samedi 31 mai 2008

Chez lui en Valais, Aldi se lance maintenant à la conquête de Vaud et de Fribourg

Chez lui en Valais, Aldi se lance maintenant à la conquête de Vaud et de Fribourg
DISTRIBUTION. Le casseur de prix allemand vient d'obtenir un permis de construire à Orbe. Après Sion au début du mois, la chaîne s'étend dans l'ensemble de la Suisse romande. Prochaine étape: les centres-villes, dont Genève.
François PiletMardi 27 mai 2008
Après cinq mois de palabres, la dernière opposition qui freinait l'implantation du détaillant Aldi sur la commune d'Orbe devrait être levée aujourd'hui mardi. La commune voisine de Chavornay s'était d'abord opposée au projet, craignant l'afflux d'un millier de véhicules par jour. Un accord a finalement été trouvé, a confirmé hier le syndic d'Orbe, Claude Recordon. Avec l'ouverture de la 66e enseigne Aldi de Suisse, à Sion au début du mois, le «discounter» allemand est entré dans une nouvelle phase de son développement et vise désormais activement le marché romand. La chaîne devrait passer le cap des 100 enseignes en Suisse cette année. Vaud et Fribourg vont suivre Le casseur de prix a ouvert cinq surfaces en Valais depuis l'été 2007 - avec une 6e prévue bientôt à Martigny - et n'exclut pas de s'étendre aux «vallées latérales» si l'occasion se présente. Mais c'est pour l'instant sur le marché vaudois que le discounter fourbit ses armes. Bussigny devrait ouvrir fin juin tandis que Morges et Orbe devraient suivre au début de l'année 2009. Un chantier à Vich reste bloqué par des oppositions. Plusieurs projets sont également en cours dans le canton de Fribourg, qui compte déjà une enseigne dans le chef-lieu gruérien, à Bulle. Aldi au centre-ville La région genevoise est encore la grande absente dans les plans d'expansion affichés par le distributeur, ce qui «ne devrait pas durer malgré la rareté du mètre carré», affirme le porte-parole romand René Rohner. Si la chaîne a privilégié jusqu'ici des lieux d'implantation en périphérie des zones urbaines, une deuxième étape de son développement devrait passer par une présence plus marquée dans des centres commerciaux proches des centres-villes. Ce sera notamment le cas à Fribourg où la chaîne s'installera cet automne dans une nouvelle galerie commerciale. En Suisse alémanique, Aldi a déjà ouvert trois surfaces proches des centres de Berne, de Zurich et de Saint-Gall. Aldi qui rit, Lidl qui pleure Ces nouvelles enseignes nécessiteront également la construction de trois centres logistiques, en plus de celui déjà en usage à Embrach (ZH), qui devraient voir le jour à cet automne à Domdidier (FR), puis à Saint-Gall et à Lucerne. La construction d'un cinquième centre pourrait être ensuite lancée au Tessin. Après six mois d'activité, le premier magasin romand de la chaîne ouvert à Collombey réaliserait aujourd'hui de «très bons résultats», à en croire René Rohner. Selon le quotidien 24 heures, son arrivée aurait même contribué à faire progresser le chiffre d'affaires de la Coop voisine. Aldi ne communique pas le chiffre d'affaire réalisé en Suisse. La chaîne est un des plus grands distributeurs au monde, avec des ventes de 48 milliards de francs; plus que Migros et Coop réunies. L'autre grand discounter allemand, Lidl, se fait toujours attendre en Suisse romande. Le groupe a obtenu des permis de construire dans le canton de Fribourg, à Guins et à Morat, juste en face d'Aldi, mais a renoncé pour l'instant à lancer les travaux. Ces reports seraient dûs à un barrage d'oppositions qui empêchent encore la construction d'un centre logistique à Sévaz (FR).



Nous sommes tous des discounters allemands
Commentaire.
François Pilet Le citoyen consommateur ferait mieux de réfléchir à deux fois au moment de signer une opposition à la construction d'un supermarché Aldi dans la commune voisine. Car le discounter allemand attire certes les voitures dans le rond-point communal, mais contribue à éloigner une autre nuisance, plus maligne: l'inflation. A la direction du duopole Coop/Migros, on s'accorde en effet par avance sur l'augmentation des prix: en 2008, leurs clients verront la note augmenter de près de 2%. Les patrons de Coop et de Migros ont beau jeu de répéter que la «concurrence est déjà dure» avant même l'arrivée en Suisse d'un deuxième casseur de prix, Lidl. Aldi, qui devrait ouvrir cette année sa 100e enseigne, est pour l'instant le seul à tenter de tenir en respect les deux mammouths. Et parfois, ça marche! Un secrétaire d'Etat français en a lu la preuve dans son panier de courses, à Strasbourg et à Kehl. En Allemagne, où les distributeurs sont tenus en joue par des discounters, le ticket était 14% moins cher qu'en France.

jeudi 29 mai 2008

In der Ostschweiz wird die neue Migros erfunden

In der Ostschweiz wird die neue Migros erfunden

Migros und Denner gehen gegen Aldi und Lidl auf die grüne Wiese
von Andrea Fiedler

Zürich/Gossau - Die Migros geht in die Offensive gegen Aldi und Lidl, mit billig und schnell errichteten Läden ausserhalb der städtischen Zentren ? auf der so genannt grünen Wiese. Für erste Tests an drei Standorten ist die Genossenschaft Ostschweiz auserkoren worden. Recherchen der SonntagsZeitung ergeben, dass konkrete Gespräche mit den Gemeinden Rickenbach bei Wil und Weinfelden laufen.

Offizielle Baugesuche sind noch nicht eingereicht. Doch die Migros will die neuen Läden noch dieses Jahr eröffnen. Das sei ehrgeizig, Einsprachen dürfe es nicht geben, heisst es in den Gemeinden. Bei der Migros will man sich erst äussern, wenn eine Baubewilligung vorliegt.

An jedem der Standorte sollen zwei neue Supermärkte entstehen: eine Migros mit 1500 bis 2000 Quadratmeter Verkaufsfläche und ein Discounter Denner mit rund 500 Quadratmetern.
Dazu kommen rund 100 Parkplätze. Auch bei Denner äussert sich niemand zu dem Vorhaben.

Denner wird auf der vorgesehenen Verkaufsfläche, die dem Durchschnittsladen entspricht, mit dem vollen Sortiment auftreten. Für die Migros ist das schwieriger abzuschätzen, denn die geplante Verkaufsfläche liegt zwischen den Durchschnittsflächen eines M- und eines MM-Ladens, mit 640 beziehungsweise 2300 Quadratmetern.

Sollte der Versuch erfolgreich verlaufen, bedeutete er für die Migros einen Strategiewechsel. Denn das orange M betrachtet sich als Versorger in den Quartieren, Innenstädten und Einkaufszentren. Die grüne Wiese war bisher nicht vorgesehen.

Dort machen sich vor allem die Discounter breit, bisher Aldi, künftig auch Lidl. Die Schweizer Baugesetze lassen zu, dass auf der grünen Wiese im skizzierten Ausmass ohne Umweltverträglichkeitsprüfungen und damit ohne Ärger mit Umweltverbänden schnell und günstig gebaut werden kann. Diesen Vorteil will Migros-Chef Bolliger nicht länger allein den deutschen Discountern überlassen.

Bolliger ist sich aber bewusst, dass der Lebensmittelhandel in der Peripherie Probleme mit sich bringt. Im «SonntagsBlick» räumte er ein, die Stadt- und Dorfzentren würden veröden.

Aldi hat in der Schweiz bisher 850 Millionen investiert

Während Bolliger gegenüber Lidl aufrüstet, scheint man dort den Fuss vom Gas zu nehmen. Der Markteintritt wurde auf nächstes Jahr verschoben, bereits erteilte Baubewilligungen werden verlängert, und einen gesicherten Laden in Genf hat der Discounter für zwei Jahre untervermietet.

Ein Grund für diese Zögerlichkeit ist, dass man bei Lidl sehr genau das Fortkommen von Konkurrent Aldi in der Schweiz beobachtet. Aldi wird ab nächster Woche 66 Filialen und ein Verteilzentrum führen, ein weiteres Logistikzentrum wird im Herbst in Domdidier FR eröffnet, zwei weitere sind in Planung. Fachleute schätzen, Aldi habe bisher für den Eintritt in die Schweiz 850 Millionen Franken investiert. Die Summe dürfte auf 1,5 bis 2 Milliarden klettern, bis die angekündigten 200 Läden eröffnet sind. Dem steht ein Umsatz von rund 10 Millionen Franken pro Jahr und Filiale gegenüber. Angesichts dieser Zahlen dürfte man sich bei Lidl fragen, ob so viel Geld in anderen Märkten nicht besser investiert wäre.

Am Markteintritt von Lidl in die Schweiz wird dennoch kaum gezweifelt. Besonders, weil Lidl-Boss Dieter Schwarz offenbar plant, den Holdingsitz von der Steuerhölle Deutschland ins Paradies Schweiz zu verlegen. Am Hauptsitz von Lidl Schweiz in Weinfelden sind dafür jedenfalls noch zwei Stockwerke frei.

vendredi 23 mai 2008

Où se négocie le pétrole ?

Où se négocie le pétrole ?

22/05/08 - 18H25 - actualisé à 18:30:00

Le baril de pétrole, qui a dépassé pour la première fois les 135 dollars jeudi, se négocie essentiellement sur trois grandes places financières : New York, Londres et Singapour.

New York :
Considérée comme la première bourse mondiale de l'énergie, le New York Merchantile Exchange (Nymex) a commencé à commercialiser le pétrole en 1983, pour donner plus de transparence aux prix. Ici s'échange le "light sweet crude", une qualité de pétrole léger et peu soufré produit à l'origine dans l'Etat du Texas.
Le Nymex dispose encore d'un parquet ("corbeille") où ont lieu des échanges à la criée, même si 95% des échanges sont électroniques depuis 2006. Courtiers et traders louent une place soit à l'année, soit à long terme.
L'essence, le gaz naturel, le fioul de chauffage, le gazole, l'uranium, l'or et d'autres matières premières telles que l'aluminium, l'argent et le platine s'achètent et se vendent également ici. On peut y négocier depuis février 2004 le pétrole Brent, vendu à Londres.

Londres :
Le pétrole Brent de la mer du Nord, un peu moins apprécié des utilisateurs car plus lourd et plus chargé en soufre, est échangé sept jours sur sept, de 00H00 GMT à 22H00 GMT sur la plate-forme d'échanges électroniques du London InterContinental Exchange (ICE). Les échanges à la criée n'existent plus sur le marché londonien.
Près de la moitié des contrats pétroliers à terme échangés dans le monde transitent par la place londonienne, assure l'institution. Le Brent de la mer du Nord désigne une qualité de pétrole et non une origine géographique. Il contient du pétrole extrait de la mer du Nord mais aussi du Moyen-Orient, d'Afrique (Nigeria) et de plus en plus, du pétrole russe.

