vendredi 13 juillet 2012

Ce que cachent nos boissons favorites...

Un article de passeportsante.net 
Coca-cola, Pepsi, Tropicana… La consommation de boissons sucrées est en augmentation constante à travers le monde. En moyenne, un français en boirait 60 litres par an contre 190 litres pour un canadien. Dans son numéro d’été mis en vente le 28 juin, le magazine 60 millions de consommateurs enquête sur les ingrédients cachés des recettes de ces boissons rafraîchissantes.
La revue a analysé une cinquantaine de boissons de 18 marques différentes. Un certain nombre de composés utilisés dans les recettes de ces boissons s’avéreraient dangereux.
Des allergènes potentiels : les terpènes

L’étude a d’abord démontré la présence de terpènes dans la composition de ces sodas.
Suspectés depuis le début des années 50, les terpènes sont des allergènes potentiels. Les terpènes sont une famille d'hydrocarbures dérivés de plantes, qui sont présents dans les huiles essentielles et les parfums. Parmi eux, on retrouve :
  • le limonène, associé aux arômes d'agrumes et de citron,
  • l'eucalyptol, associé aux arômes eucalyptus,
  • l'alpha-pinène, les carènes, etc.
A l’état naturel, on note ainsi l’existence d’allergies aux sapins, riches en terpènes. Il faut également noter que les parfums, qui en renferment beaucoup, sont la première source d’allergies par contact (aussi appelées dermatites).
Outre les allergies, ils peuvent irriter les yeux, la peau et s’avérer dangereux en cas d’ingestion.
Généralement, la présence de terpènes n’est pas règlementée de manière suffisante au nom du « secret de fabrication ». C’est pourquoi on trouve souvent la mention « fragrance » sur les emballages de cosmétiques, sans plus de précisions. Seules 26 fragrances allergènes font l'objet d'un étiquetage.
De l’alcool en très faible quantité
L’étude révèle en que des doses d’alcool ont été retrouvées dans 10 sodas sur 19.
Neuf ne contiennent pas d'alcool, c’est le cas des sodas des marques suivantes : Auchan, Carrefour classic et light, Casino, Cora, Leader Price, Leclerc, Super U et U-Man.
Neuf contiennent moins de 10 mg/l d’alcool, c’est le cas des sodas des marques suivantes : Dia, Leclerc Stevia, Breizh Cola, Coca-Cola classique, light et zero, Pepsi classique et Max. (0.001%)
Le Soda Stream sans sucre, une solution concentrée, est celui qui en contient le plus. Il en compte 272 mg/l (soit 0,03%).
Selon la législation, une boisson est non alcoolisée si elle ne contient pas plus de 10 g d'alcool/l (soit 1,2 %). Les boissons testées sont donc loin d’être considérées comme des alcools si l’on prend en compte cette définition. Elles contiennent pour autant une quantité d’alcool que l’on ne peut négliger et il serait bon de le préciser.

Des colorants cancérigènes

On trouve également deux colorants alimentaires potentiellement cancérigènes : le E150c (Caramel ammoniacal) et le E150d (Caramel au sulfite d'ammonium).

Le E150d, issu de sucres chauffés en présence de sulfite ammoniacal, présente un risque d'allergie chez les personnes qui sont intolérantes aux sulfites (qu’on trouve également dans les vins).

Au cours d’évaluations toxicologiques sur des animaux, le E150d s’est révélé toxique à hautes doses.

La législation impose d’indiquer la présence de sulfites seulement si la concentration est supérieure à 10mg/litre. Or, une quantité inférieure à cette dose suffit parfois à déclencher une allergie.

Le colorant E150c, quant à lui, aurait des effets négatifs sur le système immunitaire selon certains tests effectués sur des animaux. Il contient une molécule, le 4-méthylimidazole, qui a été classée par le CIRC dans la liste 2B « potentiellement cancérigène ».

Certains sodas contiennent également de l’acide phosphorique. L’ingestion d'un taux élevé d'acide phosphorique pourrait entraver le bon fonctionnement des reins et favoriser les calculs rénaux. Une étude a montré qu'à partir de deux verres de coca journalier, le risque d'insuffisance rénale est multiplié par deux.


Mais le principal accusé reste tout de même… le sucre !

La plupart des boissons étudiées affichent plus de 100 grammes de sucre par litre. Un litre de cola ou de jus de fruits peut en contenir jusqu’à 115 grammes, ce qui représente une vingtaine de morceaux de sucre. Une folie quand on sait que l’OMS recommande de ne pas consommer plus de 50 g de sucre par jour…

Les thés glacés aussi !

Le thé froid apparaît souvent comme un produit léger et rafraîchissant. Mais il n’en est rien : parmi les 11 références sucrées testées, la quantité de sucre n'est jamais descendue en dessous des 55g/l, avec un sommet atteint par la marque Arizona® (86g/l). Les deux leaders du marché en France (Lipton et Liptonic) ne sont pas en reste avec 76 g/l.

En réalité, ces sodas n’ont de « thé » que le nom car ils en renferment très peu : à peine un gramme par litre pour la plupart des produits. Parfois, il est même simplement noté «saveur thé pêche» dans la liste des ingrédients.

Même si les industries des produits concernés le nient, ces taux de sucre élevés seraient étroitement liés à l’augmentation de l’obésité, du diabète et des maladies cardio-vasculaires.

Cette enquête montre l’importance de bien étudier les étiquettes alimentaires des produits que l’on achète et d’adopter une alimentation moins sucrée. Les sodas dits « sans sucre » ne sont pas exempts de dangerosité : ils entretiennent une addiction pour le goût sucré et renferment des édulcorants suspectés d’être nocifs pour la santé. L’occasion de rappeler qu’un verre d'eau demeure le meilleur choix pour étancher la soif.



Lectures conseillées :

Martin Lacroix – PasseportSanté.net
 

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