?h?00, et ceci jusqu’au moment où la liaison avec la chaîne a été établie. Un redémarrage peut s’avérer efficace (mais la programmation personnelle
des chaînes sera perdue).

9 JUILLET
20 h 10: Journal sur France 2.
David Pujadas parle en décalage… L’image précède la parole.
Question: l’utilisateur Bluewin peut-il faire quelque chose dans ces cas-là?
Réponse de Swisscom: Nous allons vérifier cette chaîne.

9 JUILLET
20 h 32: TV à la carte sur TSR1. L’image est bonne, mais il n’y a pas de son, alors qu’il fonctionne sur les autres chaînes. De plus, dans le TV-Guide, il est indiqué que l’on regarde L’amour sans préavis, alors que la TSR diffuse Dans la peau de ma mère. Le son revient au bout de 17 minutes.
Question: à quoi sont dus ces couacs et que faire?
Réponse de Swisscom: Un rapide «zapping» devrait résoudre le problème. Concernant les données du guide des programmes, nous reprenons les informations fournies par les chaînes. Dans ce cas, soit la chaîne a fourni données erronées, soit elle a modifié le programme sans faire de mise à jour du guide.


10 JUILLET
Le son grésille sur toutes les chaînes. De plus, l’appareil a mis 12 minutes à démarrer…
Depuis que BluewinTV est installé (le 5 juin), l’appareil pose problème une fois sur deux.
Réponse de Swisscom: nous pouvons vous proposer de changer de Set-Top-Box. En effet, nous cherchons des solutions individuelles lorsque c’est nécessaire.

12 JUILLET
Pas de signal en début de journée. A 18 h, «Connect fail» apparaît sur la boîte grise alors qu’internet fonctionne.
A 23 h 45, toujours pas de signal. J’ai tout éteint. Tout rallumé. Il n’y a rien eu à y faire.
Réponse de Swisscom: Nous n’avions pas de panne ce jour-là.

13 JUILLET
Ça ne fonctionne toujours pas.
Je me décide à appeler la hotline.
Résultat: On m’invite à éteindre totalement l’appareil à l’aide du bouton central situé à l’arrière de la boîte grise. Je l’éteins. Attends un instant et redémarre le tout. Cela prend 10 minutes. En zappant, je réalise que les chaînes sont revenues à leur classement d’origine!
Réponse de Swisscom: nous allons vérifier ceci. Ce problème ne nous est pas connu.

14 JUILLET
16 h 46: j’allume. Aucun signal. J’éteins le bouton central. Rallume, ça fonctionne.

15 JUILLET
Je désire louer un film. J’essaye de faire mon choix en regardant des bandes-annonces. L’appareil me demande mon Code Pin pour accéder aux ba ndes-annonces.
Je consulte ma doc… Rien. Aucune mention de code Pin nulle part. J’abandonne et loue un film sans regarder de bandes-annonces au préalable. Et découvre en passant que les films à louer ne sont pas disponibles en VO et que les plus récents sont surtout disponibles en Allemand.
Réponse de Swisscom: Swisscom s’attache continuellement à améliorer l’offre et les fonctionnalités de la vidéo à la demande. Nous songeons à introduire le Dual Tone. Toutefois, pour des raisons techniques, ce n’est pas possible dans l’immédiat.

16 JUILLET
J’allume la télé. Enfin, BluewinTV. L’appareil me demande mon code Pin. A ce stade, j’ai failli jeter l’appareil par la fenêtre!
21 h 46: j’appelle la Hotline. Christophe me répond poliment qu’il faut que j’entre les chiffres 0000. Cela fonctionne. Il me dit également d’enlever tous les contrôles parentaux limitateurs d’accès que je n’avais évidemment pas activés… Cela arrive parfois et de manière inexplicable, selon lui. Il m’indique également que si j’organise mes chaînes sur le site Internet de Bluewin, cela me sera beaucoup plus facile de les réorganiser à chaque fois que je devrai éteindre le bouton central de la boîte grise.
Réponse de Swisscom: Ce problème est connu. Nous y travaillons avec notre fournisseur… A. C.

vendredi 3 août 2007

L'engin qui a explosé sur le Grütli était plus qu'un simple pétard

Le Temps - Suisse

L'engin qui a explosé sur le Grütli était plus qu'un simple pétard

L´ambiance bon enfant qui régnait sur la prairie mercredi 1er août aurait pu tourner au drame. Photo: Keystone
1ER AOUT. La déflagration aurait pu faire des blessés. Elle serait due à un engin pyrotechnique à usage industriel disponible dans le commerce. La prévention d'un tel acte est difficile et coûteuse.




Valérie de Graffenried, Collaboration: Sylvie Arsever
Vendredi 3 août 2007




Micheline Calmy-Rey peut savourer la réussite de sa fête du 1er Août sur le Grütli (LT du 2.08.07). Elle a toutefois dû, mercredi, quitter la prairie un peu plus vite que prévu en raison d'une curieuse explosion survenue vers 16h20, juste après la fin de la cérémonie. Une explosion à laquelle la majorité des participants n'a pas prêté attention: beaucoup se dirigeaient déjà vers les bateaux pour rejoindre Lucerne.

La présidente de la Confédération était en pleine interview lorsque la détonation a eu lieu. Son service de sécurité a alors décidé de quitter rapidement les lieux. Au Tages-Anzeiger, Micheline Calmy-Rey a déclaré: «Cela aurait pu blesser des personnes. C'est un acte criminel, irresponsable.» Sur les ondes de la DRS, le conseiller d'Etat uranais Josef Dittli a voulu se montrer moins alarmiste. Selon lui, la ou les personnes qui ont actionné l'engin étaient bien motivées par des intentions criminelles, mais «leur but était apparemment de perturber la fête et non de faire des blessés».