Singapour :
C'est la plaque tournante pour les échanges physiques pour la région asiatique. C'est en fonction du prix au comptant auquel s'échange le pétrole ici, qu'est déterminé celui des exportations de la plupart des pays de la région, selon les analystes. (source AFP)

mardi 20 mai 2008

20minuten.ch: iPhone bei allen Anbietern - News

20minuten.ch: iPhone bei allen Anbietern - News

iPhone bei allen Anbietern

Nach Swisscom und ­Orange kommt nun auch Sunrise als künftiger iPhone-Anbieter hinzu. Bringt Sunrise das Kult-Telefon gar früher als die Konkurrenz?

Die «SonntagsZeitung» berichtet, dass Sunrise einen unterschrifts­reifen Vertrag mit Apple auf dem Tisch hat. Unterschrieben sei aber noch nichts. Weil Sunrise mit Apple noch Verhandlungen führe, um einen früheren Einführungstermin auszuhandeln. Offiziell Stellung nehmen will Sunrise noch nicht und sagte lediglich, man halte «das iPhone für ein attraktives Gerät».

Wie wahr: Monatelang wurde darüber spekuliert, wer das in der angelsächsischen Welt bereits «Jesusphone» getaufte Gerät hierzulande in der Auslage haben wird. Experten schätzen das Marktpotenzial des Apple-Handys in der Schweiz auf
250 000 bis 500 000 Geräte. Das entspricht einem Marktanteil von fünf bis zehn Prozent.

Klar ist jetzt nur: Alle drei grossen Telekomanbieter werden das iPhone in der Schweiz vertreiben. Die Frage ist nur, wer am schnellsten sein wird. Einen Termin haben weder Swisscom noch Orange nennen können. Ebenfalls offen ist, zu welchem Preis und mit welchen Datentarifen die Anbieter das Gerät bündeln wollen. Grauimporteure verkaufen die grössere 16-GB-Version gegenwärtig ab 750 Franken.

In den Mobilfunk-Shops wird aber spätestens zu Weihnachten die neue, UMTS-fähige Version verkauft werden, deren Einführungspreis wohl erheblich höher liegen wird. Die für gewöhnlich gut informierten Technik-Blogger von Engadget.com munkeln, dass das iPhone der zweiten Generation GPS und andere Features mit an Bord haben wird (siehe Artikel «So wird das neue iPhone» in der Kontext-Box).

(ast)

mercredi 14 mai 2008

Un décodeur malin coûte des millions à Cablecom

Le Temps - Multimédia

Un décodeur malin coûte des millions à Cablecom







TELEVISION. Limitée à l'origine au satellite, la piraterie s'est étendue aux chaînes du câble grâce aux prouesses ultra-sophistiquées de réseaux mafieux. Des dizaines de milliers de Suisses en profitent au nez et à la barbe de Cablecom, qui estime ses pertes à plusieurs millions de francs.

François Pilet
Lundi 5 mai 2008


Le mode d'emploi complet est en ligne sur englishforum.ch. On parle de tout sur ce site dédié aux expatriés anglophones: de téléphonie mobile, des tracas administratifs et, bien sûr, de télévision numérique. Les propos n'y sont pas tendres en ce qui concerne Cablecom, le premier diffuseur câblé du pays. «Comme beaucoup d'entre vous sur ce site, j'étais enragé quand Cablecom a cessé de diffuser BBC Prime en analogique en l'intégrant à son offre numérique payante», résume Mark, un des administrateurs du forum.

Pour obtenir gratuitement des centaines de chaînes anglophones, Mark et ses amis ont donc choisi de passer dans l'illégalité en profitant du dernier cri en matière de piratage télé, le card sharing, ou «partage de carte», qui permet de se vautrer devant les programmes de BSkyB, de Canal+ ou de Cablecom presque sans bourse délier.

Cette technique est une variation ultra-sophistiquée du piratage des chaînes satellite en vogue depuis une quinzaine d'années. Jusqu'ici, les pirates revendaient sous le manteau des cartes à puce modifiées, qui une fois introduite dans un décodeur donnaient libre accès à divers bouquets payants. Ce type de contrebande, qui existe toujours, a fait les beaux jours de réseaux mafieux en Europe et aux Etats-Unis, coûtant à l'industrie près de 5 milliards de dollars par an en recettes perdues. Le système a pourtant un désavantage important pour les pirates, puisqu'il impose de distribuer physiquement des cartes à puce bidouillées, faisant courir le risque de se faire attraper la main dans le sac.

La piraterie par card sharing, elle, se passe d'intermédiaire et se déroule entièrement sur Internet. Il suffit pour le client de se procurer un décodeur numérique, disponible sur le Web ou chez Media Markt pour moins de 300 francs. Le modèle le plus couru est la Dreambox, conçu et commercialisé par la société allemande Dream Multimedia.

Relié au câble ou à une antenne satellite, ce décodeur numérique peut être programmé pour se connecter à des serveurs pirates, souvent basés en Asie ou en Afrique du Nord, qui diffusent les codes d'accès permettant de décrypter les programmes contre un versement de 20 à 30 euros par an.

La manœuvre n'est certes pas à la portée du premier venu, mais ne pose pas de gros problèmes à des téléspectateurs avides de chaînes cryptées comme le sont Mark et ses amis d'englishforum.ch. Une fois la technique rodée et les modes d'emploi diffusés sur le Net, la tentation devient grande pour les abonnés suisses de Cablecom de suivre leurs traces.

«Nous évaluons le nombre de pirates à quelques milliers, voire quelques dizaines de milliers, provoquant des pertes à hauteur de dizaines de millions de francs», reconnaît Claude Hildenbrand, directeur romand de Cablecom.

Une course sans fin

Le groupe vaudois Kudelski, dont le système de cryptage est utilisé par Cablecom, a menacé le fabricant allemand de la Dreambox de plusieurs procédures juridiques, sans succès. Les plaintes pénales contre les administrateurs de serveurs pirates ont mené à des coups de filets en Suisse et à l'étranger, mais ceux-ci finissent toujours par réapparaître en ligne.

«C'est une course sans fin», reconnaît Claude Hildenbrand. Pour couper l'herbe sous les pieds des hackers, Cablecom compte sur l'introduction prochaine d'une nouvelle génération de cartes à puces mise au point par Kudelski dans ses laboratoires de Cheseaux. Celle-ci serait spécialement conçue pour empêcher le card sharing. Chez Cablecom, on promet donc que d'ici la fin de l'année, «tous les possesseurs de Dreambox pourront la jeter». Ou la remiser quelques semaines, le temps que les pirates trouvent la parade: «Nous espérons que cette solution tiendra le plus longtemps possible», admet Claude Hildenbrand.










Le libre choix du décodeur fait son chemin jusqu'à Berne
François Pilet
Déjà la cible des pirates, Cablecom se serait bien passé d'un vent de fronde parmi ses abonnés réguliers. Faisant écho à une grogne née sur plusieurs blogs technophiles, une pétition lancée sur Internet par la SKS - pendant alémanique de la Fédération romande des consommateurs - demande à l'opérateur de renoncer à crypter ses programmes. Cette contestation a suivi son chemin jusqu'à Berne via une motion déposée par la conseillère aux Etats bernoise Simonetta Sommaruga. Celle-ci demande aux câblo-opérateurs helvétiques, Cablecom en tête, de diffuser leurs programmes en clair ou, au moins, de laisser à leurs clients le libre choix du décodeur. Cablecom dit souffrir d'une image de «prétendu monopole» du fait de ses 65% de part de marché sur la télévision analogique. Pour le numérique, rappelle le groupe zurichois, cette part se réduit à 20%. Dans ce dernier cas pourtant, l'immense majorité des 400 000 abonnés que compte la Suisse sont contraints d'acheter ou de louer le boîtier fourni par leur opérateur. Un procédé qui s'apparente, selon les organisations de consommateurs, à une vente forcée. Une situation absurde, reprochent les pétitionnaires, puisque les nouveaux modèles de télévisions haute définition sont le plus souvent vendus avec un décodeur intégré. Pour Cablecom, renoncer au cryptage est «simplement inimaginable». «Nous perdrions notre marché si l'on nous en empêchait», résume Claude Hildenbrand, directeur romand de Cablecom. La Commission des transports et des télécommunications du Conseil national devra se prononcer sur la motion de la socialiste bernoise d'ici à fin juin.

dimanche 11 mai 2008

Aldi verkauft Knospe-Produkte

Thurgauer Zeitung - News aus dem Thurgau

Aldi verkauft Knospe-Produkte
Aldi Suisse hat ein eigenes Bio-Label «Natur aktiv» eingeführt und setzt damit der Konkurrenz weiter zu. Ostschweizer Bioproduzenten wollen nur an Aldi liefern, wenn der Discounter das Knospen-Zeichen verwendet.
Amriswil – Neuerdings führt Aldi Suisse eine eigene Bio-Kennzeichnung unter dem Namen «Natur aktiv». Gemüse und Früchte aus Schweizer Bioproduktion tragen nun dieses Zeichen mit einer Sonne auf grünem Grund. Stefan Müller aus dem zürcherischen Steinmaur ist einer der Bio-Lieferanten für die Filialen im Thurgau. Er liefert Knospe-Qualität. Die Knospe steht in der Schweiz für höchste Bioqualität. Damit setzt Aldi Suisse seine Eroberungsstrategie in einem Bereich fort, der bisher noch Hoheitsgebiet von Coop und Migros war.

Coop verwendet das Knospe-Label und ist Hauptabnehmerin der Knospe-Produkte. Migros führt unter der Dachmarke Engagement ebenfalls inländische Bioprodukte, die Knospe-Qualität aufweisen. Aldi Suisse will sich nicht auf das Knospe-Label festlegen und möchte nicht mit dem Dachverband Bio Suisse zusammenarbeiten, wie Bio-Suisse-Sprecherin Jacqueline Forster erklärt. Man habe sich einmal zusammengesetzt, aber ohne Ergebnis. Aldi-Sprecher Sven Bradke äussert sich nicht zu den Gründen.

Niemanden zwingen

Zumindest ein Teil der «Natur aktiv»-Produkte entspricht den gesetzlichen Minimalanforderungen für Schweizer Bioprodukte, da die Kontrollstelle Bio Inspecta sie prüfte. Das zeigt der Bio-Inspecta-Aufdruck. Die Ostschweizer Knospe-Produzenten wollen nur an Aldi liefern, wenn sich der Discounter entscheiden würde, doch noch das Knospen-Label zu verwenden. Nicht der Knospen-Qualität entspricht Bundesbio. Die Auflagen sind wengier streng. Bundesbio-Betriebe sind in der Minderzahl. «Wenn Aldi Bundesbio verkaufen würde, sähen wir das nicht gern», sagen Herbert Schär, Amriswil, und Kurt Müller, Krinau, Co-Präsidenten der Ostschweizer Bioproduzenten, die Mitglied bei Bio Suisse sind. Dass auch Knospe-Produzenten Aldi beliefern könnten, zeigt das Beispiel von Stefan Müller aus Steinmaur. «Wir können unsere Mitglieder nicht davon abhalten, an Aldi zu verkaufen», sagt die Bio-Suisse-Sprecherin. Neben «Natur aktiv» führt Aldi Produkte mit dem EU-Bio-Label.

