dimanche 12 décembre 2010

La Belgique interdit les "tapis-puzzle" en mousse, dangereux pour la santé

La Belgique a décidé de retirer du marché et d'interdire les "tapis-puzzle" en mousse, dont la "quasi-totalité" libèrent des particules nocives pour les enfants, a annoncé vendredi le ministre chargé de la protection des consommateurs, Paul Magnette.

"Paul Magnette ordonne que tous les tapis-puzzle soient retirés du marché belge et ne puissent plus être vendus aux consommateurs", indique un communiqué de ses services.

Des analyses ont révélé que "la quasi-totalité des tapis mis en vente émettent un niveau trop élevé de particules nocives, notamment de formamide", un produit chimique industriel cancérigène, ajoute le communiqué.

"La Belgique est le premier pays européen à interdire tous les tapis-puzzle, mais nous anticipons en fait une décision européenne qui interdira les formamides dans tous les pays de l'UE à partir de 2013", a expliqué à l'AFP la porte-parole de Paul Magnette, Marie-Isabelle Gomez.

Ces puzzles, généralement destinés aux petits enfants, sont fabriqués en une sorte de plastique caoutchouteux semblables à celui utilisé pour les revêtement de sol de centres aérés ou de tapis de gymnastique.

Or, certaines substances destinées à les assouplir sont "nocives lorsqu'elles sont inhalées ou ingérées et irritantes pour les yeux et la peau", ont dénoncé en 2009 des associations de consommateurs belge, italienne, portugaise et espagnole.

Les enfants y sont particulièrement vulnérables car ils "goûtent et mettent en bouche tout ce qu?ils trouvent", soulignait l'association belge Test-Achats.

L'administration belge devra "prendre toutes les mesures nécessaires en vue d'assurer ce retrait", explique Paul Magnette, les contrevenants risquent des amendes pouvant aller jusqu'à 20.000 euros.

En outre, afin qu'un tapis-puzzle puisse être à l'avenir mis sur le marché, le fabricant devra prouver qu'il ne "contient plus aucune trace de substances nocives".

La décision belge s'apparente à celle prise par la France et le Danemark, qui avaient décidé unilatéralement d'interdire la fabrication et la commercialisation de biberons contenant du bisphénol A, un composé chimique controversé utilisé dans la fabrication de plastiques alimentaires, avant que l'ensemble des pays de l'UE décident de faire de même le 25 novembre.