Une fusée de détresse?

Selon de premières informations, l'engin en question n'est pas un simple gros pétard. Mais un engin pyrotechnique à usage industriel et non récréatif, dont l'explosion aurait été provoquée par un déclencheur à retardement, précise Karl Egli, porte-parole de la police uranaise. Il pourrait s'agir d'une fusée de détresse comme celles utilisées pour émettre des signaux en mer ou en montagne. Ce type d'objet peut s'acheter dans des magasins spécialisés à partir d'une trentaine de francs.

L'engin, emballé dans un sac en plastique, était enterré à une trentaine de mètres du podium où les orateurs, dont Micheline Calmy-Rey, se sont succédé, et son explosion a laissé un trou d'une vingtaine de centimètres de profondeur. «L'engin aurait pu provoquer des brûlures, des pertes de doigts ou d'yeux. Ou davantage si un nourrisson s'était trouvé à proximité», analyse Yvan Perrin, conseiller national (UDC/NE) et policier.

Il ajoute: «Une fusée de détresse ou tout pétard qui contient de la poudre noire, ce mélange déflagrant composé de salpêtre, de soufre et de charbon de bois, peut facilement être transformé en petite bombe si on confine le matériel explosif dans un tube en plomb ou en aluminium. Le fait de l'enterrer augmente également la puissance de la charge.»

L'inspecteur Bernard Bersier, chef du Service des armes, explosifs et autorisations de la police cantonale genevoise, livre la même analyse. Le simple fait d'avoir enterré l'engin - rien ne permet pour l'instant de savoir s'il a été trafiqué - est donc déjà une bonne piste pour juger de l'intention criminelle de l'acte. Quant au déclencheur à retardement, il peut se fabriquer à partir d'un simple réveil. Il suffit de relier deux électrodes placées sur les aiguilles à l'explosif. Et l'explosion se fait lorsque les deux aiguilles se touchent, soit après au maximum une heure. «Mais il existe des systèmes plus perfectionnés qui peuvent être actionnés plusieurs mois à l'avance», précise Bernard Bersier.

Rallonger la facture

Difficile dans de telles conditions d'éviter qu'un tel événement se reproduise. «On ne peut rien garantir à 100%», insiste Karl Egli. Le danger peut être diminué en effectuant des contrôles beaucoup plus stricts sur la prairie, avec par exemple des détecteurs de métaux ou des chiens capables de déceler la présence d'explosifs, ce dont ne dispose pour l'instant pas la police uranaise. Mais cela rallongerait inévitablement la facture des festivités. Or, l'édition 2007 du 1er Août sur le Grütli a bien failli ne pas avoir lieu en raison des coûts de sécurité, que les cantons n'ont pas voulu assumer seuls. Voilà qui pourrait donc compliquer la tâche de la Commission du Grütli pour l'organisation de l'édition 2008.

Aucune piste sérieuse quant aux auteurs de l'acte ne semble pour l'instant privilégiée. La police uranaise a ouvert une enquête contre inconnu pour «mise en danger au moyen d'explosifs». Les délits d'explosifs étant de la compétence fédérale, l'enquête est du ressort de l'Office central pour les explosifs et la pyrotechnie. Mais c'est le service de recherche scientifique de la police de Zurich qui mène l'enquête technique.








Que restera-t-il de la Fête nationale 2007?
Le succès est lié à la proximité des élections.
Bernard Wuthrich, Berne
Que restera-t-il de l'élan de patriotisme suscité par Micheline Calmy-Rey? La mobilisation du Grütli aura sans doute davantage servi la cause de la présidente que celle du PS. Celui-ci ne devrait guère en tirer profit dans la perspective des élections de cet automne, même s'il est indéniable que le succès de l'opération Grütli ne peut être dissocié de la proximité de cette échéance. La situation promet en outre d'être très différente l'an prochain, car il paraît peu probable que Pascal Couchepin, qui succédera à la Genevoise, réédite le coup du Grütli.

Qu'en dit-on outre-Sarine? L'éditorialiste du Bund relève que, «en année électorale, le 1er Août a atteint, avec Micheline Calmy-Rey et Christoph Blocher comme principaux protagonistes, un nouveau degré de personnalisation». D'un côté, une présidente se présentant comme une «Helvetia moderne qui défend une Suisse ouverte, solidaire et multiculturelle» et, de l'autre, un «vieux routier [...] qui suggère que la gauche et le centre veulent brader l'âme suisse».

Fête des femmes

Le commentateur bernois relève que «les stratèges des partis et les conseillers fédéraux ont instrumentalisé le 1er Août pour les élections fédérales», mais il prévient: «Le Conseil fédéral ne doit en aucun cas ériger la manifestation du Grütli au rang de célébration nationale officielle.»

La Basler Zeitung note que Micheline Calmy-Rey et Christine Egerszegi ont réussi à faire du Grütli une fête des femmes. C'est précisément ce que reproche la Neue Luzerner Zeitung à la présidente. Pour le quotidien de Suisse centrale, la fête nationale doit rassembler et non diviser. «Elle a fait du patriotisme, à juste titre, l'affaire de tous.» Mais elle a aussi «caressé de vieux clichés féministes de mauvais goût. [...] Il a manqué peu pour qu'elle remplace le conflit gauche-droite de ces dernières années par un nouveau clivage entre les sexes.»



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