Der Discounter bietet «Natur aktiv»-Produkte wie Karotten, Äpfel oder Rhabarber, die vom Knospe-Betrieb aus Steinmaur stammen, günstiger an als die gleichwertigen Produkte bei Coop oder Migros. Erneut ist Migros stärker von der Aldi-Offensive betroffen als Coop. Coop-Sprecher Karl Weisskopf bleibt gelassen: «Allein unser ganzes Biosortiment mit rund 1500 Artikeln ist doppelt so gross wie das gesamte Sortiment von Aldi mit 800 Artikeln.» Mehr als 50 Prozent der Schweizer Bioverkäufe würden über Coop laufen. Migros-Sprecherin Martina Bosshard bleibt zurückhaltend und sagt zu etwaigen Massnahmen: «Wir werden unser Sortiment den Kundenwünschen anpassen.»

lMADELEINE STÄHELI TOUALBIA

Boxenstopp (Medien, NZZ Online)

Boxenstopp (Medien, NZZ Online)

Boxenstopp

Die Set-Top-Boxen für digitales Kabel-TV erregen Unmut


Dass mit dem Umstieg auf digitales Kabel-TV oft auch eine bestimmte Set-Top-Box gekauft oder gemietet werden muss, stellt für viele ein Ärgernis dar. Die Stiftung Konsumentenschutz intensiviert den politischen Kampf gegen dieses «Gerätemonopol».

S. B. Obwohl die Fernseher immer flacher werden, braucht es für das Heimkino immer mehr Platz. In den Wohnzimmern häuft sich eine immer grössere Vielfalt an Geräten und Apparaten, Kistchen und Kästchen, ein Wirrwarr von Kabeln und Adaptern. Dagegen, dass viele Kabelnetzbetreiber mit Digital-TV auch noch ein eigenes Kästchen ins Wohnzimmer bringen, regt sich Widerstand.


Im vergangenen Sommer hat Ständerätin Simonetta Sommaruga, Präsidentin der Stiftung Konsumentenschutz (SKS), im Ständerat eine Motion eingebracht, mit der der Bundesrat beauftragt werden soll, bei der Verbreitung von Digital-TV proprietäre Verschlüsselungsverfahren, die als Ursache des «Gerätemonopols» vermutet werden, zu verbieten. Der Ständerat hat die Motion gutgeheissen. Am 20. Mai wird die nationalrätliche Kommission für Verkehr und Fernmeldewesen über die Motion diskutieren. Im Hinblick darauf und um dem «Lobbying der Cablecom» etwas entgegenzusetzen, hat die SKS eine Online-Petition¹ lanciert, die noch bis am 11. Mai unterzeichnet werden kann.

Politische Grundsatzdebatten

Was ist denn an diesen Digital-TV-Set-Top-Boxen so Besonderes dran, dass sie Bürgerproteste, Emotionen, parlamentarische Motionen und politische Grundsatzdebatten zu provozieren vermögen? Es sind kleine Kistchen mit Prozessor, Speicher, Betriebssystem und Netzwerkanschluss – Computer halt. Aus technischer Sicht ist das Besondere eigentlich nur, dass sie sich der Dynamik der Digitaltechnik bisher haben entziehen können, dass sie verstaubt und ungeliebt ein Mauerblümchendasein fristen. Dass bei einigen Kabelnetzbetreibern der Kunde bei der Auswahl dieses Gerätes nichts zu sagen hat, verteidigt Claudia Bolla-Vincenz im persönlichen Gespräch mit dem Argument, dass der rasante technische Fortschritt und das Fehlen von gefestigten Standards es nötig machten, die Wahlfreiheit der Kabelnetzkunden einzuschränken. Bolla-Vincenz ist Geschäftsführerin von Swisscable, dem Branchenverband der Schweizer Kabelnetzbetreiber.

Ähnlich argumentiert im Telefoninterview Frank Boller, Marketingchef bei Cablecom. Der Markt sei noch jung, es fehle an verbindlichen Standards. Nur wenn alle Elemente der Lösung aus einer Hand offeriert würden, habe man die Gewähr, dass alles reibungslos funktioniere. Das Kabelnetz, die Cablecom-Netzwerkzentrale und die Set-Top-Box beim Kunden bildeten ein komplexes Ganzes; nur solange Cablecom alle Elemente dieses Ganzen kontrollieren könne, sei technisch hochstehendes Digital-TV mit interessanten Zusatzfunktionen realisierbar. Für einige Zusatzfunktionen – beispielsweise Pay-TV-Angebote – sei Verschlüsselung unabdingbar. Für eine Verschlüsselung, die höchsten Ansprüchen gerecht werde, fehle es an Standards. Wenn man fortgeschrittenes Digital-TV wolle, dann müsse man die Verschlüsselung akzeptieren, wenn man die Verschlüsselung akzeptiere, dann müsse man auch Einschränkungen bei der Wahl der Set-Top-Box hinnehmen.

Auf der Suche nach Standards

Die Art und Weise, wie einige Kabelnetzbetreiber proprietäre Set-Top-Boxen verteidigen, erinnert an die PTT-Beamten, die vor Jahrzehnten argumentierten, ein Telefonnetz könne nicht funktionieren, wenn die Abonnenten ihre Geräte nicht vom Netzwerkbetreiber mieteten, sondern von irgendeinem Anbieter vielleicht sogar im Ausland selber aussuchten. Und heute? Und heute gibt es wohl kaum ein von Menschen geschaffenes System, das so vielfältig ist und heterogen wie das Telefonnetz, es vereinigt eine Fülle von verschiedenen Endgeräten und Subsystemen und Übertragungsmechanismen und entzieht sich der Kontrolle auch der mächtigsten Telefongesellschaft. Und trotzdem funktioniert es. Es funktioniert, weil es klar definierte Standards gibt und ökonomische Anreize für die Hersteller, sich an diese Standards zu halten und sie dem technischen Fortschritt folgend weiterzuentwickeln.

Im Bereich des digitalen Kabelfernsehens gibt es sehr wohl Standards, aber es fehlen offenbar die ökonomischen Anreize, die eine grössere Zahl von Herstellern dazu bringen könnten, diese Vorgaben umzusetzen, zu verfeinern, weiterzuentwickeln. Die in diesem Bereich massgebenden Standards werden seit 15 Jahren vom Digital Video Broadcasting (DVB) Project,² einem breit abgestützten in Genf domizilierten Konsortium, erarbeitet. DVB-C beispielsweise regelt die Übertragung von Digital-TV über Kabelnetze. Ein standardisiertes Zugangsberechtigungssystem, bestehend aus Common Interface und Conditional Access Module, erlaubt das Freischalten einer Box für ein bestimmtes Kabel-TV-Angebot. Dieses Zugangsberechtigungssystem ist vom Betriebssystem unabhängig. Um ein Gerät in ein anderes Kabelnetz einzubringen, muss lediglich eine Chipkarte ausgetauscht werden. Es ist keineswegs so, dass freie Gerätewahl und Grundverschlüsselung sich gegenseitig ausschliessen.

Bei Cablecom sind aber diese beiden Dinge nicht zusammen zu haben, weil dieser Kabelnetzbetreiber dem Common Interface nicht traut. Das Sicherheitsniveau dieser Lösung sei nicht hoch genug, sagt Boller. Stattdessen nutzt Cablecom eine Technik der Schweizer Firma Kudelski, die eng dem Open-TV-Betriebssystem der Cablecom-Box verbandelt ist. Indem sich diese Sicherheitslösung nicht an die vorgegebenen, standardisierten Schnittstellen hält, indem das Zusammenspiel der kryptografischen Module verdunkelt wird, soll offenbar die Sicherheit erhöht werden. Kudelskis Zugangsberechtigungssystem für Kabel-TV hatte in der Vergangenheit den Hackern wenig entgegenzusetzen. Premiere, einer von Kudelskis Vorzeigekunden, wechselt jetzt zur Konkurrenz, zur britischen Firma NDS, die von einem amerikanischen Kudelski-Kunden gerichtlich belangt wird, weil sie die Hacker, die das Kudelski-System aushebelten, bezahlt haben soll.

Ausblick

Die Kunden möchten bei der Wahl der Set-Top-Box frei sein; die Kabelnetzbetreiber möchten den Kunden enger an sich binden, möchten in den Wohnzimmern eine eigene Plattform besitzen, auf der sie lukrative Zusatzangebote aufbauen können; die Politiker möchten sich nicht mit den technischen Details von Digital-TV beschäftigen müssen. Wie weiter? Was passiert, wenn auch der Nationalrat die Motion Sommaruga unterstützt? Auf der Grundlage der geltenden Gesetze sei die von der Motion angestrebte Verordnung nicht möglich, glaubt Bolla-Vincenz. Zuerst müssten das Radio- und Fernsehgesetz (RTVG) und möglicherweise das Fernmeldegesetz geändert werden. Dabei sei aber nicht einzusehen, warum die Verbreitung von Digital-TV nur im Kabelnetz und nicht auch im Internet bis ins technische Detail geregelt werde.

Würde man auch beim Internetfernsehen (IPTV) die freie Wahl der Endgeräte vorschreiben, wäre dies das Ende von Swisscom Bluewin-TV, das auf proprietärer Software von Microsoft beruht. Denn Microsoft, so heisst es auf Anfrage bei Swisscom, sei nicht bereit, ihre Software auf Wunsch der Schweizer Konsumenten zu öffnen. So hoffen denn die Kabelnetzbetreiber, ihre halbproprietären Lösungen hinter dem breiten Rücken von Microsoft am skeptischen Auge des Gesetzgebers vorbeischmuggeln zu können. Doch auch wenn der Gesetzgeber ein Einsehen hat und darauf verzichtet, den technischen Fortschritt verordnen zu wollen, so sind die Kabelnetzbetreiber – Cablecom vor allem – die unzufriedenen Kunden noch lange nicht los.

¹ www.grundverschluesselung.ch ² www.dvb.org


vendredi 9 mai 2008

24 Heures - Detail Vaud - TÉLÉVISION - Des Lausannois privés de TF1 à cause de la radio

24 Heures - Detail Vaud - TÉLÉVISION - Des Lausannois privés de TF1 à cause de la radio

Vaud

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Des Lausannois privés de TF1 à cause de la radio

TÉLÉVISION | 00h04 Les écrans de certains habitants ne diffusent plus la chaîne française qu’avec de gros parasites. Les responsables du téléréseau parlent d’interférences causées par un nouvel émetteur près du CHUV.

PHILIPPE MAEDER | ÉCRAN Depuis quelques jours, la réception de la première chaîne française est devenue mauvaise, sans que cela ne provienne du téléviseur. Jusqu’ici, Citycable, la société qui gère le téléréseau, n’a constaté ce problème que pour des récepteurs qui ne sont pas équipés pour recevoir la TNT. LAUSANNE, LE 8 MAI 2008

JÉRÔME DUCRET | 09 Mai 2008 | 00h04

«J’ai d’abord cru que mon téléviseur avait un défaut, bien sûr…» Evelyne*, habitante du quartier de Mon-Repos, au centre de Lausanne, a constaté il y a quelques jours qu’elle ne recevait plus la chaîne française TF1 sur son écran, ou seulement avec une image brouillée et parasitée. Elle a fini par téléphoner à Citycable, l’opérateur qui gère le téléréseau régional et qui dépend de la commune de Lausanne.
L’explication tient en une antenne nouvellement installée sur le toit d’un immeuble à côté du CHUV. Comme Evelyne habite au sixième et dernier étage, elle se trouve dans la «ligne de mire» de cette installation. «Mais je ne suis pas la seule, ajoute-t-elle. J’ai une amie à Montchoisi qui a le même problème et une autre connaissance à Bellevue qui a constaté la même chose.»

«Nous sommes au courant du problème, on nous l’a signalé il y a un peu plus d’une semaine, répond Martine Favre, cheffe du Service multimédias de Lausanne. Je ne sais pas exactement combien de personnes sont concernées. Ce que je peux dire, c’est que nous n’avons pas eu une avalanche de téléphones, mais que notre espace client a vu passer plusieurs téléspectateurs qui demandaient ce qui se passait.»

Radio numérique en cause

Selon Martine Favre toujours, l’interférence est effectivement causée par une antenne que la SSR a installée pour diffuser la radio numérique. «Nous étions au courant, mais normalement il n’aurait pas dû y avoir de parasitage, puisque les ondes ne passent pas par le même canal, continue-t-elle. Cela touche seulement les postes qui se trouvent dans le faisceau de cette antenne – il ne doit pas y avoir de problème au Trabandan, par exemple. Et ça ne concerne aussi que les téléviseurs qui ne sont pas équipés pour recevoir la TNT (ndlr: télévision numérique terrestre). Et dans la plupart des cas, il suffit de remplacer le câble du téléréseau par un câble neuf, mieux isolé.»
Evelyne ajoute qu’elle a voulu acheter un câble, justement, mais que l’espace clients de Citycable se trouvait en rupture de stock. Et si le problème persiste? «Il faudra peut-être songer à doubler TF1 sur un autre canal», répond martine Favre, pas enchantée par cette perspective.

* Prénom fictif.

Handelszeitung - Detailhandelsgiganten: «Verhandlungen sind härter geworden»

Handelszeitung - Detailhandelsgiganten: «Verhandlungen sind härter geworden»

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Detailhandelsgiganten: «Verhandlungen sind härter geworden»

Man müsse die steigenden Rohstoffpreise akzeptieren, sagt CEO Hansueli Loosli. Parallel zum verschärften Wettbewerb mit Harddiscountern eskaliert auch der Kampf zwischen Coop und den Herstellern von Markenartikeln.


Interview: Gret Heer

Handelszeitung 06.05.2008


Weltweit steigen die Rohstoffpreise. Wird Coop deshalb die Preise erhöhen?

Hansueli Loosli: Wir Detailhändler müssen die steigenden Rohstoffpreise akzeptieren. Aber wir verlangen von jedem Lieferanten, dass er seine Preiserhöhungen transparent macht. Er darf wegen der steigenden Rohstoffpreise seine Margen nicht verbessern. Wir haben auch schon Markenartikellieferanten dabei ertappt und konnten das unterbinden.

Wer waren diese Lieferanten?

Loosli: Das bereinigen wir intern. Wir rechnen, dass die Rohstoffpreise die Lebensmittel über alles gesehen um rund 2% verteuern werden.

Werden Sie die Preise um 2% erhöhen?

Loosli: Nein, weniger als 2%, denn wir können Kosten einsparen.

Wo sparen Sie Kosten ein?

Loosli: Einerseits durch den Einkauf mit Coopernic. Zudem verbessern wir den Logistikkostensatz durch gezielte neue Lieferpläne. Zudem setzen wir auf alternative Beschaffungsverfahren.

Zum Beispiel?

Loosli: Wir führen Auktionen auf einer speziellen Internetplattform durch, indem wir beispielsweise Energy Drinks ausschreiben, und das beste Angebot erhält den Zuschlag. Damit können wir beim Einkauf 5 bis 10% einsparen.

Sie geben einfach den Druck an die Lieferanten weiter und sparen auf diese Weise?

Loosli: Ein gewisser Spielraum besteht auch bei den Lieferanten. Sie müssen genauso flexibel sein wie wir und einen Teil der Rohstofferhöhungen anderswo einsparen, sonst würden am Schluss Preiserhöhungen von 5 bis 10% über das ganze Lebensmittelsortiment resultieren. Damit würden wir garantiert das Marktwachstum bremsen. Deshalb müssen alle Stufen an Kosteneinsparungen interessiert sein.

Wie viel spart Coop durch Coopernic ein?

Loosli: In den letzten Wochen haben wir dank unserer Einkaufsgemeinschaft bei Milchmischgetränken, Teelichtern, Hundefutter, Servietten und Shirts 20% beim Einkauf eingespart. Die Weitsicht, welche wir vor zwei Jahren mit dem Entschluss zur Bildung von Coopernic bewiesen haben, macht sich heute bezahlt.

Was halten Sie davon, dass Preisunterschiede von 10 Rp. bei uns ein Thema sind, während höhere Lebensmittelpreise in der 3. Welt ein existenzielles Problem sind?

Loosli: Lebensmittel müssen in der Tat etwas wert sein, aber wir werden trotzdem auch im Markt gemessen und stellen uns dieser Herausforderung. Aber ich bin überzeugt, dass die Hypes von Preisvergleichen und vom Nachuntendrehen der Preise wegen der Entwicklung bei den Rohstoffen vorbei sind.

Wie lief die Entwicklung 2008?

Loosli: Wir sind deutlich über dem Markt gewachsen und haben den Umsatz ohne Fust bisher um 4% gesteigert. Mit der Übernahme von Fust beträgt das Wachstum über 10%, Carrefour ist dabei nicht mitgerechnet.

Und Ihre Prognose für das ganze Jahr?

Loosli: Wir rechnen ohne Fust mit 3% Umsatzwachstum, sofern der Markt nicht unerwartet einbricht. Die Börsenentwicklung, höhere Benzin- und Lebenmittelpreise könnten sich negativ auf die Konsumentenstimmung auswirken.

Planen Sie nach Carrefour und Fust weitere Übernahmen?

Loosli: Nein, im Moment ist Konsolidierung angesagt. Wir müssen die zwei Schwergewichte sauber integrieren, vor allem was die zwölf Carrefour-Märkte betrifft, die bis Ende Juni umgestellt werden. Fust bleibt ja Fust und ist sehr gut gestartet.

Durch die Übernahmen von Carrefour werden andere Pläne obsolet.

Loosli: Wir ziehen sechs bereits geplante Projekte zurück. Für die nächsten drei Jahre haben wir aber trotzdem drei bis fünf Hyper- oder Supermärkte von über 3000 m2 geplant, die vor allem kleinere Standorte ablösen werden.

Coop hat im Baltikum mit Coopernic die Nummer drei im Detailhandel übernommen. Planen Sie weitere Übernahmen im Ausland?

Loosli: Die Übernahme der IKI-Gruppe in Litauen und Lettland war der erste Schritt, weitere können folgen, aber konkret ist derzeit nichts beschlossen.

Coop besitzt eine enge Partnerschaft mit Rewe. Sind neben der Gastronomieversorgung transGourmet und dem Reisebüro weitere Partnerschaften mit Rewe geplant?

Loosli: Mit transGourmet sind wir in der Schweiz und Frankreich präsent Wir können uns durchaus vorstellen, auch in anderen europäischen Ländern damit tätig zu werden, falls sich im Cash & Carry- oder Foodservice-Geschäft etwas anbietet.

Welche Bedeutung hat der Markteintritt von Lidl für Coop?

Loosli: Er hat auf der Sortimentsseite eine gewisse Bedeutung. Die Produzenten von Markenartikeln müssen sich überlegen, ob sie uns als Vollsortimenter mit allen Produkten ihrer Marke oder aber den Harddiscount mit nur zwei Leaderprodukten vorziehen. Wir werden unser Sortiment auf jeden Fall auch in Zukunft laufend überprüfen, und es ist möglich, dass der Anteil der Eigenmarken wächst.

Ist das eine Drohung an die Lieferanten?

Loosli: Nein. Genauso wie wir frei sind in der Sortimentsgestaltung, ist die Markenartikelindustrie frei in der Belieferung. Die Hersteller sollten aber beim Entscheid, wo ihre Marken distribuiert werden sollen, gut auf das Thema Markenwert achten.

Lindt wird bei Coop und Denner verkauft.

Loosli: Denner ist doch kein Harddiscounter. Lidl ist ein Harddiscounter. Wenn ein Markenartikelhersteller in den Harddiscount geht, muss er damit rechnen, dass er andere Kunden verliert. Das ist der ganz normale Wettbewerb. Klar ist: Lieferanten müssen uns mindestens die gleichen Einstandspreise wie dem Harddiscounter gewähren. Wir sind der grösste Anbieter von Markenartikeln in derSchweiz. Es kann nicht sein, dass wir als Marktführer mit unseren hohen Gegenleistungen höhere Einstandspreise bezahlen sollen als Lidl.

Promarca, der Verband der Markenartikel, kritisiert ihre riesige Nachfragemacht.

Loosli: Wir besitzen im Lebensmittelbereich einen Marktanteil von 21,6%. Dieser Wert ist im internationalen Vergleich völlig normal, schliesslich ist dieSchweiz ein kleiner Markt. Im Übrigen bevorzugen wir den direkten Kontakt mit unseren Lieferanten. Hier zeigt sich: Auch wenn die Verhandlungen wegen des Wettbewerbs auf beiden Seiten härter geworden sind, sie bleiben sachlich und fair. Bei mir hat sich bis heute noch kein Lieferant beschwert, und boykottiert hat uns auch keiner.

Die sind ja auch abhängig von Coop.

Loosli: Nein, gerade multinationale Hersteller sind doch viel stärker als wir. In der Markenartikelindustrie hat schon lange eine Konzentration stattgefunden. Und wenn ich deren Rendite betrachte, liegt diese deutlich über der unsrigen. CarrefourSchweiz hat zum Teil sogar bessere Einkaufskonditionen als wir erhalten, und daran sehen Sie auch, dass es nicht alle Hersteller mit dem Prinzip Leistung und Gegenleistung gleich genau nehmen. Als Schweizer Händler bezahlen wir bei wichtigen international gehandelten Produkten europaweit immer noch zu hohe Preise. Deshalb unternehmen wir unter dem Dach der IG DetailhandelSchweiz politische Vorstösse in den Bereichen Agrarfreihandel mit der EU, Ermöglichung von Parallelimporten und Umsetzung des Cassis-de-Dijon-Prinzips.

In Ihrer Geschäftsleitung sitzt immer noch keine Frau.

Loosli: Aber als VR-Präsidentin bekommen wir 2009 eine Frau. Das ist doch eine positive Erwähnung wert.

Ja, aber Sie haben es verpasst, eine Frau in die Geschäftsleitung zu hieven.

Loosli: GL-Funktionen werden ja eher selten frei. Bei Neubesetzungen hat in den letzten Jahren keine Kandidatin mit der zum Jobprofil passenden Qualifikation zur Verfügung gestanden. Das Beispiel der nominierten VR-Präsidentin zeigt aber, dass Coop Frauen auch in höchsten Führungspositionen fördert und positiv gegenübersteht. Auf der zweiten und dritten Führungsebene haben wir viele Frauen.

Sie sind seit zehn Jahren Coop-Chef. Wann geben Sie das Steuer ab?

Loosli: Vorläufig gefällt es mir und ich bin gesund, aber man kann ja nicht in die Zukunft blicken. Es ist ein Vorteil, wenn ein Chef länger bleibt. Man kann keine Strategie formulieren und dann meinen, in drei Jahren sei alles umgesetzt, selbst in einer schnellen Branche wie im Detailhandel.

Können Sie mir erklären, weshalb es nötig ist, dass Sie länger bleiben?

Loosli: Zum Beispiel mit der Investition in die Nachhaltigkeit 1993. Ich war ja damals ganz neu bei Coop und habe gelernt, wie wichtig es ist, wenn langfristig investiert werden kann. Auch die Idee der Fusionen konnten wir vollziehen, sonst wären wir nicht in der heutigen guten Verfassung. Coop ist eine Genossenschaft und deshalb können wir längerfristig investieren. Wir betreiben keine Gewinnmaximierung und zahlen auch nicht Saläre und Erfolgsbeteiligungen wie andere.

Wie hoch ist Ihr Salär?

Loosli: Die Bruttosaläre der sieben Mitglieder der Geschäftsleitung betrugen 2007 4,1 Mio Fr.; dazu kommt eine Erfolgsbeteiligung von maximal 20%

Im Lebensmittelgeschäft ist kein grosses Wachstum mehr zu holen, aber im NonFood-Bereich. Sehen Sie Möglichkeiten?

Loosli: Wir sind kein Textiler, der eine eigene Kleiderkette will, und auch der Sportbereich ist weniger unser Business. Bei Bau und Hobby, Christ Uhren + Schmuck, Importparfümerie, Interdiscount und Fust wollen wir aus eigener Kraft ausbauen.

Wie wird die Schweizer Detailhandelslandschaft 2012 aussehen?

Loosli: Der Harddiscounter-Kanal wird mehr Bedeutung besitzen und über 4 Mrd Fr. Umsatz erzielen. Ich nehme an, dass Lidl 2009 kommt. Verdrängung und Wettbewerb werden noch weiter zunehmen. Der Wettbewerb ist heute schon hart. Keiner schenkt dem anderen etwas. Das sind spannende Herausforderungen für Coop, und deshalb gefällt mir mein Job so gut.

jeudi 8 mai 2008

Peu de clients profitent à plein des offres internet de Swisscom

Le Temps - économie


Peu de clients profitent à plein des offres internet de Swisscom







MULTIMEDIA. L'opérateur augmentera bientôt les débits de son offre ADSL. Mais 20% des abonnés y auraient droit.

Anouch Seydtaghia
Jeudi 8 mai 2008


Swisscom a présenté mercredi des résultats trimestriels solides, soutenus par ceux de sa filiale italienne Fastweb, mais aussi par ses activités en Suisse. Ainsi, le nombre de raccordements DSL (ADSL et VDSL) a augmenté de 15,4% à 1,66 million. L'immense majorité de ces clients paie 49 francs par mois pour une connexion d'un débit de 3,5 Mbit/s. Enfin, presque... Car, comme le relevait cette semaine le quotidien alémanique .ch, seuls 61% de ces clients disposent réellement de ce débit. Les autres, plus éloignés du central, paient le même prix pour une liaison plus lente.

Prenons l'offre de 5 Mbit/s, qui remplacera dès août l'offre standard de 3,5 Mbit/s, toujours a priori pour 49 francs par mois. Actuellement, Swisscom (SCMN.VX) estime qu'il peut la vendre à 80% des ménages. Mais un quart d'entre eux pourront réellement atteindre le débit de 5 Mbit/s - donc 20% du total. «Grâce à d'importantes améliorations techniques, cette proportion sera nettement plus importante en août», assure Christian Neuhaus, porte-parole de Swisscom.

Bluewin TV déçoit

Le géant bleu permet, sur son site, de connaître exactement le débit disponible pour son raccordement téléphonique. Les opérateurs qui revendent les offres Internet de Swisscom, tel Sunrise, sont soumis exactement aux mêmes limitations.

Par ailleurs, Swisscom ne compte que 64000 clients à Bluewin TV, un chiffre en dessous de ses attentes initiales. Il y a eu 5000 nouveaux inscrits lors du dernier trimestre.

mercredi 7 mai 2008

Un décodeur malin coûte des millions à Cablecom

MULTIMÉDIA : Un décodeur malin coûte des millions à Cablecom

Date de parution: Lundi 5 mai 2008
Auteur: François Pilet

TELEVISION. Limitée à l'origine au satellite, la piraterie s'est étendue aux chaînes du câble grâce aux prouesses ultra-sophistiquées de réseaux mafieux. Des dizaines de milliers de Suisses en profitent au nez et à la barbe de Cablecom, qui estime ses pertes à plusieurs millions de francs.

Le mode d'emploi complet est en ligne sur englishforum.ch. On parle de tout sur ce site dédié aux expatriés anglophones: de téléphonie mobile, des tracas administratifs et, bien sûr, de télévision numérique. Les propos n'y sont pas tendres en ce qui concerne Cablecom, le premier diffuseur câblé du pays. «Comme beaucoup d'entre vous sur ce site, j'étais enragé quand Cablecom a cessé de diffuser BBC Prime en analogique en l'intégrant à son offre numérique payante», résume Mark, un des administrateurs du forum.
Pour obtenir gratuitement des centaines de chaînes anglophones, Mark et ses amis ont donc choisi de passer dans l'illégalité en profitant du dernier cri en matière de piratage télé, le card sharing, ou «partage de carte», qui permet de se vautrer devant les programmes de BSkyB, de Canal+ ou de Cablecom presque sans bourse délier.
Cette technique est une variation ultra-sophistiquée du piratage des chaînes satellite en vogue depuis une quinzaine d'années. Jusqu'ici, les pirates revendaient sous le manteau des cartes à puce modifiées, qui une fois introduite dans un décodeur donnaient libre accès à divers bouquets payants. Ce type de contrebande, qui existe toujours, a fait les beaux jours de réseaux mafieux en Europe et aux Etats-Unis, coûtant à l'industrie près de 5 milliards de dollars par an en recettes perdues. Le système a pourtant un désavantage important pour les pirates, puisqu'il impose de distribuer physiquement des cartes à puce bidouillées, faisant courir le risque de se faire attraper la main dans le sac.
La piraterie par card sharing, elle, se passe d'intermédiaire et se déroule entièrement sur Internet. Il suffit pour le client de se procurer un décodeur numérique, disponible sur le Web ou chez Media Markt pour moins de 300 francs. Le modèle le plus couru est la Dreambox, conçu et commercialisé par la société allemande Dream Multimedia.
Relié au câble ou à une antenne satellite, ce décodeur numérique peut être programmé pour se connecter à des serveurs pirates, souvent basés en Asie ou en Afrique du Nord, qui diffusent les codes d'accès permettant de décrypter les programmes contre un versement de 20 à 30 euros par an.
La manœuvre n'est certes pas à la portée du premier venu, mais ne pose pas de gros problèmes à des téléspectateurs avides de chaînes cryptées comme le sont Mark et ses amis d'englishforum.ch. Une fois la technique rodée et les modes d'emploi diffusés sur le Net, la tentation devient grande pour les abonnés suisses de Cablecom de suivre leurs traces.
«Nous évaluons le nombre de pirates à quelques milliers, voire quelques dizaines de milliers, provoquant des pertes à hauteur de dizaines de millions de francs», reconnaît Claude Hildenbrand, directeur romand de Cablecom.
Une course sans fin
Le groupe vaudois Kudelski, dont le système de cryptage est utilisé par Cablecom, a menacé le fabricant allemand de la Dreambox de plusieurs procédures juridiques, sans succès. Les plaintes pénales contre les administrateurs de serveurs pirates ont mené à des coups de filets en Suisse et à l'étranger, mais ceux-ci finissent toujours par réapparaître en ligne.
«C'est une course sans fin», reconnaît Claude Hildenbrand. Pour couper l'herbe sous les pieds des hackers, Cablecom compte sur l'introduction prochaine d'une nouvelle génération de cartes à puces mise au point par Kudelski dans ses laboratoires de Cheseaux. Celle-ci serait spécialement conçue pour empêcher le card sharing. Chez Cablecom, on promet donc que d'ici la fin de l'année, «tous les possesseurs de Dreambox pourront la jeter». Ou la remiser quelques semaines, le temps que les pirates trouvent la parade: «Nous espérons que cette solution tiendra le plus longtemps possible», admet Claude Hildenbrand.

Le libre choix du décodeur fait son chemin jusqu'à Berne
François Pilet



Déjà la cible des pirates, Cablecom se serait bien passé d'un vent de fronde parmi ses abonnés réguliers. Faisant écho à une grogne née sur plusieurs blogs technophiles, une pétition lancée sur Internet par la SKS - pendant alémanique de la Fédération romande des consommateurs - demande à l'opérateur de renoncer à crypter ses programmes. Cette contestation a suivi son chemin jusqu'à Berne via une motion déposée par la conseillère aux Etats bernoise Simonetta Sommaruga. Celle-ci demande aux câblo-opérateurs helvétiques, Cablecom en tête, de diffuser leurs programmes en clair ou, au moins, de laisser à leurs clients le libre choix du décodeur. Cablecom dit souffrir d'une image de «prétendu monopole» du fait de ses 65% de part de marché sur la télévision analogique. Pour le numérique, rappelle le groupe zurichois, cette part se réduit à 20%. Dans ce dernier cas pourtant, l'immense majorité des 400 000 abonnés que compte la Suisse sont contraints d'acheter ou de louer le boîtier fourni par leur opérateur. Un procédé qui s'apparente, selon les organisations de consommateurs, à une vente forcée. Une situation absurde, reprochent les pétitionnaires, puisque les nouveaux modèles de télévisions haute définition sont le plus souvent vendus avec un décodeur intégré. Pour Cablecom, renoncer au cryptage est «simplement inimaginable». «Nous perdrions notre marché si l'on nous en empêchait», résume Claude Hildenbrand, directeur romand de Cablecom. La Commission des transports et des télécommunications du Conseil national devra se prononcer sur la motion de la socialiste bernoise d'ici à fin juin.

mardi 6 mai 2008

24 Heures - Detail Vaud - CARBURANT - Comment les automobilistes réagissent à la flambée de l'essence

24 Heures - Detail Vaud - CARBURANT - Comment les automobilistes réagissent à la flambée de l'essence

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Comment les automobilistes réagissent à la flambée de l'essence

CARBURANT | 00h41 Nouveau record, avec le litre de super 95 à 1 fr. 86 et le diesel à 2 fr. 08! Sur un marché toujours plus tendu, les stations-service multiplient les promos, les particuliers utilisent moins leur véhicule et la tentation de partir sans payer commence à titiller les automobilistes sans scrupules.

CHRISTIAN BRUN | ÇA GRIMPE!: Les prix à la pompe s'envolent. Et encore: sans la baisse du dollar de l'an dernier, il faudrait débourser 20 centimes de plus par litre. Dans cette situation, les stations-service multiplient les offres promotionnelles. LAUSANNE, LE 25 AVRIL 2008

GEORGES-MARIE BÉCHERRAZ | 26 Avril 2008 | 00h41

Riviera vaudoise, février dernier. La gendarmerie interpelle un automobiliste de 35 ans qui sévissait sur l'arc lémanique depuis des semaines. Son truc: faire le plein, remplir un jerrycan, puis démarrer en trombe sans passer à la caisse. Durant ce même mois, dans le canton de Fribourg, un jeune homme de 23 ans passe au tourniquet pour neuf vols d'essence. Il prend six mois ferme. La statistique policière vaudoise ne comptabilise pas ce genre d'infractions, rangées dans la catégorie «vol simple». Tout indique que l'on n'a pas fini d'en parler.

«Si le dollar n'avait pas tant chuté depuis l'an dernier, ce sont 20 centimes de plus par litre qu'il faudrait débourser», observe Philippe Cordonier, porte-parole de l'Union pétrolière suisse. Piètre consolation. D'abord parce que le léger ressaisissement du billet vert est à l'origine de la hausse répercutée ces derniers jours à la pompe, en dépit du fléchissement du prix du baril. Ensuite parce que le prix du carburant a atteint un nouveau sommet.

Le litre de super 95, qui coûtait en moyenne 1 fr. 65 en avril 2007, vaut aujourd'hui 1 fr. 86. «Une tendance à la hausse, notamment sur le diesel où la demande est plus forte, qui devrait durer plusieurs mois», commente Philippe Cordonier.

Qui s'en met plein les poches? «Ni les compagnies pétrolières ni les revendeurs. La différence reste au niveau du prix du brut, entre les mains des pays producteurs et des spéculateurs intermédiaires.» A une exception près toutefois: «L'augmentation de la valeur de la marchandise profite à l'administration fiscale. La Confédération a encaissé l'an dernier plus d'un milliard de francs de TVA sur les carburants.»

Matière à réflexion

Sur ce marché de plus en plus tendu, la concurrence se fait plus vive. Il suffit de voir la multiplication des offres de rabais pour s'en convaincre. Mais la cherté du carburant n'a pour le moment pratiquement aucune influence sur le volume des ventes. «Il y a bien d'autres domaines, notamment la téléphonie, où l'on consomme sans se rendre compte de ce que cela fait à la fin du mois.» De fait, la moyenne par station-service s'est même accrue de 0,9% l'an passé. Ce chiffre global intègre une baisse de 1% pour la quantité d'essence vendue et une hausse de 7,3% pour le diesel.

Une enquête d'Auto-Suisse, le groupement des importateurs d'automobiles, réalisée en 2007 laisse cependant penser que l'utilisation de la voiture pourrait bien se trouver à un tournant. Sur 1000 personnes interrogées, 63% déclarent rouler pour leur usage privé. Deux ans plus tôt, le même sondage affichait 70%. En revanche, 35% de la population consultée fait un usage professionnel de son véhicule, contre 26% en 2005.

Auto-Suisse estime que ce glissement résulte de la prise de conscience des problèmes liés au climat. Difficile pourtant de balayer toute relation avec un prix de l'essence toujours plus haut. Dissuasif pour la promenade, subi tant bien que mal lorsqu'on n'a pas le choix.

24 Heures - vous - VOYAGES - Le touriste vaudois doit ouvrir grand sa bourse en Europe

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Le touriste vaudois doit ouvrir grand sa bourse en Europe

VOYAGES | 23h38 Si les prix à la pompe explosent le long des routes cantonales, c’est pire dans les pays voisins, surtout lorsque l’on roule à l’essence sans plomb. L’euro fort et les hausses de prix alimentaires n’arrangent rien.


PHILIPPE MASPOLI | 04 Mai 2008 | 23h38

«Comment les automobilistes réa gissent à la flambée de l’essence», titrait 24 heures il y a une semaine. Si le coût du carburant de leur véhicule est le critère principal de leur budget vacances, ils seraient en tout cas bien inspirés de ne pas franchir la frontière. Surtout s’ils roulent avec de l’essence sans plomb, comme près de 90% d’entre eux.

Au moment de planifier son long week-end de Pentecôte ou ses vacances, le Vaudois évitera d’emmener son auto en Belgique, où le prix de la sans-plomb 95 défie l’entendement, au-dessus de 2 fr. 40. Mais la France, l’Italie, le Portugal et l’Allemagne, qui gravitent entre 2 fr. 25 et 2 fr. 30, pomperont aussi allégrement sa carte de crédit. Parmi les destinations de vacances les plus prisées, on ne trouve guère actuellement que la Grèce et l’Espagne pour rouler un peu moins cher qu’enSuisse.

C’est d’ailleurs dans la péninsule ibérique que les 12% d’adeptes du diesel trouveront leur paradis: à 1fr.77 le litre, difficile de faire mieux. Dans la plupart des pays, sauf l’Italie et la Grèce, ce carburant permet de limiter les dégâts avec même, en cherchant bien et en calculant juste, des tarifs avantageux en France voisine (www.prix-carburants.gouv.fr), face aux pointes à 2 fr. 13 observées du côté suisse. «Chaque état dispose de sa politique fiscale. La France, la Belgique et l’Autriche sont favorables au diesel pour soutenir les transporteurs. La Suisse, elle, reste dissuasive, alors même que la plupart des véhicules alimentés par ce carburant sont équipés d’un filtre à particules; ça ne tient pas!», relève Philippe Cordonier, porte-parole de l’Union Pétrolièresuisse.

Essence pas seule en cause

Un fois passé ce choc d’origine pétrolière, il reste à constater les conséquences de l’inflation et de l’euro fort. Les voyagistes vantent leurs forfaits, les packages all inclusive repas compris, qui prémunissent leurs clients contre les variations. «Nos prix sont fixés en francs suisses puis publiés dans nos catalogues en mars et en octobre-novembre. Ensuite, ils ne bougent pas», souligne Prisca Huguenin, porte-parole d’Hotelplan. Même constat rassurant chez Interhome, spécialiste de la location de logements de vacances: «Il n’y a pas de changement en comparaison avec l’an passé», relève Simon Lehmann, PDG d’Interhome.

Ce qui fluctue, disent les voyagistes, ce sont les «frais secondaires», ceux qui font le charme d’un voyage, le prix d’une certaine liberté. Et ça se présente mal chez nos voisins: non seulement leur monnaie s’est fortement appréciée par rapport au francsuisse (voir ci-dessous), mais les prix augmentent plus vite que dans notre pays. La zone euro a annoncé un taux d’inflation record de 3,6% en mars contre 2,6% enSuisse.

Cher Epoisses

Après les transports, c’est l’alimentation qui est la plus touché e (+6,2%). Vous aimez les spécialités fromagères françaises? Ciel, mon Epoisses! Les fromages et le lait ont, avec les combustibles, contribué le plus fortement à la hausse des prix. Les nouvelles de France ne sont d’ailleurs pas bonnes, pour qui apprécient les produits gastronomiques de ce pays: la viande, selon un dossier consommation de la mi-avril du site www.capital.fr, a augmenté de 17% en six ans.


L’euro toujours trop fort

Des augmentations de prix de 30% provoquées par l’euro fort par rapport au franc suisse? Pour Paul Coudret, conseiller économique à la BCV, c’est une exagération, ou alors il faut chercher d’autres causes:

«La monnaie européenne se situe à 1 fr. 61-63 ces derniers jours, elle oscillait entre 1 fr. 54-58 en 2005. On a une différence de 4%. Il est vrai que c’est beaucoup sur deux ans.»
Aux dernières nouvelles des marchés des changes, le dollar a repris des forces par rapport à l’euro. En revanche, la monnaie européenne continue à tenir la dragée haute face au francsuisse. PH. M.

lundi 5 mai 2008

Romandie News : Aldi/Centre de distribution à Wigoltingen: le hard discounter renonce

Romandie News : Aldi/Centre de distribution à Wigoltingen: le hard discounter renonce

Aldi/Centre de distribution à Wigoltingen: le hard discounter renonce

Wigoltingen (AWP/ats) - Aldi Suisse ne construira pas comme prévu son siège et un centre de distribution pour l'est de la Suisse à Wigoltingen (TG). Le détaillant allemand à prix cassés renonce à son projet en raison des recours et des retards liés à ces derniers.

Aldi Suisse entendait édifier son centre de distribution ainsi que son siège à proximité de l'autoroute A7 sur le territoire de la commune thurgovienne. La filiale helvétique du hard-discounter allemand avait pourtant obtenu le soutien de l'assemblée communale en été 2007.

Toutefois, le terrain prévu se trouvant en zone agricole, il devait être dézoné, nécessitant du fait de son étendue l'approbation des autorités cantonale et fédérale. Or les modifications au plan d'aménagement n'ont toujours pas fait l'objet de discussions au Grand Conseil thurgovien.

De plus, plusieurs recours émanant de l'association cantonale des paysans ainsi que des Verts sont actuellement pendant auprès du Département des constructions. Ceux-ci ne veulent pas qu'une des meilleures surfaces agricole de la région soit dézonée pour devenir une zone industrielle.

Aldi Suisse entend ériger les bâtiments prévus dans un autre canton. Selon le détaillant, les démarches en vue de la construction sont à un stade avancé.

ats/ys

(AWP/16 avril 2008 11h00)

Le Nouvelliste On-line - PAM poursuit son expansion

Le Nouvelliste On-line - PAM poursuit son expansion

PAM poursuit son expansion

11 avril 2008 - PIERRE MAYORAZ

COMMERCE DE DÉTAILLa société de distribution valaisanne rachète Magasins des Alpes - Intermarché et Sodirom à Monthey. Elle va s’allier à la grande centrale européenne de Système U. Jean-Claude Gonnet reste à la tête du groupe alors que Bertrand Monnier concentre ses activités sur Madagascar. Interview de Jean-Marc Roduit, directeur opérationnel.

Selon Jean-Marc Roduit, Pam est en train de retrouver une santé financière. mamin

Jean-Marc Roduit, patron de tout le secteur opérationnel de PAM S.A., Valrhône Achats S.A., Valrhône Logistics S.A., Frigo-Rhône S.A. dément les rumeurs qui circulent à propos des administrateurs français Bertrand Monnier et Jean-Claude Gonnet. Le premier se concentre sur les activités industrielles de production et de commercialisation des fermes de crevettes et de crabe de Madagascar tout en restant très proche de la direction générale du groupe. Le second conserve la présidence du conseil d'administration de La Valaisanne Holding, LVH, maison mère de PAM S.A. Jean-Marc Roduit assure que le groupe retrouve lentement la santé financière. Il poursuit par ailleurs son expansion par le rachat de Magasins des Alpes et Intermarché à Bex ainsi que de la centrale Sodirom à Monthey et veut, dans un avenir proche, constituer une coopérative au niveau national. De plus, Distribution Suisse (holding) S.A. vient de conclure une alliance avec le grand groupe européen Système U. Entretien.

Monsieur Roduit, articles de journaux de la presse alémanique et rumeurs de café du commerce ne ménagent guère MM. Jean-Claude Gonnet et Bertrand Monnier. Ceux-ci présentent-ils toutes les garanties pour occuper leurs postes?

M. Monnier portera son effort principal sur les fermes de crevettes et de crabe à Madagascar et de promotion en Europe tout en restant très proche de la direction générale et en représentant l'actionnariat familial majoritaire au sein de celle-ci. La société Fair Madagascar qu'il dirige avec compétence s'impose une charte écologique sévère dans le but de mettre sur le marché des marchandises qui répondent aux exigences actuelles en matière de qualité et de développement durable. En plus de fournir des emplois sur place, Fair Madagascar s'implique au côté de PAM Solidarité dans l'humanitaire. Une action en faveur des droits de l'enfant se dessine en collaboration avec l'institut Kurt-Bösch et M. Jean Zermatten, membre du comité des droits de l'enfant des Nations Unies qui coordonne l'opération avec Bertrand Monnier. On est donc loin de ces détestables rumeurs. MM. Monnier et Gonnet ont d'ailleurs demandé un droit de réponse à la suite d'un article du «Tages-Anzeiger» les mettant en cause. Ces attaques contre certains dirigeants visent à affaiblit PAM. Si quelqu'un a des reproches à formuler qu'il le fasse devant l'assemblée générale où les personnes incriminées peuvent se défendre et non sur la place publique.

Et M. Gonnet. Reste-t-il à la tête de LVH?

M. Gonnet a obtenu la confiance des actionnaires et collabore harmonieusement avec la nouvelle direction. Il conserve son poste de président du conseil d'administration de LVH. Ce qui change, c'est la manière de gérer l'entreprise. Une distinction nette va séparer la direction opérationnelle et le conseil d'administration. Ce dernier intervenait auparavant dans les problèmes opérationnels ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Désormais, le pouvoir institutionnel supervisera le pouvoir opérationnel qui bénéficiera d'une marge de manoeuvre plus importante. Nous avons aussi restructuré notre organigramme et réduit le nombre des sociétés chapeautées par LVH en vue d'économies d'échelle et d'une plus grande efficacité de gestion. Chaque entité a sa culture propre qui s'affronte parfois avec celle de la voisine. Avec un management unique, on évite ces frottements et les effets de frein qu'ils induisent.

On dit que LVH a financé les fermes malgaches. Qu'en est-il?

LVH a effectivement contribué au lancement des fermes de crevettes à Madagascar et au développement des sites de production. Mais, tous ses engagements sont couverts par une garantie de l'actionnariat familial majoritaire de la société. Donc, aucune crainte à avoir de ce côté-là. Il faut relever la création et le maintien de plus de 800 emplois.

Le redressement initié à la fin de l'année dernière se confirme-t-il?

Nous pouvons annoncer une augmentation du chiffre d'affaires de 8,7% à fin mars qui confirme la tendance à la hausse de fin 2007. Ces résultats proviennent d'une spirale gagnante qui voit la motivation du personnel augmenter avec le nombre de clients et celui-ci croître avec la motivation du personnel. De plus, l'actionnariat familial majoritaire a décidé de libérer 7,5 millions de francs et d'augmenter le capital de la même somme. Ces 15 millions en cash nous permettent d'amortir nos dettes, de régler les paiements selon les normes de la profession. Ce succès commercial et cet apport d'argent frais, alliés à une gestion drastique des frais généraux me permettent de dire que PAM se porte beaucoup mieux.

Cette bonne santé retrouvée incite au développement, avez-vous de nouveaux projets?

Tout d'abord, nous allons discuter avec Coop pour la reprise d'une partie des 20 000 mètres carrés de surface de vente que la coopérative doit céder à des acteurs de la distribution selon une décision de la Comco. Cela nous permettra une meilleure pénétration du marché notamment dans les cantons de Genève, Fribourg et du Tessin. Nous voulons acquérir tout magasin intéressant jusqu'à 2000 mètres carrés, pas seulement de petites épiceries de village. Naturellement, nous privilégions la proximité sauf en cas de concurrence directe avec un de nos commerces déjà installé. Cette nouvelle dynamique va se concrétiser rapidement avec la réouverture probable de notre supermarché d'Eyholz dans le Haut-Valais, une région où la clientèle n'aurait autrement que le choix Coop-Migros, suite à la reprise de Carrefour par Coop. Nous avons aussi racheté les Magasins des Alpes, une société du groupe Intermarché basée à Bex, ainsi que la centrale Sodirom, centrale de vins, boissons et spiritueux à Monthey. Nous renforçons ainsi notre pénétration dans les Chablais valaisan et vaudois et jusqu'à Lausanne avec 20 enseignes nouvelles. Nous ne voulons en aucun cas avaler les petits détaillants mais plutôt les accompagner dans leur développement et les renforcer en leur offrant un approvisionnement fiable et une collaboration profitable aux deux parties. Un exemple pour comprendre l'importance de cette acquisition: le magasin principal de la station de Morgins porte l'enseigne Intermarché.

Comment allez-vous assumer cette croissance?

Nous avons signé un accord avec la grande centrale d'approvisionnement européenne de Système U qui pèse près de 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Grâce à des économies d'échelle, nous pourrons nous approcher de l'idéal de tout distributeur, acheter le bon produit au bon prix, la seule manière de garantir un rapport qualité-prix qui retienne l'attention des clients. Nous pourrons ainsi lancer plus facilement notre gamme de produits premier prix qui se veut légèrement plus avantageuse que M-Budget ou Prix Garantie de Coop. Nous comptons beaucoup sur cette offre pour assurer le succès de nos magasins de village où l'on pourra se fournir en marchandises de base au même prix qu'en plaine. La collaboration européenne va nous permettre de créer une coopérative sur le plan national à laquelle les indépendants pourront adhérer. Chacun y aura une seule voix, qu'il détienne une ou mille parts. Je tiens beaucoup à cette coopérative qui me rappelle mes débuts au service des Laiteries réunies Sion-Bramois - La Source. Je me réjouis de retrouver cet esprit de solidarité témoin d'une époque où personne ne sacrifiait son âme sur l'autel de l'argent. Sur le plan logistique, nous avons concentré nos stocks à Bussigny d'où l'approvisionnement se fera au maximum par le rail. A Frigo-Rhône à Charrat, nous concentrons tous les achats de produits frais et les produits du terroir avec un accent particulier sur la production valaisanne. Un nouvel outil informatique nous permet une gestion en flux tendu qui limite les stocks au minimum. Notre système se veut écologique: transports ferroviaires chaque fois que c'est possible, magasins de proximité qui limitent le recours à la voiture pour faire ses courses (pas de CO2), limitation des emballages inutiles et frein aux frais de transports coûteux. C'est aussi le rôle et l'atout du magasin de proximité.

Le Monde.fr : Lidl cherche à restaurer son image - Opinions

Le Monde.fr : Lidl cherche à restaurer son image - Opinions

Lidl cherche à restaurer son image

LE MONDE | 02.05.08 | 15h22 • Mis à jour le 02.05.08 | 15h22

Lidl cherche par tous les moyens à réhabiliter son image outre-Rhin, sérieusement écornée par un scandale d'espionnage. Le distributeur a ainsi décidé de verser à chacun de ses salariés allemands, fin avril, une prime exceptionnelle de 300 euros. Avec cette gratification, le discompteur veut dire sa reconnaissance à ses collaborateurs restés fidèles malgré l'affaire qui a éclaté il y a un mois : dénoncé par la presse, Lidl a reconnu avoir fait surveiller ses employés, à leur insu, dans quelque 220 magasins, grâce à des caméras miniatures.

Des cabinets de détectives privés avaient été mandatés pour remédier, selon l'entreprise, aux cas de vols de marchandises. Le numéro deux du discompte en Allemagne, derrière Aldi, affirme que le chapardage lui coûte près de 80 millions d'euros par an. Pourtant, les rapports internes - plusieurs centaines de pages dont des extraits ont été dévoilés par le magazine Stern - ont mis au jour une intrusion dans la vie privée du personnel : passages aux toilettes, pauses cigarettes, problèmes de santé, conversations privées, y étaient relatés par le menu.

Sitôt le pot aux roses découvert, l'enseigne a présenté ses excuses à ses salariés et à ses clients. Toutes les caméras ont alors été démontées et Lidl a promis de ne plus avoir recours à des détectives.

Mais depuis, le scandale a fait tâche d'huile. Et les médias traquent les entreprises soupçonnées de se livrer à des pratiques similaires. C'est le cas de la chaîne de restauration rapide Burger King. Certaines, telle l'enseigne de distribution REWE, ont d'ailleurs à leur tour admis avoir utilisé la vidéosurveillance. Dernier mis en cause, le spécialiste suédois du meuble Ikea aurait espionné ses employés en Allemagne via des caméras, selon un reportage de la chaîne de télévision ZDF diffusé mardi 29 avril.

Lidl n'est donc pas seul incriminé. Mais chez le discompteur, propriété du groupe familial Schwarz, l'affaire a pris une résonance particulière. Car ce n'est pas la première fois que cette entreprise se fait prendre la main dans le sac. Ainsi, en 2004, le syndicat de services Verdi avait publié un "livre noir" recensant les diverses pressions exercées sur un personnel qui travaillait dans un climat de peur.

Et désormais, Lidl s'inquiète. Pour son image, et pour sa clientèle. L'enseigne vient d'ailleurs de lancer une campagne via des encarts publicitaires dans les médias : "Boycotter Lidl, c'est menacer 48 000 emplois", fait valoir la chaîne. Mi-avril, le président du groupe Schwarz, Klaus Gehrig, a fait savoir que cette affaire pesait sur le chiffre d'affaires. Il faudra sans doute "mettre la main à la poche" pour faire revenir certains clients, affirmait-il alors.

Selon un barème établi par l'institut spécialisé en marques Psychonomics, en terme d'image, Lidl stagne à l'avant-dernière place d'un panel de 16 enseignes de distribution alimentaire.

Avant que le scandale n'éclate, il était numéro deux, derrière Aldi. Mais pour Frank Horst, expert à l'Institut du commerce de détail EHI, "les répercussions économiques ne dureront pas car, même s'il est le plus touché, Lidl n'est plus la seule entreprise mise en cause".

Marie de Verges (Berlin, Correspondance)
Article paru dans l'édition du 03.05.08.

dimanche 4 mai 2008

Coop et Migros en Bourse: réaliste?

COMMERCE DE DÉTAIL

Coop et Migros en Bourse: réaliste?

En proposant que Coop et Migros adoptent la forme de SA et entrent en Bourse, le président de la ComCo a déclenché une levée de boucliers. De la part des principaux intéressés bien sûr, mais aussi de la gauche comme de la droite. Toutefois, la FRC note que les coopératives pratiquent de fait une politique de SA, et que l'esprit de départ est dévoyé


Ivan Radja - le 03 mai 2008, 22h26
Le Matin Dimanche



Convertir Coop et Migros en sociétés anonymes? Cotées en Bourse? Formuler ne serait-ce que l'hypothèse est aussi iconoclaste, révèle notre enquête, que prôner l'armée de métier ou l'abandon du Cenovis.

En lançant l'idée dans le magazine Bilan, le président de la ComCo Walter Stoffel, qui précise bien ne parler qu'en son nom personnel, fait l'unanimité contre lui.

Ses arguments, sur le papier, sont-ils si farfelus? Une SA, explique-t-il, permettrait un meilleur contrôle sur les fonds investis, les actionnaires étant plus vigilants sur ce point que de simples coopérateurs; l'entrée en Bourse favoriserait également l'apport en capitaux; la réactivité des distributeurs s'en trouverait accrue face à la concurrence annoncée des Allemands Aldi et Lidl, et l'extension ou les partenariats à l'étranger facilités.

Coopératives trop grandes
«Une coopérative d'alpage, souligne-t-il, fonctionne parce que ses membres se connaissent, ce qui n'est le cas ni chez Migros ni chez Coop.» «Ces entreprises, ajoute-t-il, se sont éloignées de l'idée de la coopérative à un point tel que cette idée est devenue méconnaissable (...) Leurs coopérateurs ne sont plus en mesure d'exercer une quelconque influence.»

Et le client dans tout ça? Walter Stoffel assure que «tout le monde en profiterait». Consultant indépendant, spécialiste du commerce de détail, Bernard Loeb, estime que «cela ne changerait rien pour le consommateur, ou si ce devait être le cas, cela se traduirait par une hausse des prix. Au reste, c'est la concurrence qui fait baisser les prix. Voyez la France, dont la plupart des distributeurs sont des SA, leurs prix sont de 5 à 10% plus élevés qu'en Allemagne; et que dire de la perte de profit de Carrefour, qui l'a contraint à se retirer du marché suisse?»

La forme actuelle de la coopérative a la cote à droite: «Les producteurs ont de la chance d'avoir Coop et Migros comme partenaires», remarque Jean-René Germanier, conseiller national radical valaisan et membre du CA de Migros. A gauche aussi: «Dans la réalité, les actionnaires d'une SA ne pèsent pas sur les décisions de l'entreprise, mais en revanche ils ont des exigences», observe Yvette Jaggi, ancienne syndique socialiste de Lausanne (lire ci- contre). Seul à appuyer la thèse de Walter Stoffel, le juriste bâlois Bernhard Madörin (lire ci-contre) avait tenté de faire passer l'idée d'une conversion au sein de la Migros en 1998, par voie d'initiative interne. Projet balayé par les coopérateurs. Selon lui, «la SA permettrait d'acheter d'autres entreprises, et de constituer ainsi une sorte de holding».

Actionnaires obnubilés par les dividendes
C'est précisément sur l'utilisation des marges bénéficiaires que les tenants de la coopérative sont le plus inflexibles. «Actuellement, les moyens sont réinjectés dans les infrastructures et les investissements pour faire baisser le prix au client, rappelle Jean-René Germanier; qu'adviendrait-il s'il fallait reverser des dividendes à des actionnaires?»

Argument bien évidemment brandi par les deux principaux intéressés. Hansueli Loosli, directeur de Coop: «Nous ne sommes pas une entreprise qui travaille pour des actionnaires et leurs dividendes, et la plupart des grandes sociétés cotées en Bourse ne réfléchissent pas en fonction du bien-être des (petits) actionnaires. Enfin, où est le contrôle? Chez Coop, nous sommes organisés démocratiquement avec des Conseils régionaux et des assemblées de délégués. Quant à l'entrée en Bourse, elle peut profiter aux actionnaires, mais les actionnaires ne sont pas «tout le monde».

Claude Hauser, président du CA de Migros, considère que «la ComCo n'a pas à s'immiscer dans la forme juridique d'une société». «Contrairement aux actionnaires, les 2 millions de coopérateurs que compte Migros, qui sont nos propriétaires, viennent chaque jour dans les magasins pour juger notre prestation, et non le volume des dividendes.»

Déjà international
Les prétendues facilités d'extension à l'étranger ou de prises de participation les laissent sceptiques. «La Coop a créé sur le plan international l'Alliance Coopernic, et avec nos partenaires nous avons pris la majorité du commerce de détail balte IKI», constate Hansueli Loosli. Quant à Claude Hauser, il doute que «la présence d'un magasin à l'Est ou en Chine soit ce qu'attendent les clients; de plus, la loi dans ce domaine veut que si l'on n'est pas dans les 3 ou 4 premiers, on se retire, comme vient de le faire Carrefour ici. Il faut arrêter de rêver, comment Migros régaterait-elle à ce niveau?»

Baisser davantage les prix
En ce qui concerne l'attente présumée des clients, la présidente de la Fédération romande des consommateurs (FRC) Monika Dusong est claire: «Le consommateur a droit à une alimentation de qualité et à ce titre, tant Migros que Coop ont une responsabilité de santé publique, via les produits bio ou la production intégrée; il veut aussi les meilleurs prix, et là il y a encore de la marge, c'est pourquoi la FRC est favorable aux importations parallèles pour les produits brevetés, ainsi qu'à l'ouverture des négociations sur les accords de libre-échange agricole et la baisse drastique des taxes douanières.» Sur le fond, Monika Dusong apporte un léger bémol: «La preuve que les marges sont encore très confortables, c'est que c'est avec elles, donc l'argent déboursé par les clients, que Coop et Migros font leurs emplettes en rachetant Carrefour et Denner. Une politique de Société anonyme qui montre bien que l'esprit de coopérative est dévoyé.»

«Faire de Migros et Coop des SA est une nécessité»

Bernhard Madörin, alors représentant des coopérateurs, vous avez mené campagne en 1998 pour la conversion de Migros en SA. Votre position dix ans plus tard?
Transformer ces coopératives en sociétés anonymes est plus que jamais une nécessité. Aldi, Lidl arrivent. Avec une nouvelle forme juridique, ces entreprises seraient plus libres de racheter d'autres entreprises, et de former une sorte de holding. Je précise que je ne suis plus coopérateur Migros. C'est un simple client qui vous parle aujourd'hui.

Devenir une SA n'oblige pas à entrer en Bourse. Vous y êtes pourtant aussi favorable...
Il serait tout à fait logique que ces entreprises soient cotées en Bourse, car cela leur permettrait de rassembler davantage de capitaux, et donc d'être plus forts!

Votre initiative a pourtant été fortement rejetée à l'époque. Pour quelle raison?
Les représentants des coopérateurs dans leur écrasante majorité ont voté contre, car ils veulent préserver leurs avantages. Quant aux coopérateurs simples, ils n'ont jamais pris position.

Les consommateurs ne risqueraient-ils pas de voir les prix augmenter?
Le statut de Coop ou Migros ne changerait pas grand-chose pour eux. C'est la concurrence qui fait baisser les prix, et non la forme juridique.

«Le duopole actuel est une situation de concurrence»

Yette Jaggi , il y a dix ans vous étiez plutôt pour que Migros et Coop deviennent des SA...
J'estimais que la démocratie coopérative était impraticable dans une très grande entreprise, et qu'il serait plus honnête de le reconnaître en changeant la forme juridique.

Ce n'est plus le cas?
Non, car on voit que si cette démocratie ne fonctionne plus, certains principes restent, inscrits par l'histoire dans la philosophie de ces entreprises, et qui ne seraient pas forcément repris dans les statuts d'une société anonyme. En Suisse en tout cas, les grandes coopératives parviennent à profiter de l'inéluctable processus de concentration qui se poursuit dans le commerce de détail, plus justement appelé grande distribution. En outre, les grandes sociétés coopératives nationales, comme Coop en Suisse, travaillent depuis longtemps à l'échelle internationale, au niveau échanges d'expérience et achats en commun notamment.

Pourquoi le président de la ComCo relance-t-il cette idée de transformation en SA?
A défaut de raison économique, on pourrait y voir une motivation idéologique. Mais je m'étonne qu'un libéral comme le professeur Stoffel fasse moins confiance au marché qu'aux structures juridiques pour promouvoir la concurrence. Décidément, le droit économique et la pratique des affaires sont souvent deux mondes bien différents.

Il met en avant un meilleur contrôle des fonds investis, grâce aux actionnaires...
Je ne crois pas une seconde que les actionnaires puissent exercer une quelconque influence sur la stratégie des SA - ce n'est d'ailleurs pas leur rôle. Ils n'ont que des attentes en matière de valeur actionnariale. Même les gros actionnaires les mieux informés, comme les gérants de fonds de pension, demeurent impuissants: voyez UBS, dont les actionnaires n'ont été consultés qu'au moment de réparer les dégâts...

Instaurer des SA ne pourrait-il pas contribuer à briser l'hégémonie de Coop et de Migros?
En aucune façon. D'ailleurs, le duopole actuel n'empêche pas le maintien d'une vive concurrence entre les deux rivales, situation plutôt favorable aux consommateurs. En revanche, les producteurs et autres fournisseurs subissent de fortes pressions, y compris ceux qui appartiennent aux groupes Migros et Coop. Mais transformer ces dernières sociétés anonymes, cotées en Bourse ou non, n'y changerait rien. Sauf que les prix aux consommateurs devraient incorporer les dividendes à payer aux actionnaires.